9-7 Q. : Le principe d'« un
État, deux systèmes » pratiqué à Hongkong et Macao est apprécié
comme une initiative de la Chine. Quelle connotation a-t-il? Y
a-t-il contradiction entre le principe et le régime de l'État
caractérisé par un système unique ?
R. : C'est un principe important que
le gouvernement chinois a avancé pour réaliser la rétrocession de
Hongkong et Macao et la réunification pacifique entre Taiwan et la
partie continentale de la patrie. Ce principe a été adopté en mai
1984 à la deuxième session de la VIe Assemblée populaire nationale
(APN) et est devenu une politique nationale à validité
juridique.
Pour réaliser le principe d'« un
État, deux systèmes », il faut tout d'abord reconnaître « un État
», soit la République populaire de Chine, et que le sujet de l'État
pratique le socialisme à la chinoise. « Deux systèmes » signifient
qu'au sein de la République populaire de Chine, on exécute le
socialisme sur le continent chinois où vivent plus d'un milliard
d'habitants et le capitalisme à Hongkong, Macao et Taiwan.
Afin d'assurer la mise en œuvre du
principe, l'APN a respectivement adopté, le 4 avril 1990 et le 23
mars 1993, la Loi fondamentale de la région administrative spéciale
(RAS) de Hongkong et la Loi fondamentale de la région
administrative spéciale de Macao, selon lesquelles, après le
recouvrement de la souveraineté sur Hongkong et Macao, les systèmes
social et économique, les lois ainsi que le mode de vie alors en
vigueur et le statut de port franc, de centre commercial et
financier international de ces deux régions restent inchangés.
Hongkong et Macao peuvent continuer à entretenir des relations
économiques avec d'autres pays et unités territoriales et à les
développer. Si le gouvernement central y stationnent des forces
militaires, il n'y envoie pas de cadres, ni n'intervient dans leurs
affaires intérieures. Cette politique ne changera pas pendant
cinquante ans, en vue de garantir la stabilité et la prospérité de
Hongkong et de Macao.
Dans divers pays, on voit non
seulement un système fédéral, mais encore un système unique. La
Chine met en application un régime d'État de système unique dans
lequel on instaure la région administrative spéciale, appliquant «
un État, deux systèmes », qui n'est pas en contradiction avec le
système unique. Les rapports entre le gouvernement central et les
RAS de Hongkong et Macao ont deux sens : pour le premier, ce sont
les rapports entre le gouvernement central et les RAS dans le cadre
d'« un État » sous un système unique, et le pouvoir des RAS est
octroyé par le gouvernement central ; pour le second, ce sont les
rapports entre le gouvernement central et les RAS selon le principe
d'« un État, deux systèmes », à savoir que le Comité permanent de
l'APN confère à Hongkong et Macao un haut degré d'autonomie, de
loin supérieur au pouvoir des provinces, régions autonomes et
municipalités relevant directement de l'autonomie centrale. Au
besoin, l'APN ou le gouvernement central peuvent lui octroyer
d'autres pouvoirs, ce qui diffère d'un système fédéral.
Depuis le retour de Hongkong et
Macao à la patrie, le gouvernement chinois persévère dans
l'application du principe d'« un État, deux systèmes » et traite
les affaires conformément à la Loi fondamentale. Les compatriotes
de Hongkong et Macao bénéficient de droits démocratiques sans
précédent et du statut de « maîtres de leur destin ».
Particulièrement, avec l'appui du gouvernement central et de
l'arrière-pays, Hongkong a surmonté le choc de la crise financière
asiatique et conservé son statut de centre commercial et financier
et de centre de transport maritime. La rétrocession réussie de
Hongkong et Macao à la patrie non seulement enrichit la théorie et
la pratique d'« un État, deux systèmes », mais encore prouve la
justesse du principe.
Une course de chevaux
qui témoigne à sa façon du succès de l'application du principe « un
État, deux systèmes » à Hongkong.
China.org.cn 2006/11/24
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