7-5 Q. : La politique
encourageant l'enrichissement de certaines régions et personnes a
causé l'élargissement de l'écart entre les riches et les pauvres.
Qu'on le veuille ou non, c'est une réalité. On rapporte que le
coefficient Gini d'écart entre les riches et les pauvres a dépassé
la ligne d'alerte internationale, ce qui engendre facilement les
regards haineux qu'on jette sur les gens riches. Comment le
gouvernement chinois traite-t-il cette question ?
R. : L'existence mesurée de l'écart
entre les riches et les pauvres est un phénomène inévitable du
processus du développement économique mondial. Faire s'enrichir
d'abord une partie de la population a pour but de réaliser
l'enrichissement de tous, mais il faut un processus. La Chine se
trouve actuellement dans ce processus. Il est impossible que 1,3
milliard d'habitants soient bénéficiaires de chaque mesure de
réforme et d'ouverture appliquée ; certains peuvent en tirer
beaucoup de profit, et certains moins. Globalement, l'amélioration
générale du niveau de vie du peuple chinois est un fait.
Bien sûr, au cours du processus
d'enrichissement, l'écart du revenu entre les habitants urbains et
ruraux se creuse. Il y a là un facteur normal. Certains ont créé
des richesses par leur propre compétence et travail. S'ils peuvent
gagner un ou deux millions de yuans par an, ils méritent le
respect. Mais certains revenus ont été perçus illégalement, et les
auteurs de ces crimes doivent être combattus.
Le Chinois préconise toujours la
distribution moyenne, il croit que la distribution moyenne est
juste, mais elle est injuste. Par conséquent, l'élargissement de
l'écart entre les riches et les pauvres a entraîné la haine des
riches.
L'élargissement de l'écart entre les
riches et les pauvres montre l'insuffisance du moyen et de la
fonction de distribution et de redistribution du revenu actuel en
Chine. Pour régler rationnellement ce problème, nous nous
efforçons, d'une part, de perfectionner le plus tôt possible le
système de garantie sociale et avons pris des mesures efficaces
pour aider les pauvres à améliorer leur niveau de vie. Dans les
campagnes, nous renforçons l'assistance aux régions pauvres,
augmentons l'investissement des finances nationales dans les
infrastructures, améliorons les conditions de vie et de production
des fermiers des régions pauvres. Dans les villes, nous avons
établi le système de minimum vital garanti touchant plus de vingt
millions de personnes. Par ailleurs, nous avons aussi établi un
système d'emploi et de réemploi afin d'aider les chômeurs à trouver
le plus tôt possible du travail.
D'autre part, nous sommes en train
d'approfondir la réforme du système de distribution des revenus.
Nous comptons élever le seuil de perception d'impôt sur le revenu
des particuliers par les leviers judiciaire, économique et
administratif et alléger la charge fiscale des gens à bas revenu,
imposer la consommation extraordinaire pour certains éléments, par
exemple les logements de luxe, les voitures de marque, les articles
de consommation hors de prix, les cosmétiques, les banquets, les
divertissements de premier choix, les animaux domestiques, etc. On
considère les impôts sur la consommation extraordinaire comme des
fonds spéciaux d'assistance aux régions pauvres afin de réduire
l'écart entre les riches et les pauvres.
Par ailleurs, la Chine a proposé
pendant les vingt premières années du siècle courant de concentrer
toutes les forces pour édifier une société d'aisance couvrant plus
d'un milliard d'habitants, ce qui signifie que le gouvernement
chinois reconnaît que l'élargissement de l'écart entre les riches
et les pauvres peut entraîner une influence négative sur le
développement économique et social. Le gouvernement chinois
n'applique plus la politique du début de la réforme et de
l'ouverture (faire s'enrichir d'abord une partie de la société), et
il encourage maintenant l'édification d'une société relativement
aisée.
Des fermiers
tibétains partent pour Lhassa dans leur propre voiture.
China.org.cn 2006/11/24
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