5-1 Q. : La Chine a commencé
à appliquer en 1998 une politique financière de relance. Sept ans
après, elle a adopté une politique financière modérée. Quelle est
la différence entre les deux ? Que signifie « politique financière
modérée » ?
R. : En 1998, la Chine a appliqué la
politique financière de relance dans le but de faire face au choc
de la crise financière asiatique et de recourir à l'augmentation de
la demande intérieure pour entraîner la croissance économique du
pays. Cette politique a joué un rôle considérable pour résister au
choc de la crise financière asiatique, dissiper diverses pressions
apparues dans le fonctionnement de l'économie nationale et
maintenir un développement régulier de l'économie et de la
société.
Cependant, depuis le second semestre
de 2003, l'économie chinoise est passée progressivement d'un
marasme moins grave à une nouvelle période d'accroissement. On a
commencé à prêter une grande attention à l'investissement trop
chaud et à la surchauffe économique. Les risques des finances ont
augmenté rapidement. En plus de dettes nationales accumulées de 2
billions de yuans (8,27 yuans équivalant à 1 USD), le déficit a
dépassé 300 milliards de yuans pendant trois ans consécutifs, soit
un record depuis la naissance de la Chine nouvelle en 1949.
La politique financière de relance
est par essence une politique financière d'expansion ; et la
politique financière modérée est une politique financière neutre.
Sur le plan macroéconomique, cette dernière vise à empêcher à la
fois l'extension d'une inflation éventuelle et la réapparition
d'une déflation ; à contraindre l'expansion de la demande
d'investissement et en même temps à augmenter la demande de la
consommation ; à prendre des mesures de rigueur envers les secteurs
qui ont bénéficié d'un investissement surchauffé, mais accorder un
soutien énergique aux chaînons faibles dans le développement
économique et social. Dans ce contexte, remplacer la politique
financière de relance par la politique financière modérée
correspond à la situation actuelle du développement économique et à
la demande objective du macrocontrôle en Chine.
La politique financière modérée
consiste à contrôler le déficit, réajuster la structure, promouvoir
la réforme et augmenter les revenus en réduisant les dépenses.
Plus précisément, contrôler le
déficit signifie réduire de façon appropriée les déficits
financiers et l'émission de bons du Trésor.
Réajuster la structure consiste,
selon le concept scientifique de développement et la demande des
finances publiques, à réajuster la structure des dépenses
financières et l'orientation d'utilisation des fonds provenant des
bons du Trésor.
Promouvoir la réforme consiste,
compte tenu à la fois du moment et de l'avenir, à changer le mode
de croissance économique entraînée par l'investissement en bons du
Trésor et, sur la base de continuer à établir certains projets
d'investissement en bons du Trésor, à optimiser les investissements
budgétaires dans les infrastructures et à assurer les
investissements d'une certaine envergure des finances centrales,
réduire de façon appropriée l'envergure de l'investissement en bons
du Trésor et destiner une partie de forces financières à la réforme
et à l'innovation institutionnelles afin de créer un environnement
financier et fiscal relativement détendu pour le sujet du marché et
le développement économique et d'établir un mécanisme à long terme
favorable à la croissance économique indépendante.
Augmenter les revenus et réduire les
dépenses signifie, sur la base de la non-augmentation ou de la
réduction légère des impôts dans l'ensemble, percevoir les impôts
strictement en vertu de la loi pour assurer l'augmentation
régulière des recettes financières, et en même temps contrôler
rigoureusement l'augmentation des dépenses pour élever
effectivement la rentabilité d'utilisation des fonds
financiers.
Des Pékinois dînent
au restaurant la veille du Nouvel An lunaire, un autre aspect de la
confiance des gens du commun dans l'économie nationale.
China.org.cn 2006/11/24
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