4-3 Q. : La Chine va
apparemment autoriser certaines grandes entreprises publiques à
coter en Bourse à l'étranger en vue d'accélérer l'instauration du
système d'entreprise moderne. Ce qu'on ne comprend pas, c'est que,
puisque les actions de ces entreprises sont demandées sur le marché
national, pourquoi la Chine autoriserait-elle la cotation à
l'étranger?
R. : À la suite du développement
soutenu de l'économie, surtout depuis l'adhésion de la Chine à
l'OMC en 2001, le marché des capitaux de Chine commence à se lier
avec celui de l'étranger, de plus en plus nombreuses sont les
grandes entreprises publiques qui tournent leur regard vers le
marché des capitaux de l'étranger et cherchent à coter en Bourse à
l'étranger.
La signification la plus importante
de la cotation sur le marché boursier à l'étranger réside dans la
promotion de la réforme des entreprises. On sait que le marché mûr
de l'étranger est exigeant pour les sociétés cotées en Bourse. Le
processus de la cotation est aussi celui de pousser les candidats à
réformer leurs système et mécanisme. La cotation à l'étranger
permet aux entreprises chinoises de fonctionner sous le contrôle
des investisseurs de plus haute qualité et du marché international
des capitaux, mieux réglementé, ce qui favorise la réforme, le
développement et la normalisation des entreprises publiques. Cette
façon de faire poussera, dans une certaine mesure, les grandes
entreprises publiques à se transformer, par la réforme et la
régularisation, en entreprises modernes qui s'adaptent aux exigence
de la production sociale et du marché, s'alignent sur la pratique
internationale et possèdent une forte puissance et une vitalité de
développement.
Par ailleurs, des éléments de
non-marché sont nombreux sur le marché boursier de Chine, tandis
que le refinancement sur le marché boursier de l'étranger a un coût
de revient bas et des modalités diversifiées. C'est la raison
principale pour laquelle de nombreuses entreprises chinoises
préfèrent coter à l'étranger. Au début des années 1990, des
entreprises publiques de Chine ont accédé au marché international
des capitaux, cotant d'abord à Hongkong, puis aux États-Unis, où
les marchés boursiers fonctionnent de façon bien réglementée et
sont créatifs. Ces dernières années, plusieurs centaines
d'entreprises chinoises ont coté en Bourse à Hongkong, aux
États-Unis, au Canada et en Australie. Non seulement elles ont
réussi le financement, acquis des modes de gestion et de
l'expérience avancés et perfectionné leurs divers mécanismes, mais
aussi elles ont amélioré leur réputation à l'étranger et leur
influence et leur compétitivité sur le marché international,
préparant le terrain pour leur développement complet.
Maintenant, les investisseurs et
banques d'investissement de l'étranger prêtent une vive attention
aux entreprises chinoises cotées en Bourse à l'étranger, espérant
trouver des occasions favorables d'investissement ou de
développement d'affaires. En 2003, 48 entreprises publiques de
Chine ont coté en Bourse outre-mer, 84 en 2004, réunissant
respectivement 7 milliards et 11,151 milliards de USD. Malgré ces
résultats, il faut constater que la perte énorme de quelques
entreprises, due au mécanisme de contrôle inefficace à l'interne, a
sonné l'alarme pour toutes autres entreprises chinoises cotées en
Bourse à l'étranger, leur faisant savoir qu'après la cotation,
elles doivent continuer à publier des informations strictement
selon les exigences de contrôle de l'étranger, et à maintenir leur
indépendance relative.
Selon les besoins du développement
de l'économie nationale, la Chine améliorera constamment son
ouverture sur l'extérieur, en liant étroitement les marchés
national et international et en participant à la mondialisation
économique avec une attitude plus active et dans des champs plus
larges. Pour cette raison, dans les domaines des politiques et
capitaux, la Chine créera un environnement plus détendu pour
promouvoir davantage la cotation d'entreprises chinoises à
l'étranger.
Le 9 décembre 2004,
le groupe textile Tianhong du Sichuan a coté à la Bourse de
Hongkong.
China.org.cn 2006/11/24
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