2-5 Q. : Ces dernières
années, la Chine a pris des mesures de macrocontrôle à l'égard de
certains secteurs livrés à la surchauffe de l'investissement.
Pourquoi ces mesures ? Exerceront-elles une influence négative sur
l'investissement étranger ?
R. : Le macrocontrôle économique
existe dans chaque pays. Ce n'est pas un phénomène uniquement
chinois. Depuis 2003, la Chine a pris les mesures de macrocontrôle
à l'égard des investissements surchauffés dans quelques secteurs,
tels que l'acier, le corindon, le ciment, etc., du fait que ces
secteurs consomment beaucoup d'énergie et sont une source de
pollution intensive ; ou bien ils sont des constructions
redondantes de bas niveau, capables de satisfaire ou dépasser la
demande du marché chinois. De cette circonstance, sans
macrocontrôle, l'économie chinoise s'exposerait à une influence
négative au cours de son développement soutenu.
Il faut cependant signaler que le
macrocontrôle économique actuel consiste spécialement à dissiper
tous les risques du système bancaire. Les entreprises à capitaux
étrangers ne sont pourtant pas la cible du contrôle en question.
C'est pourquoi, dans l'ensemble, elles ne seront pas trop
affectées. Pour quelques-unes, les investissements spéculatifs sont
effectivement endigués, tandis que les risques se multiplient. De
plus, les emprunts de certaines entreprises à capitaux étrangers se
heurtent à des difficultés vu l'encadrement bancaire. Dans le cycle
économique, l'État établit des limites à l'égard de l'acier, la
propriété immobilière et d'autres secteurs, ce qui porterait
atteinte à l'exploitation de certaines entreprises à capitaux
étrangers.
Pourtant, à long terme, ces mesures
seront favorables au développement de ces entreprises. Si
l'économie chinoise est surchauffée, l'investissement étranger
affrontera beaucoup plus de risques que le macrocontrôle contribue
à réduire tout en rendant le marché plus rationnel. En ce qui
concerne les autres entreprises à capitaux étrangers qui désirent
s'implanter en Chine, le macrocontrôle ne saurait nuire à leurs
intérêts. Au contraire, il contribue à créer un environnement de
sécurité plus que parfait pour la mise en application de leur
stratégie à long terme. Si le macrocontrôle en cours permet à
l'État de renforcer le contrôle sur la propriété immobilière, de
normaliser d'une manière stricte le marché foncier, et d'encadrer
le crédit bancaire, de façon à évincer certaines entreprises,
petites ou moyennes, du marché, il permet aussi aux entreprises à
capitaux étrangers puissantes de s'y installer. L'état fébrile de
l'aciérie est beaucoup plus grave que la propriété immobilière.
L'interdiction d'investir dans l'aciérie vise spécialement les
usines de plaques d'acier qui ne produisent que les plaques
médiocres ; les entreprises à capitaux étrangers produisent un
acier très demandé et s'attribuent ainsi une part importante du
secteur de l'acier chinois, grâce au macrocontrôle.
Du fait que le macrocontrôle chinois
est une politique qui limite et protège à la fois l'investissement
étranger en Chine, les sociétés étrangères adoptent, pour leur
part, un assouplissement correspondant. On peut le remarquer dans
le réajustement de la structure de leur investissement direct. En
2004, on a remarqué un accroissement continu de l'investissement
étranger dans l'industrie de haute technologie dont le secteur des
composants électroniques, la fabrication d'équipement à usage
réservé ou général, le logiciel et l'ordinateur ont connu une
augmentation considérable de l'investissement. Les centres de
recherche et développement créés en Chine par les investisseurs
étrangers et la multiplication de leurs bureaux locaux en sont une
preuve. La politique de macrocontrôle actuelle n'exerce guère
d'influence négative sur les investissements étrangers.
China.org.cn 2006/10/27
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