1-6 Q. : Depuis la mise en
œuvre de la politique de réforme et d'ouverture, il est indéniable
que les revenus des paysans augmentent lentement et que l'écart de
revenu entre les populations urbaine et rurale se creuse
constamment. Quel est l'obstacle à l'augmentation des revenus des
paysans ? Quelles mesures le gouvernement chinois a-t-il pris pour
y remédier et réduire l'écart ?
R. : Depuis la mise en œuvre de la
politique de réforme et d'ouverture, bien que l'économie chinoise
augmente très rapidement et que la vie des fermiers s'améliore
sensiblement, on trouve certains déséquilibres entre les villes et
les campagnes, entre les régions et entre l'économie et la société.
Le revenu net par fermier a augmenté de 4 % par an entre 1997 et
2003, tandis que le revenu disponible par habitant urbain s'est
accru de 8 % par an, soit un écart de 3,23 fois entre les revenus
individuels des populations urbaine et rurale. En 2004, où le
revenu net par fermier s'est accru le plus rapidement, il a été de
2 936 yuan, soit une augmentation réelle de 6,8 % compte tenu de la
hausse des prix.
L'augmentation lente des revenus des
paysans a exercé une influence directe non seulement sur
l'amélioration du niveau de vie des paysans et le développement du
marché de consommation, mais aussi sur la production des céréales
et l'approvisionnement en produits agricoles. Elle a freiné à un
certain degré le développement de l'économie rurale et le rythme de
l'augmentation de l'économie chinoise dans son ensemble.
La Chine compte plus de 800 millions
de paysans ; il est très difficile de porter rapidement leurs
revenus au niveau de ceux des habitants urbains. Actuellement,
l'augmentation porte surtout sur les principales régions
productrices de céréales et les nombreuses régions pauvres ; or, ce
qui est difficile, c'est d'aider les paysans à trouver de nouveaux
points de croissance pour l'économie rurale, c'est-à-dire de
nouvelles occasions d'emploi, car la rentabilité de la production
agricole à laquelle ils se livrent est très basse, et leur
qualification n'est pas élevée.
En 2004, le gouvernement chinois a
pris beaucoup de mesures pour aider les fermiers à augmenter leurs
revenus dont voici les principales : 1) continuer à procéder au
réajustement de la structure de l'agriculture et mettre en valeur
le potentiel de production agricole en matière d'augmentation du
revenu ; 2) augmenter les occasions d'emploi des paysans par le
développement de l'économie de propriété non publique et de
l'économie des petites villes, comme les entreprises gérées par les
villages et les entreprises privées ; 3) améliorer l'environnement
offert à l'emploi des ruraux qui entrent dans les villes en
protégeant leurs droits et intérêts légitimes, en leur accordant
les frais de service public et de gestion, et en leur donnant une
formation professionnelle ; 4) sur le plan financier, investir
davantage encore dans l'agriculture et dans les campagnes, et
encourager l'industrie à soutenir l'agriculture, et les villes à
assister les campagnes. En même temps, le gouvernement a poursuivi
diverses réformes rurales axées sur la réforme du système
d'imposition et de frais agricoles en réduisant progressivement le
taux d'impôt agricole jusqu'à son abolition.
Il est évident que si les fermiers
ne mènent pas une vie aisée, le pays tout entier ne pourra
atteindre un niveau d'aisance relative, et que si les paysans ne
sont pas riches, l'État ne pourra devenir puissant. Comme la Chine
compte une très nombreuse population rurale, l'augmentation des
revenus des fermiers ne peut s'accomplir que par étape. Cependant,
nous réaliserons certainement notre objectif tant que nous aurons
le facteur humain comme pivot et que nous nous forgerons un concept
scientifique de développement.
China.org.cn 2006/10/25
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