R. : Après vingt ans de réforme et
de développement, l'agriculture et l'économie rurale de la Chine se
trouvent dans une situation caractérisée par : Le rapport entre
l'offre et la demande des produits agricoles a connu un grand
changement ; le tiers de la main-d'œuvre rurale a été transféré
dans les secteurs non agricoles ; 50% des revenus des fermiers
proviennent des secteurs non agricoles ; le développement des
régions rurales dépend de plus en plus de celui des petites villes
et de l'économie nationale ; les rapports entre l'agriculture
chinoise et l'agriculture mondiale sont de plus en plus étroits ;
la compréhension du développement agricole et rural a changé.
C'est pour cette raison que la
nouvelle étape de la réforme rurale portera sur la création d'un
nouveau système agricole, sur les secteurs de l'économie nationale
qui sont en étroite relation avec le développement rural et sur le
règlement des problèmes saillants qui se posent dans le
développement de l'économie rurale, afin de promouvoir le transfert
des divers éléments nécessaires à la production vers les régions
rurales, de stimuler l'ardeur de la grande masse des paysans à la
production et d'accélérer le développement harmonieux de l'économie
urbaine et rurale.
Dans l'esprit du développement
unifié et harmonieux des campagnes et des villes, la réforme sera
centrée sur les quatre points suivants.
Continuer à perfectionner le système
d'exploitation basé sur le système de responsabilité dans la
production et la méthode d'attribution et de transfert des terres,
protéger conformément à la loi les droits des paysans à la prise en
charge des terres et au transfert rémunéré des terres qu'ils
prennent à forfait, réformer le système agraire et perfectionner la
procédure de réquisition des terres.
Approfondir la réforme du système
d'impôts et frais agricoles, élargir l'exonération d'impôt
agricole, et continuer à réduire la charge des paysans. En 2005,
l'État envisage d'abolir à titre d'essai l'impôt agricole dans les
districts clé où il applique le programme d'aide aux pauvres, de
réduire continuellement le taux d'impôt agricole dans les autres
régions rurales, de supprimer à titre d'essai l'impôt sur l'élevage
dans les régions d'élevage et d'appliquer la même politique de
réduction et d'exonération aux fermes d'État.
Promouvoir l'établissement d'un
système de vente des céréales qui réponde aux besoins du marché,
continuer à subventionner directement les paysans spécialisés dans
la production des céréales et à augmenter le montant de la
subvention à l'achat de semences de qualité et de machines
agricoles, appliquer une politique d'achat au prix minimum des
céréales dont les variétés sont très demandées sur le marché, dans
les principales régions productrices de céréales, et accorder, sous
forme de transfert de versements, des primes ou des subventions aux
principales régions productrices de céréales en tenant compte de la
superficie cultivée et du volume de production.
Renforcer l'aide financière aux
foyers paysans et aux entreprises rurales de moyenne et petite
dimension grâce à la réforme du système financier, et établir des
canaux stables de rassemblement de fonds destinés à soutenir
l'agriculture. De plus, sur la base de la consolidation des
investissements existants dans l'agriculture, l'État adopte une
politique d'option préférentielle à l'égard de l'agriculture, des
régions rurales et des fermiers dans les domaines des dépenses
financières nouvellement accrues et des investissements en biens
immobiliers. À partir de 2005, l'État investira encore davantage
dans la construction d'ouvrages hydrauliques de petite dimension en
menant à bien la construction d'ouvrages de grande ou moyenne
dimension, et il envisage d'établir une subvention spéciale pour
soutenir la construction des petits ouvrages hydrauliques dans
lesquels investissent des foyers paysans.
La nouvelle étape de la réforme
rurale permettra non seulement de résoudre les problèmes épineux
auxquels sont confrontées les régions rurales dans leur
développement, mais aussi de faire progresser le processus
d'urbanisation de la Chine et, par conséquent, de promouvoir le
développement économique et social harmonieux en ville comme à la
campagne À en juger par les expériences et les leçons de
l'histoire, l'agriculture, les campagnes et les paysans restent
toujours un problème majeur du développement économique et social
de la Chine. Pour réaliser le grand objectif d'établir une société
de moyenne aisance, la clé réside toujours dans les régions
rurales. C'est seulement dans le maintien de la stabilité de la
société rurale que l'État peut établir le règne perpétuel de la
paix et de la stabilité sur de solides assises.
Les articles de
vannerie du village de Mayi dans le district de Tancheng au
Shandong sont exportés à l'étranger.
China.org.cn 2006/10/25
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