Le Premier ministre chinois Wen Jiabao a indiqué dimanche à Beijing que son souhait de visiter Taïwan demeurait "très fort".

"Le souhait de visiter Taïwan un jour reste cher pour moi", a déclaré Wen Jiabao lors d'une conférence de presse accordée après la clôture de la session annuelle de l'Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois). Le Premier ministre a ajouté que l'histoire chinoise, cinq fois millénaire, était un lien très puissant et une force de cohésion.

"Les politiques des 50 dernières années ne doivent pas nous faire abandonner la culture chinoise, qui a 5 000 ans d'existence", a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre a cité l'exemple d'une ancienne peinture très connue dont la moitié est conservée dans un musée de Hangzhou, (dans l'est de la partie continentale) et l'autre au musée national du Palais à Taipei.

Il a souhaité que les deux moitiés de cette peinture "paysage du mont Fuchun", une oeuvre de Huang Gongwang de la dynastie Yuan (1206-1368), puissent être réassemblées dans un proche avenir. "Je nourris ce souhait non seulement pour cette peinture mais aussi pour les gens des deux rives du détroit (de Taïwan)", a-t-il expliqué.

A cette occasion, Wen Jiabao a indiqué que la signature de l'Accord-cadre de Coopération économique (ECFA) constituait un processus compliqué mais que les problèmes trouveront une solution, car "nous (partie continentale et Taïwan) sommes frères".

La partie continentale est prête à laisser la population de Taiwan bénéficier davantage de l'ECFA grâce à des concessions tarifaires, a-t-il indiqué.

L'ECFA reflète l'intérêt des deux rives du détroit, a-t-il ajouté, en soulignant que, pendant les négociations il fallait respecter le principe de "négociation sur un pied d'égalité, d'avantages réciproques et de prise en compte mutuellement des problèmes de l'autre".

"On devra prendre totalement en considération les conditions économiques prévalant chez chacune des deux parties, les intérêts des petites et moyennes entreprises et de la population de Taïwan, en particulier les intérêts des agriculteurs de l'île", a-t-il conclu.