Le parlement chinois devrait imposer rapidement des taxes sur le commerce en ligne, car un nombre croissant de vendeurs et acheteurs vendent et achètent sur internet, a déclaré mardi Zhu Yilong, membre du Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC), l'organe consultatif politique suprême en Chine.
M. Zhu a avancé cette proposition lors de la session plénière de la CPPCC, actuellement en cours à Beijing.
"Faire des achats en ligne est devenu l'un des principaux modes de commerce en Chine, mais peu de boutiques en ligne sur les sites B2C (business-to-consumer : "entreprise au consommateur") et C2C (consumer-to-consumer : "consommateur à consommateur) sont déclarées et indiquent leurs revenus aux départements des impôts", a poursuivi Zhu Yilong, soulignant la nécessité de "combler cette lacune sur l'imposition".
En Chine, un individu peut actuellement débuter un commerce en ligne sur n'importe quel site de B2C ou C2C, après avoir seulement fourni ses informations personnelles et payé une somme d'argent au site web.
Selon la proposition de M. Zhu, l'Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois) devrait réguler l'industrie du e-commerce, et demander aux boutiques en ligne de se déclarer et de payer des impôts.
Si cette proposition est adoptée, les revenus de l'Etat sur le commerce en ligne pourraient augmenter considérablement, car la Chine compte 384 millions d'internautes.
Des milliers de sites web en Chine font du e-commerce, secteur dont le chiffre d'affaires a dépassé les 250 milliards de yuans (37 milliards de dollars) en 2009. Taobao.com, leader du commerce en ligne en Chine, représente 80% de ce chiffre d'affaires. |