Construction d'une ville écologique sino-singapourienne à Tianjin

• La crise financière internationale n'a pas entravé l'avancée de la construction de la ville écologique de coopération sino-singapourienne, qui a commencé cette année à Tianjin (nord de la Chine). C'est ce qu'a révélé le 9 mars M. Gou Lijun, directeur du comité de gestion du nouvel arrondissement de Binhai à Tianjin, dans le cadre de la deuxième session de la XIe Assemblée populaire nationale (APN) de la Chine.

  M. Gou n'a pas nié l'influence de la crise financière globale sur la construction de la ville. « Mais son impact et sa durée sont limités », a-t-il indiqué. Le projet a adopté une série de mesures afin de minimiser les effets défavorables. Par exemple, compte tenu de la proximité entre la ville écologique et les autres zones fonctionnelles - telles que la zone d'exploitation économique, le port de Tianjin ou bien encore la zone de tarif protégé - le projet a associé les fonctions industrielles des quelque 30 000 entreprises de ces zones fonctionnelles avec les services de la ville écologique.

  La ville écologique sino-singapourienne de Tianjin, le deuxième projet de coopération entre les deux pays après celui du parc industriel de Suzhou, est également la première ville écologique construite grâce à la coopération entre ces deux pays. Elle a pour objectif de réaliser la protection de l'environnement, la prospérité économique et l'harmonie sociale sans pour autant occuper les terres cultivées dans les régions qui manquent de ressources en eau.

  La ville s'est fixé plusieurs objectifs écologiques : l'utilisation des énergies renouvelables (l'énergie solaire, l'énergie éolienne, la géothermie, etc.) doit représenter plus de 20 % du volume total, et l'utilisation des eaux non traditionnelles (le traitement des eaux usées, la collecte de l'eau de pluie, le dessalement de l'eau de mer) doit représenter plus de 50 % du volume total. La ville voudrait par ailleurs parvenir à un taux de ramassage des ordures de 100 % et promouvoir les transports écologiques à hauteur de 90 % de l'ensemble des moyens de transport. Selon M. Gou, afin d'assurer le fonctionnement et le développement de la ville, ils s'efforceront de contribuer à la protection de l'environnement par l'économie des énergies et de développer la recherche des sciences et technologies ainsi que du secteur tertiaire notamment dans les domaines des finances, des logiciels et de l'industrie des films d'animation.

  La construction d'un parc industriel de 300 000 m2 et d'établissements publics (écoles, hôpitaux, etc.) de 200 000 m2 devrait s'achever cette année. Il est également prévu que les deux pays construisent respectivement des logements d'une superficie totale de 500 000 m2.