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Voici le texte intégral du rapport
sur l'exercice budgétaire 2004 et sur les projets de budget des
instances centrales et locales pour 2005, rapport présenté le 5
mars 2005 à la troisième session de la 10e Assemblée populaire
nationale par le ministère des Finances de la République populaire
de Chine:
RAPPORT SUR
L'EXERCICE BUDGETAIRE 2004 ET SUR LES PROJETS DE BUDGET DES
INSTANCES CENTRALES ET LOCALES POUR 2005
(3è session de la 10è
Assemblée populaire nationale, le 5 mars 2005)
Ministère des
Finances de la République populaire de Chine
Camarades
députés,
Au nom du Conseil des Affaires
d'Etat, je vais maintenant soumettre à l'examen de la troisième
session de la Xe Assemblée populaire nationale le rapport sur
l'exercice budgétaire 2004 et sur les projets de budget des
instances centrales et locales pour 2005. Nous prions par la même
occasion les membres du Comité national de la Conférence
consultative politique, qui assistent aux travaux de la présente
session, de nous faire part de leurs remarques.
I. EXERCICE
BUDGETAIRE DES INSTANCES CENTRALES ET LOCALES EN 2004
En 2004, les autorités locales et
les départements gouvernementaux ont exécuté sans réserve les
orientations et mesures politiques définies par l'autorité centrale
et donné suite aux décisions et résolutions de la deuxième session
de la Xe Assemblée populaire nationale. De ce fait, de nouveaux
succès ont été obtenus dans le développement économique et le
progrès social, et les conditions de vie de la population se sont
améliorées. En outre, le budget des instances centrales et locales
a été exécuté dans de bonnes conditions.
Après avoir franchi le seuil de 2
000 milliards de yuans en 2003, les recettes budgétaires réalisées
sur le plan national ont atteint en 2004 un nouveau palier pour se
chiffrer à 2 635,588 milliards de yuans (les recettes provenant des
emprunts non comprises, idem ci-après), soit une hausse de 464,063
milliards de yuans ou de 21,4% en un an (111,8% de ce qui était
prévu). Les dépenses budgétaires à l'échelle nationale ont été de 2
836,079 milliards de yuans, soit une hausse de 371,084 milliards de
yuans ou de 15,1% en un an (105,9% de ce qui était prévu). On
constate donc un déficit de 200,491 milliards de yuans.
Plus précisément, les recettes des
finances centrales se sont élevées à1 508,154 milliards de yuans,
soit une hausse de 215,071 milliards de yuans (déduction faite de
127,532 milliards de yuans destinés à compenser la part accrue des
détaxes à l'exportation) ou de 16,6% en un an (109,1% de ce qui
était prévu) ;les dépenses des finances centrales ont été de 1
827,439 milliards de yuans (y compris 1 037,877 milliards de yuans
versés aux finances locales à titre de subventions et de
restitution de produits fiscaux), soit une hausse de 214,588
milliards de yuans ou de 13,3% en un an (107,4% de ce qui était
prévu). On constate ainsi un déficit de 319,285 milliards de yuans,
soit une diminution de 545 millions de yuans par rapport au chiffre
de 319,83 milliards de yuans, approuvé par la deuxième session de
la Xe Assemblée populaire nationale. Les recettes des finances
locales se sont élevées à 2 225,853 milliards de yuans (y compris
les montants provenant de l'octroi de subventions et de la
restitution de produits fiscaux par les finances centrales), soit
une hausse de 414,714 milliards de yuans ou de 22,9% en un an
(112,6% de ce qui était prévu) ; les dépenses des instances locales
ont été de 2 107,059 milliards de yuans (y compris 60,542 milliards
de yuans versés aux finances centrales), soit une hausse de 322,218
milliards de yuans ou de 18,1% en un an (106,6% de ce qui était
prévu). Les finances locales ont donc enregistré un solde positif
de 118,794 milliards de yuans. Il est à noter que ces données
seront légèrement modifiées lorsque le bilan définitif de
l'exercice budgétaire aura été établi.
Voici un résumé de l'exécution du
budget central et de notre politique financière en 2004 :
1) Le budget a été exécuté
en vertu de la loi et le surplus des recettes financières, utilisé
de manière rationnelle.
En 2004, sous la juste direction du
Comité central du Parti communiste chinois et du Conseil des
Affaires d'Etat, notre peuple tout entier a, en déployant un esprit
d'opiniâtreté et en travaillant d'arrache-pied, appliqué de manière
énergique les principes politiques définis par le Comité central du
PCC, permettant ainsi aux principaux indices économiques
d'enregistrer des résultats nettement meilleurs que prévu. Le
développement soutenu, rapide et sain de l'économie nationale et
l'amélioration encourageante de la rentabilité des entreprises ont
jeté une solide base pour l'accroissement vigoureux des recettes
budgétaires ; de même, l'acquittement loyal des impôts par les
contribuables et le renforcement de la gestion des administrations
fiscales et des douanes ont eux aussi largement contribué à cet
accroissement. En 2004, l'encaissement des revenus budgétaires
s'est accru de 464,063 milliards de yuans sur le plan national. Si
on y ajoute un montant de 127,532 milliards de yuans, somme
destinée à compenser en comptabilité le remboursement de la part
accrue des détaxes à l'exportation, le surplus des recettes
budgétaires atteindra 591,595 milliards de yuans (+27,2%). Voici
l'état d'encaissement des principaux revenus fiscaux: les produits
de la TVA intérieure ont augmenté de 178,118 milliards de yuans par
rapport à l'année passée et de 100,231 milliards par rapport au
chiffre prévu par le budget ; ceux des droits à l'importation
perçus par les douanes ont augmenté de 90,079 milliards de yuans
par rapport à l'année écoulée (entièrement inclus dans le compte du
surplus des recettes); ceux de l'impôt sur le revenu des
entreprises ont augmenté de 103,078 milliards de yuans par rapport
à l'année passée et de 71,03 milliards par rapport au chiffre prévu
par le budget ; ceux de l'impôt sur le revenu des personnes
physiques ont augmenté de 31,787 milliards de yuans par rapport à
l'année écoulée et de 11,591 milliards par rapport au chiffre prévu
par le budget ; ceux de l'impôt sur la consommation intérieure et
de la taxe sur le chiffre d'affaires ont augmenté respectivement de
31,905 et 73,616 milliards de yuans par rapport à l'année passée et
de 25,131 et 35,061 milliards par rapport au chiffre prévu par le
budget. Bref, rien qu'avec les 6 espèces d'imposition
susmentionnées, les produits fiscaux ont réalisé une augmentation
de 508,583 milliards de yuans, soit 86% du surplus des recettes
budgétaires (591,595 milliards) enregistré pendant cette année.
Cependant, on doit se rendre compte
que, dans ce surplus des recettes, environ 200 milliards de yuans
n'ont été encaissés que dans des conditions exceptionnelles.
Primo, le gonflement des investissements dans
certains secteurs d'activité et la hausse des prix en 2004 ont
entraîné l'accroissement des recettes budgétaires. Comme la TVA est
perçue chez nous aux différents maillons du circuit de production,
notamment dans les entreprises industrielles, l'accroissement
excessif des investissements et de la valeur ajoutée de la
production industrielle a généré en 2004 un surplus de revenus
fiscaux de l'ordre de 70 à 80 milliards de yuans.
Secundo, grâce à la réforme du système de détaxe à
l'exportation menée en 2004, les finances centrales ont pu
débourser 25% de moins; à cela il faut ajouter le fait que le taux
de détaxation a enregistré en moyenne une baisse de 3%. Le tout
représente une diminution de quelque 100 milliards de yuans en
dépenses fiscales pour les finances centrales.
Tertio, le fait que les administrations fiscales
ont procédé à un apurement des comptes en suspens a permis
d'apporter environ 30 milliards de yuans aux recettes
budgétaires.
En 2004, les recettes des finances
centrales ont enregistré une augmentation de 253,771 milliards de
yuans par rapport au chiffre prévu par le budget (somme établie
sans en déduire les produits destinés à compenser la part accrue
des détaxes à l'exportation). Conformément aux directives du Comité
central du PCC et du Conseil des Affaires d'Etat relatives au
concept scientifique de développement, aux dispositions prévues par
la Décision du Comité permanent de l'Assemblée populaire national
pour le renforcement du contrôle sur l'exécution du budget de
l'instance centrale et aux recommandations des résolutions
pertinentes adoptées lors de la 2e session du Xe Assemblée
populaire nationale, et compte tenu du fait que le surplus des
recettes financières a été réalisé pour une large part grâce à des
facteurs exceptionnels apparus au cours du fonctionnement de
l'économie, les finances centrales ont surtout consacré ce surplus
de recettes à des dépenses destinées au remboursement des arriérés
et à l'accroissement des crédits pour le développement
socio-économique d'ensemble. Ces dépenses sont ventilées plus
concrètement comme suit: 127,532 milliards de yuans ont été
affectés au remboursement des arriérés de la détaxe à l'exportation
; 3,57 milliards de yuans provenant de la taxe sur l'achat de
véhicules aux fins prévues par les règlements ; 32,103 milliards de
yuans au développement de l'éducation et des sciences, aux finances
locales au titre de restitution de produits fiscaux et de transfert
de paiements et aux régions d'ethnies minoritaires par transfert de
paiements selon les dispositions prévues par les lois et règlements
et exigées par le fonctionnement du système financier ; 15,604
milliards de yuans à la conversion des frais parafiscaux en impôts
dans les régions rurales et à la production céréalière, 40,485
milliards de yuans au remboursement des arriérés en céréales
contractés dans la reconversion de terres cultivées en forêts, 3,25
milliards de yuans à l'augmentation des pensions de retraite des
entreprises publiques et des minima sociaux garantis des citadins ;
14,856 milliards de yuans au renflouement de la Caisse nationale
des assurances sociales, 3 milliards de yuans à la liquidation des
entreprises publiques tombées en faillite à titre de subventions ;
et enfin 13,371 milliards de yuans à la lutte contre les calamités
naturelles et au secours des sinistrés. Ces dispositions ont permis
d'illustrer le souci des finances centrales d'agir en prévision des
risques, d'appliquer la conception scientifique d'un développement
général, harmonieux, durable et à finalité humaine, de contenir les
dépenses ordinaires et de renforcer à la fois le contrôle
macroéconomique et le développement socio-économique général du
pays. Dans un rapport que le Conseil des Affaires d'Etat lui a
présenté, le Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale a
été tenu au courant des affectations susmentionnées du surplus des
recettes de l'instance centrale. Ayant été laissé à la disposition
des autorités locales, le surplus des recettes des finances locales
a été essentiellement affecté à l'atténuation des difficultés
financières aux échelons du district et du canton, ainsi qu'au
développement des sciences, de l'éducation, de la culture et de la
santé publique, au soutien à l'agriculture et au remboursement
d'anciennes dettes.
2) Le concept scientifique
de développement a été largement mis en pratique grâce à une
planification générale.
1. Une série de mesures
politiques ont été adoptées pour augmenter la production céréalière
et les revenus des paysans. Lors de l'élaboration du
budget pour 2004, les finances centrales avaient accordé une place
prépondérante à la production agricole, aux régions rurales et aux
paysans, en cherchant à renforcer le soutien à ces derniers et à
appliquer une série de politiques préférentielles en leur faveur.
Fin mars dernier, compte tenu des données nouvelles du
fonctionnement macroéconomique du pays et notamment de la nouvelle
situation à laquelle la production céréalière était confrontée, le
Comité central du PCC et le Conseil des Affaires d'Etat ont décidé
d'adopter une série de mesures politiques vigoureuses pour
accélérer le règlement des problèmes liés à la production agricole,
aux régions rurales et aux paysans. En prenant en considération les
intérêts généraux du pays, le ministère des Finances a cherché par
tous les moyens à réunir les fonds nécessaires et a ainsi réussi à
affecter 15,604 milliards de yuans supplémentaires au soutien de
l'agriculture.
Pour leur part, les administrations
financières à tous les niveaux ont adopté des mesures visant à
mettre en œuvre la politique dite "Exonération totale ou partielle
de deux impôts et octroi de trois subventions". Sans compter la
suppression de la taxe sur les produits spéciaux agricoles autres
que le tabac, on a exempté les paysans totalement ou pour
l'essentiel de l'impôt agricole dans le Jilin et 7 autres
provinces, réduit le taux de l'impôt agricole de 3% dans 11
provinces productrices de céréales et dans le Guangdong et de 1%
dans le Shanxi et 10 autres provinces. Parallèlement, dans 29
provinces (régions autonomes et municipalités relevant directement
de l'autorité centrale), des subventions directes ont été
attribuées aux cultivateurs de céréales ; dans le Hebei et 12
autres provinces productrices de céréales, des subventions ont été
accordées aux cultivateurs de riz, de blé, de maïs et de soja pour
l'utilisation de semences sélectionnées ; dans les zones de
défrichement relevant directement des autorités centrales et 66
districts producteurs de céréales, des subventions ont été
octroyées aux fins de l'acquisition de machines agricoles ou
d'instruments aratoires lourds. Pour assurer l'application
effective de la politique dite d'"Exonération totale ou partielle
de deux impôts et octroi de trois subventions", les finances
centrales ont débloqué un fonds spécial de 31,32 milliards de
yuans. Dans le même temps, elles ont adopté les mesures énergiques
suivantes pour soutenir le développement de l'agriculture :
Premièrement, elles ont pris l'initiative
d'accroître les fonds d'investissement destinés au soutien de
l'agriculture, en affectant à ce but une somme de 38 milliards de
yuans, soit 34,5% de l'ensemble des fonds supplémentaires provenant
des emprunts publics. Deuxièmement, afin
d'atténuer l'impact de la hausse du prix des céréales et d'autres
produits alimentaires sur le niveau de vie des bénéficiaires de la
protection sociale, elles ont alloué, à partir du second semestre
de 2004, 2,25 milliards de yuans de plus au profit de
l'augmentation des pensions de retraite dans les entreprises
publiques, et un milliard de yuans supplémentaires aux minima
sociaux des citadins. Troisièmement, sur le
montant supplémentaire accordé à la mise en valeur intégrale des
ressources agricoles, l'essentiel est allé aux régions productrices
de céréales, et 6,316 milliards de yuans provenant des prêts et
destinés à l'amélioration des conditions de production agricole ont
été transformés en crédits d'investissement.
Quatrièmement, la politique préférentielle
consistant à affecter l'essentiel du fonds supplémentaire pour le
développement de l'éducation, de la sa nté publique et de la
culture aux régions rurales et à stabiliser le prix des moyens de
production agricole a été mise en vigueur avec sérieux.
Cinquièmement, une dizaine de droits relatifs à
des services administratifs ont été soit supprimés, soit réduits,
afin de mieux soutenir le développement de l'agriculture.
Sixièmement, on a assuré le financement des stages
de formation professionnelle destinés à favoriser le transfert de
la main-d'œuvre exédentaire des régions rurales, et parmi 2
millions de bénéficiaires, 80% ont fini par trouver un emploi en
ville. Bref, par rapport aux années précédentes, l'année 2004 a été
celle où les finances centrales ont déployé le plus d'efforts en
vue de régler les problèmes liés à la production agricole, aux
régions rurales et aux paysans. Grâce à la mise en place d'une
politique adéquate, à un climat plus ou moins clément et aux
efforts de tous les services concernés, la production céréalière a
connu une excellente situation pendant l'année écoulée et les
paysans ont ainsi bénéficié d'avantages réels. Tout cela a permis
de freiner la tendance à la hausse des prix et de créer des
conditions qui permettront aux autorités centrales de renforcer et
d'améliorer le contrôle macroéconomique à partir du règlement des
problèmes liés à la production agricole, aux régions rurales et aux
paysans.
2. Grâce à des mesures de
réorientation appliquées dans l'octroi des fonds budgétaires, la
croissance trop rapide des investissements dans certains secteurs
d'activité a été jugulée. Conformément aux exigences de la
"planification d'ensemble en cinq points", les finances centrales
ont pris l'initiative de réajuster l'orientation des fonds
provenant des emprunts publics en faisant un tri parmi les postes
de dépenses, de manière à assurer l'exécution des projets
prioritaires déjà mis en chantier, à privilégier la construction
d'infrastructures dans les secteurs de l'agriculture, de la
sylviculture et des travaux hydrauliques, à favoriser le
développement des sciences, de l'éducation, de la culture et de la
santé publique, ainsi qu'à répondre aux besoins de l'exploitation
des ressources énergétiques et de la construction de routes dans
les districts et les cantons. Quant aux autres projets de
construction qui ne présentaient pas un caractère d'urgence, on a
décidé de reporter leur lancement ou leur réalisation à une date
ultérieure, en ajournant l'affectation des fonds d'investissement,
particulièrement dans les secteurs en surchauffe. Sur cette base,
on a renforcé effectivement la gestion des fonds provenant des
emprunts publics, procédé à un examen rigoureux des demandes
d'approbation et fait en sorte que les crédits soient octroyés
strictement selon l'avancement des travaux.
C'est ainsi que les finances
centrales ont enregistré en 2004, au chapitre des fonds provenant
des emprunts publics, un solde de 45,692 milliards de yuans, qui
sera reporté à l'exercice suivant. Par ailleurs, on a réajusté en
temps opportun les avantages fiscaux accordés à l'industrie du
bâtiment ; on a procédé à un réajustement de la structure des
produits et des charges dans la cession de terres, et des mesures
efficaces ont été prises en vue de consacrer une partie des revenus
provenant de cette cession à l'aménagement des champs agricoles et
de contrôler le rythme de l'expansion urbaine, tout en intensifiant
le soutien à l'agriculture. Toutes ces mesures ont permis de
renforcer le contrôle macroéconomique et de mieux assurer un
développement socio-économique harmonieux.
3 . Le soutien à la création
d'emplois, au réemploi des travailleurs licenciés et au
renforcement de la protection sociale a été intensifié au profit du
développement harmonieux de la société. En vue de
matérialiser les privilèges fiscaux établis par les autorités
centrales en faveur de la création d'emplois et du réemploi des
travailleurs licenciés, et de soutenir la mise à exécution du "Plan
d'action pour la mobilisation d'étudiants au service de l'Ouest",
les finances centrales ont alloué 2,225 milliards de yuans de
subsides supplémentaires à la réinsertion sociale, soit un
accroissement de 54,6 % par rapport à 2003. De leur côté, les
finances locales ont également consenti des dépenses du même type
en faveur de la création d'emplois et du réemploi des travailleurs
licenciés. On a continué à assurer le paiement ponctuel et intégral
du minimum vital, des pensions de retraite et des minima sociaux
des citadins, de manière à garantir les moyens de subsistance des
personnes les plus démunies. Les finances centrales ont débloqué
14,4 milliards de yuans, sous forme de subventions, pour assurer le
paiement ponctuel et intégral du minimum vital des travailleurs
licenciés, tout en cherchant à encadrer ces derniers dans le
système de l'assurance-chômage. De plus, les finances centrales ont
affecté, sous forme de transferts de paiements, 52,4 milliards de
yuans à la Caisse de l'assurance-vieillesse, de manière à assurer
la paiement ponctuel et intégral des pensions de retraite dans les
entreprises publiques. Par ailleurs, on a soutenu le déroulement
des réformes menées à titre d'essai dans les province du Jilin et
du Heilongjiang pour la consolidation du système de protection
sociale.
Les finances centrales ont accordé
296 millions de yuans au soutien des expériences pilotes visant à
instaurer une mutuelle médicale de type nouveau et 300 millions de
yuans (provenant des fonds de bien-être social de la loterie) à la
mise en place d'un système d'assistance médicale dans les régions
rurales. Elles ont dégagé 1,5 milliard de yuans, auxquels
s'ajoutent les crédits accordés par les finances locales, pour
améliorer le traitement des anciens cadres de l'armée employés dans
des entreprises en difficulté. 1,701 milliard de yuans et 4
milliards de yuans ont été versés respectivement au titre de
subventions à la lutte contre les inondations et la sécheresse et
au secours aux sinistrés, sommes auxquelles il faut ajouter les
crédits accordés par les finances locales, ce qui a permis non
seulement d'atténuer les difficultés rencontrées par les sinistrés
dans leur vie comme dans la reprise de leur production, mais aussi
d'instaurer un mécanisme d'allocation de fonds d'urgence en cas de
calamités naturelles et de tenir en réserve davantage de matériaux
et d'équipements destinés à cette lutte.
4. L'investissement dans
l'éducation, la recherche scientifique, la culture et la santé
publique s'est accru au profit du progrès général de la
société. En 2004, les dépenses publiques consacrées à
l'éducation ont augmenté de 42,189 milliards de yuans (+14,4%).
Au même chapitre, les crédits
accordés par les finances centrales ont connu un accroissement de
4,323 milliards de yuans (+15%). Cela a permis d'améliorer
sensiblement les conditions de fonctionnement des écoles primaires
et secondaires dans les régions rurales et de poursuivre
l'application des plans d'action visant à remettre en bon état les
bâtiments délabrés des écoles primaires et secondaires, à
généraliser l'éducation obligatoire de neuf ans et à éliminer
l'analphabétisme parmi les jeunes et les adultes, à instaurer un
système d'enseignement moderne à distance dans les écoles primaires
et secondaires des régions rurales et à réajuster la disposition
géographique de ces écoles. Il s'est formé un mécanisme
d'allocation de crédits budgétaires destiné à assurer la couverture
des différentes dépenses occasionnées par l'aide aux élèves issus
des familles les plus démunies : gratuité des manuels, exemption de
frais divers et subventions accordées aux pensionnaires dans les
écoles primaires et secondaires des régions rurales ; octroi de
prêts bonifiés ou de bourses à des étudiants particulièrement
pauvres, afin de leur permettre de poursuivre leurs études. Dans
les régions du Centre et de l'Ouest, 24 millions d'élèves issus de
familles paysannes particulièrement pauvres ont reçu gratuitement
leurs manuels dans le cadre de l'éducation obligatoire, mesure qui
a été accueillie avec satisfaction par les élèves, les parents
d'élèves et les divers milieux de la société. Des crédits
budgétaires plus importants ont été consacrés à la recherche
fondamentale, au développement des hautes technologies, aux
établissements de recherche scientifique d'intérêt public et non
lucratifs, ce afin de favoriser la mise en place d'un ensemble
d'infrastructures permettant d'assurer le plein essor des sciences
et des technologies en Chine, ainsi que la réalisation des "Projets
d'innovation du savoir" lancés par l'Académie des Sciences de
Chine. En 2004, les dépenses publiques accordées aux recherches
scientifiques et technologiques ont augmenté de 9,85 milliards de
yuans (+13,7%). Au même chapitre, les crédits accordés par les
finances centrales ont connu un
accroissement de 5,234 milliards,
(+11,9%). Le soutien à la réalisation des projets de "Mise en
commun des informations culturelles à l'échelle nationale" et d'
"Apport du savoir à la campagne" a été poursuivi, au plus grand
profit du développement culturel à la base. Les finances publiques
ont alloué une enveloppe de 4 milliards de yuans au chapitre de la
santé publique pour contribuer au bon fonctionnement des réseaux de
prévention et de contrôle des maladies, du système de soins et de
secours, du mécanisme de surveillance pour l'exécution des
règlements sanitaires, et des stations de service sanitaire à la
campagne, notamment en ce qui concerne le sida, la tuberculose, la
schistosomiase, les endémies et d'autres maladies graves. Quelque
200 millions de yuans ont été dépensés sous forme de subventions
pour l'application à titre d'essai d'un système de récompenses et
d'indemnités au profit d'une partie des familles pratiquant le
contrôle des naissances dans les régions rurales, ce qui a
sensiblement motivé la masse des paysans. En 2004, 848 millions de
yuans, dont 275 millions provenaient des finances centrales, ont
été dépensés pour la prévention et le contrôle de la grippe aviaire
virulente, et un train de mesures fiscales ont été adoptées dans ce
sens, ce qui a permis d'atténuer fortement les perte s des fermes
d'élevage et des entreprises du secteur.
5. Les dépenses à l'adresse
des organismes de la justice et de la sécurité publique ont été
augmentées au profit de la consolidation des pouvoirs
publics. En 2004, les finances centrales ont affecté sous
forme de subventions 3,13 milliards de yuans aux organismes de la
justice et de la sécurité publique, surtout dans les régions
pauvres et à la base, afin d'améliorer leurs conditions de travail
; 400 millions de yuans ont été dépensés au titre de crédits
spéciaux pour organiser de façon toujours plus efficace les
opérations de dédouanement à Shenzhen, à Zhuhai, dans le Guangdong,
à Beijing, à Tianjin et à Shanghai ; 250 millions de yuans ont été
dépensés pour assurer le bon déroulement du premier recensement des
données économiques dans l'ensemble du pays ; 920 millions de yuans
ont été dépensés au titre de crédits spéciaux pour garantir
l'exécution des réformes du système pénitentiaire menées à titre
d'essai dans 14 provinces et municipalités. Il a été décidé
d'attribuer des indemnités spéciales aux familles des agents de
police morts en service commandé, mesure de motivation destinée à
faire rayonner l'esprit de droiture et d'abnégation des agents de
police dans l'exercice de leurs fonctions pour le maintien de la
stabilité sociale et de la sécurité publique. Par ailleurs, les
finances centrales ont mené des études intensives sur la
possibilité de créer un mécanisme d'incitation et d'auto-contrôle
plus efficace ; elles ont invité et encouragé les finances locales
à accroître l'allocation de crédits budgétaires aux organismes de
la justice et de la sécurité publique et à instaurer un mécanisme
de garantie de ces attributions. Des fonds publics plus importants
ont aussi été consacrés à l'établissement de cellules de crise
susceptibles de réagir immédiatement en cas d'incidents à
l'étranger, de manière à mieux protéger la sécurité des
institutions et des ressortissants chinois à l'étranger et à mieux
répondre aux exigences de la lutte contre le terrorisme.
3) La poursuite à pas
assurés des différentes réformes a contribué au développement des
entreprises et à l'amélioration des structures
économiques.
1. La réforme de la détaxe à
l'exportation a porté ses premiers fruits. En application
des principes déjà définis, à savoir : "Pas de nouveaux arriérés,
remboursement de ceux du passé, amélioration des mécanismes, prise
en charge des dépenses à la fois par les finances centrales et les
finances locales, promotion de la réforme dans l'intérêt du
développement", les administrations financières à tous les niveaux
et les autres organismes compétents ont suivi de près le
déroulement de cette réforme ; grâce à la coordination de leurs
actions et à l'amélioration des méthodes utilisées, ces
administrations sont parvenues à réunir les fonds nécessaires à la
détaxation, ce qui a permis à cette réforme d'aboutir à un franc
succès. Non seulement les détaxes produites en 2004, soit 218,774
milliards de yuans, ont été versées à temps, conformément à
l'engagement "pas de nouveaux arriérés", mais les finances
centrales ont également réussi à assurer, en mobilisant le surplus
de leurs revenus budgétaires et des fonds réunis grâce à
l'application du système des décaissements centralisés du Trésor,
le remboursement intégral des arriérés des années précédentes. Ce
succès a contribué au renforcement du prestige de l'Etat et au
maintien de l'image du gouvernement ; il a permis aux finances
locales et aux entreprises exportatrices de remédier efficacement à
leur manque de fonds, et à ces dernières de réduire le coût de
l'exportation, de renforcer leur compétitivité et leur capacité de
développement, et d'accroître dans de fortes proportions leurs
exportations ; il a donné une nouvelle impulsion au raffermissement
du système budgétaire tout en stimulant l'initiative des autorités
locales dans la gestion des détaxes à l'exportation.
2. Les réformes
expérimentales telles que celle de la TVA se sont déroulées dans de
bonnes conditions. La réforme menée à titre d'essai dans
un certain nombre de secteurs industriels du Nord-Est pour que la
perception de la TVA passe de la sphère de la production à celle de
la consommation constitue une mesure politique importante adoptée
par le gouvernement central dans l'application de la stratégie de
redressement du Nord-Est et des autres anciens centres industriels.
Elle répond également au besoin de rendre les entreprises plus
compétitives et d'accélérer à la fois la refonte technique de leurs
équipements et la montée en gamme de leurs produits. Or, en 2004,
un problème épineux se posait, à savoir que cette réforme risquait
d'entraîner la réduction des revenus financiers et l'accroissement
des investissements ; en partant de la stratégie du développement à
long terme, les administrations financières ont effectué, de
concert avec d'autres services compétents, des analyses et des
évaluations minutieuses, avant d'élaborer de façon scientifique un
projet de réalisation; il a été décidé de ne pas inclure pour
l'instant les secteurs industriels en surchauffe dans la réforme
expérimentale et de pratiquer la déduction des différences dans le
calcul de la valeur ajoutée, ce qui nous a permis de surmonter les
difficultés signalées ci-dessus.
Suite à l'approbation accordée par
le Conseil des Affaires d'Etat, la réforme expérimentale de la TVA
a démarré dès le 1er juillet 2004 dans l'industrie des
machines-outils et sept autres branches industrielles du Nord-Est ;
depuis lors, les entreprises engagées dans cette expérience sont
autorisées à pratiquer le dégrèvement des biens utilisés dans le
calcul de la valeur ajoutée lors de l'acquisition de machines et
d'équipements. Par ailleurs, les entreprises industrielles du
Nord-Est sont autorisées, sur la base du plan d'amortissement de
leurs biens immobilisés et incorporels, à accélérer la dépréciation
de ces biens selon un taux progressif de 40% au plus et à
raccourcir ainsi la durée des amortissements.
De plus, l'abattement à la base a
été fixé à 1200 yuans par mois pour la perception de l'impôt sur le
revenu des travailleurs des entreprises chinoises. Toujours en
Chine du Nord-Est, les gouvernements populaires au niveau
provincial ont le droit de réajuster le montant de la redevance
payée par les sociétés d'exploitation minière ou pétrolière, dans
le cadre des pouvoirs conférés par le gouvernement central. Le
lancement et le bon déroulement de la réforme de la TVA a donné une
impulsion énergique au redressement des anciens centres industriels
du Nord-Est, en préparant le terrain pour la généralisation de
cette réforme dans l'ensemble du pays, et par voie de conséquence,
pour l'accroissement ultérieur de notre puissance économique et de
nos revenus financiers. Ces mesures ont permis par ailleurs à nos
administrations financières d'accumuler une précieuse expérience,
ce qui devrait les aider à mieux jouer leur rôle
macrorégulateur.
3. La réforme des
entreprises publiques et la réforme financière sont allées bon
train. Les finances centrales ont affecté en temps
opportun 19,947 milliards de yuans pour subventionner la fermeture
des entreprises publiques tombées en faillite, ce qui a permis
d'assurer la réinsertion de 537 500 ouvriers licenciés. On a choisi
un certain nombre d'entreprises relevant des autorités centrales
pour qu'elles soient amputées de leurs services non productifs, et
cette réforme expérimentale a été menée à bonne fin. Dans le
secteur des chemins de fer, l'impôt sur l'immobilier et la taxe sur
l'occupation de terrains urbains ont été réajustés afin d'accélérer
la réforme du système ferroviaire. On a aidé la Banque de Chine, la
Banque de construction et la Banque des communications à
réorganiser leur gestion financière pour se transformer en sociétés
par actions cotées en Bourse; et après l'introduction en bourse des
deux compagnies d'assurances Property and Casualty Company (PICC)
et China Life Insurance Company, on leur a restitué la plus-value
fiscale perçue au titre de l'impôt sur les revenus. En outre, dans
certaines régions, des avantages fiscaux et des subventions à
l'épargne indexée et à la bonification d'intérêt ont été accordés
aux coopératives de crédit rurales en vue de les encourager à
approfondir leur réforme. Toutes ces mesures ont fortement
contribué au bon déroulement de la réforme des entreprises
publiques et de la réforme financière.
4) Les administrations
financées ont renforcé la gestion des crédits budgétaires et
amélioré leur compétence en la matière.
On a mené en profondeur la réforme
des budgets sectoriels, en cherchant à parfaire le système de
normes de quota en nature et en espèces établi à titre d'essai dans
5 organismes centraux, dont le ministère des Affaires du personnel,
et on y a procédé à une évaluation de la rentabilité des grosses
dépenses s'étalant sur plusieurs exercices. On a encadré 7
organismes centraux, dont le ministère de l'Industrie de
l'information, dans la réforme expérimentale visant à la
"séparation des encaissements et des décaissements" et à
l'établissement d'un budget inégral.
Les instances locales ont aussi
multiplié leurs efforts de réforme. On a mis en œuvre la réforme
visant à établir le système des décaissements centralisés du Trésor
dans 140 organismes centraux et dans plus de 2 600 unités
budgétaires de base qui en relèvent. A l'échelle nationale, le
montant des achats publics a dépassé 200 milliards de yuans, avec
un taux d'économie de fonds de 10% environ. On a élaboré un
Règlement sur la pénalisation des infractions financières, lequel a
été promulgué et mis en œuvre par le Conseil des affaires d'Etat.
Dans le cadre de la simplification des demandes d'approbation
administrative, le ministère des Finances a annulé en trois fois 38
titres de demande et modifié la règlementation sur 6 autres, et
s'est occupé de l'élaboration des modalités précisant les
conditions, la procédure, le délai et la supervision de ces
approbations administratives. Les contrôles ont été renforcés dans
l'exécution budgétaire, notamment en ce qui concerne l'utilisation
des fonds destinés aux projets prioritaires ; des cas de
malversation ont été dénoncés pour un montant de 89,52 milliards de
yuans, ce qui a permis aux finances centrales de diminuer de 3,98
milliards de yuans leurs dépenses et d'accroître de 7,63 milliards
de yuans leurs recettes.
En un mot, l'exécution du budget
pour 2004 a abouti à des résultats meilleurs que prévu, et notre
travail a remporté de nouveaux succès. Cependant, il ne faut pas
oublier qu'il existe encore des problèmes. Primo, dans certaines
régions en difficulté financière, il est impératif de consolider
les pouvoir publics et de renforcer la prestation de services
publics à la base. Secundo, comme les contradictions et les
problèmes qui s'accumulent dans le développement économique et qui
se manifestent surtout par l'accroissement des risques financiers
latents et des dettes des administrations locales tendent à peser
sur les finances publiques, de lourdes tâches seront à réaliser par
celles-ci pour prévenir et résorber les risques financiers. Tertio,
afin de mieux appliquer notre concept scientifique de
développement, il est urgent pour nous de renforcer le soutien
financier à de nombreux maillons faibles pour garantir l'harmonie
du développement socio-économique. Le Conseil des Affaires d'Etat a
attaché une importance particulière à ces problèmes, alors que le
ministère des Finances, les autres organismes compétents et les
collectivités locales ont cherché à adopter des mesures efficaces,
en mettant l'accent sur l'approfondissement des réformes et
l'optimisation de la structure des dépenses ; certains de ces
problèmes ont été pris en compte dans l'élaboration des projets de
budget pour 2005, des enquêtes et des recherches ont été
poursuivies pour trouver une solution aux autres problèmes. Les
résultats de l'audit réalisé par la Commission des comptes sur
l'exécution du budget central et les autres recettes et dépenses
budgétaires en 2003 démontrent que la fuite de fonds publics et le
gaspillage sévissent sous toutes leurs formes, que la rentabilité
des crédits budgétaires est à améliorer promptement, et que les
administrations financières ont à renforcer leur contrôle sur
l'utilisation des fonds publics. Le Conseil des Affaires d'Etat a
demandé aux départements gouvernementaux et aux autorités locales
de rectifier les irrégularités constatées en vertu de la loi, dans
l'intérêt du peuple et en accord avec les résolutions de
l'Assemblée populaire nationale et l'avis des commissaires aux
comptes, de renforcer leur surveillance tout au long du mouvement
des fonds budgétaires, de parfaire le mécanisme de contrôle
interne, d'améliorer les règles de normalisation comptable et de
prévenir sur le plan institutionnel l'apparition d'infractions aux
règlements financiers. Résultat, 87 règlements ont été
perfectionnés, 754 fonctionnaires fautifs fait l'objet d'une
sanction disciplinaire, et les cas les plus graves traduits en
justice. Il est entré dans l'usage que le ministère des Finances
soumette, en cas de rallonge budgétaire, une demande d'approbation
à l'examen du Conseil des Affaires d'Etat et de l'Assemblée
populaire nationale avant de communiquer au plus vite sa décision
aux divers départements qui en assurent l'application
réglementaire. Le Comité permanent de l'Assemblée populaire
national a été tenu au courant du déroulement de la rectification
lors de sa treizième session, suite à un rapport présenté par le
Conseil des Affaires d'Etat.
II. PROJETS
DE BUDGET DES INSTANCES CENTRALES ET LOCALES POUR 2005
Conformément aux dispositions de
l'autorité centrale sur le plan économique pour 2005, nous avons
suivi les lignes maîtresses suivantes dans l'établissement des
projets de budget et l'organisation de notre travail financier:
sous la direction de la théorie de Deng Xiaoping et de l'idée
importante de la "Triple Représentation", appliquer sérieusement
les décisions adoptées lors du XVIe Congrès du PCC et des 3e et 4e
sessions plénières du comité central issu de ce congrès ainsi que
par la Conférence nationale sur les affaires économiques, se servir
du concept scientifique de développement comme d'un guide, axer
notre travail sur le développement économique et le renforcement de
la puissance de l'Etat, mettre en place un système de finances
publiques à la lumière des principes à finalité humaine, s'attacher
à une bonne application de notre politique budgétaire prudente et
assurer le bon déroulement des réformes, améliorer la sécurité des
fonds budgétaires et rendre leur utilisation plus réglementaire, le
tout, afin de contribuer au développement rapide, sain et durable
de l'économie nationale et au progrès global de la société.
1) La mise en œuvre d'une
politique budgétaire de ''stop and go''.
Mettre en œuvre une politique
budgétaire de ''stop and go'' en 2005 est une décision importante
que l'autorité centrale a prise compte tenu de l'évolution de la
conjoncture économique. La Chine a appliqué une politique
budgétaire de relance pendant sept années consécutives à partir de
1998, ce qui lui a permis de faire face aux effets de la crise
financière asiatique et à l'insuffisance de la demande intérieure
et d'assurer la croissance stable de l'économie nationale. A
l'heure actuelle, suite à des changements intervenus dans le
rapport de l'offre et de la demande, une restructuration économique
s'avère impérative. D'une part, on devra renforcer l'agriculture,
les sciences, l'éducation, la culture, la santé, la protection de
l'environnement, la sécurité sociale et l'infrastructure, et de
l'autre, le gonflement des investissements et des projets faisant
double emploi est devenu un phénomène frappant dans certains
secteurs. Le montant des investissements a pris une envergure assez
importante alors que les capitaux flottants se sont accrus
fortement, et des pressions inflationnistes commencent à se faire
sentir. Autant de signes qui montrent qu'il est nécessaire - et les
conditions pour ce faire sont déjà réunies - d'adopter une
politique prudente plus ou moins élastique et de renoncer à
l'ancienne politique budgétaire de relance de type expansif. Ce
changement devra se traduire essentiellement par la diminution
appropriée du déficit budgétaire et des émissions d'emprunts
publics pour le développement à long terme, et il faudra aussi
réajuster la composition des dépenses budgétaires et des projets
financés grâce à l'émission d'emprunts publics. Ainsi, en 2005, le
déficit budgétaire des finances centrales s'établira à 300
milliards de yuans, soit une diminution de 19,83 milliards de yuans
par rapport à l'exercice précédent, et l'on émettra 80 milliards de
yuans d'emprunts publics pour le développement à long terme (30
milliards de yuans de moins que le chiffre de l'année dernière).
Dans le même temps, on accroîtra de 10 milliards de yuans le
montant des investissements inscrits aux comptes courants du budget
central. Ces décisions ont été prises surtout pour assurer une
meilleure application de notre concept scientifique de
développement et renforcer selon les exigences de la politique dite
de "planification d'ensemble en cinq points" les maillons faibles
de notre économie tels que l'agriculture, la science, l'éducation,
la culture, la santé, la sécurité sociale et la protection de
l'environnement. Elles serviront aussi à favoriser l'établissement
d'un mécanisme à long terme permettant d'assurer l'accroissement
continu de la production céréalière et des revenus des paysans, à
garantir la réalisation de nombreux projets déjà mis en chantier, à
stimuler la mise en valeur de l'Ouest, le redressement des anciens
centres industriels comme le Nord-Est, et l'émergence du Centre et
à assurer ainsi le développement harmonieux des diverses régions.
En outre, comme de nombreuses incertitudes continuent de peser sur
la situation intérieure et internationale, il nous faudra accroître
sans cesse nos ressources financières pour assurer un rythme de
développement plus rapide. Par ailleurs, suite à l'essor de
l'économie et à l'accroissement du PIB, la part du déficit
budgétaire dans le PIB passera de 2,5% en 2004 à 2% en 2005.
2) Les principaux indices
budgétaires pour 2005.
Les indices s'établissent comme
suit: les recettes des finances centrales atteindront 1 666,208
milliards de yuans, soit une augmentation de 158,054 milliards
(+10,5%) par rapport au chiffre de l'année 2004; les dépenses des
finances centrales s'élèveront à 1 966,208 milliards de yuans, soit
une augmentation de 138,769 milliards (+7,6%) par rapport à l'année
précédente. Le déficit du budget central devrait donc s'établir à
300 milliards, soit 19,83 milliards de moins qu'en 2004.
Cette année, les finances centrales
prévoient de consacrer 80 milliards de yuans d'emprunts publics au
financement de projets de construction, soit 30 milliards de moins
qu'en 2004; sur ce chiffre, 70 milliards seront intégrés au budget
central, et 10 milliards émis pour le compte des finances locales;
dans le même temps, les investissements inscrits au compte courant
du budget central pour des travaux de construction seront augmentés
de 10 milliards de yuans. Le montant des dettes intérieures et
extérieures arrivées à échéance en 2005 s'élèvera à 392,34
milliards de yuans, chiffre auquel s'ajouteront 300 milliards
destinés à compenser le déficit de l'année en cours, ce qui fait
que les obligations d'Etat à émettre atteindront un montant de
692,34 milliards de yuans. En outre, les finances centrales
émettront 10 milliards de yuans d'emprunts pour le compte des
instances locales. Le projet de budget de l'Etat pour 2005 se
présente comme suit: les recettes s'élèveront à 2 925,503 milliards
de yuans, soit une augmentation de 289,915 milliards par rapport à
l'année passée (+11%); et les dépenses à 3 225,503 milliards, soit
une augmentation de 389,424 milliards (+13,7%).
En 2005, nous prévoyons que le taux
d'augmentation des recettes budgétaires sur le plan national sera
de 11%. Ce pronostic a été établi compte tenu d'une part des
indices macroéconomiques définis par la Conférence nationale sur
les affaires économiques, et d'autre part, des facteurs qui
pourraient entraîner une baisse des recettes. Pour matérialiser la
politique dite de "planification d'ensemble en cinq points",
soutenir les réformes de structure économique, favoriser le
développement et maintenir la stabilité sociale, nous comptons
lancer en 2005 un certain nombre de mesures tarifaires et fiscales
telles que la réduction et l'exemption de l'impôt agricole,
l'ajustement à la baisse des tarifs douaniers, l'application de
tarifs douaniers préférentiels prévus par un certain nombre
d'accords régionaux ou bilatéraux comme le CAFTA (China-ASEAN Free
Trade Area), le soutien à la création d'emplois et à la réinsertion
sociale des ouvriers licenciés, la mise en valeur de l'Ouest, le
renouveau des anciens centres industriels dans les régions du
Nord-Est, la promotion du redressement des régions du Centre, et
l'aide fiscale pour encourager le développement industriel des
hautes et nouvelles technologies; en outre, les fonds servant à
couvrir la détaxe à l'exportation et à rembourser, dans une mesure
adéquate, les arriérés accumulés depuis des années dans ce domaine,
seront aussi à l'origine d'une diminution des recettes budgétaires.
Etant donné que les facteurs exceptionnels apparus en 2004,
facteurs qui ont largement contribué à l'augmentation des recettes
budgétaires, pourraient s'affaiblir ou disparaître par suite du
changement des circonstances et que le chiffre de base des recettes
du budget, suite à sa croissance rapide de ces dernières années,
deviendra de plus en plus élevé, augmenter fortement les recettes
budgétaires s'annonce comme une tâche plutôt ardue. C'est pourquoi
nos prévisions concernant le volet des recettes du budget 2005 ont
été conçues dans un esprit positif, quoique teinté de
modération.
3) Les priorités des
dépenses budgétaires en 2005.
Selon les exigences d'une politique
budgétaire de "stop and go", en 2005, les finances veilleront à
combiner les mesures de promotion et de contrôle dans l'affectation
de crédits: il s'agira de renforcer les chaînons faibles du
développement socio-économique, dans l'intérêt d'une optimisation
de la structure économique; il s'agira aussi d'aider les régions,
les catégories sociales et les localités pauvres, de façon à
construire une société harmonieuse; il s'agira enfin d'encourager
la réforme et l'innovation, de façon à passer à un nouveau mode de
croissance économique. Les finances centrales assureront en
priorité les dépenses dans les domaines suivants:
1. Continuer à accroître les
crédits budgétaires au profit de l'agriculture, des régions rurales
et des paysans et à intensifier le soutien politique en la
matière. Primo, on mènera en profondeur
la réforme fiscale rurale. En 2005, on réduira dans de fortes
proportions le taux de l'impôt agricole dans l'ensemble du pays, et
592 districts déshérités, choisis par l'Etat pour bénéficier en
priorité de l'aide au développement, seront entièrement exonérés de
cet impôt; les provinces où le taux de l'impôt agricole a baissé de
1% en 2004 bénéficieront d'une réduction supplémentaire de 4 % en
2005, et celles où le taux de l'impôt agricole a diminué de 3% en
2004, d'une réduction supplémentaire de 2%. En outre, la taxe sur
l'élevage sera supprimée à l'échelon national. Pour exécuter ces
mesures politiques, les finances centrales verseront aux finances
locales 14 milliards de yuans supplémentaires sous forme de
transferts de paiements. En 2006, l'impôt agricole sera
complètement aboli dans l'ensemble du pays. A cet effet, les
finances centrales accorderont, conformément aux règlements, des
subventions aux finances locales sous forme de transferts de
paiements. Dès l'année dernière, les mots d'ordre de la réforme de
l'imposition rurale sont passés de "réglementer les prélèvements
obligatoires et alléger les charges des paysans" à "supprimer
progressivement l'impôt agricole". Il faudra encourager
vigoureusement des réformes d'accompagnement en faveur de la
restructuration des organismes gouvernementaux des cantons et
bourgs, du perfectionnement du système d'enseignement obligatoire
dans les régions rurales et de l'amélioration du fonctionnement des
finances aux échelons du district et du canton. C'est ainsi
seulement que l'on pourra consolider les résultats obtenus dans la
suppression de l'impôt agricole. Secundo, on
poursuivra et améliorera la politique de soutien à la production
céréalière. D'une part, on augmentera les subventions aux
cultivateurs de céréales, de manière à ce que le montant des
subventions directes se maintienne au niveau de 10 milliards de
yuans dans les principales régions productrices, tandis que les
provinces disposant de ressources financières suffisantes pourront
augmenter leur contributions en la matière ; les finances centrales
alloueront 3,7 milliards de yuans au titre de subventions aux
cultivateurs de bonnes variétés, soit un accroissement de 850
millions de yuans (+29,8%) par rapport à 2004 ; par ailleurs, elles
dégageront 300 millions de yuans à titre de subventions pour
l'achat de matériel agricole, soit une hausse de 230 millions de
yuans (+328,6%) par rapport à 2004. D'autre part, dans le cadre de
la politique visant à remédier à la pénurie de fonds dans certains
districts et cantons, le budget central débloquera des fonds
spéciaux destinés au soutien des principaux districts céréaliers.
Tertio, on accroîtra dans de fortes proportions
les fonds d'investissement en faveur du progrès agronomique, on
renforcera la capacité d'innovation en la matière, on améliorera le
système de vulgarisation des techniques agronomiques et on
augmentera les subventions destinées à la popularisation
d'importantes techniques agronomiques. Quarto, on
accroîtra les crédits budgétaires pour financer la construction
d'infrastructures agricoles et rurales, la préservation des
écosystèmes, l'exploitation polyvalente de l'agriculture et l'aide
au développement des régions rurales. Quinto, on
poursuivra la politique visant à affecter prioritairement aux
régions rurales les crédits budgétaires supplémentaires pour le
développement de l'éducation, de la culture et de la santé
publique. Sexto, on continuera à soutenir la
reconversion de la main-d'œuvre excédentaire rurale et la formation
technique des paysans.
2. Remédier à la pénurie de
fonds dans certains districts et cantons. Pour consolider
et développer les résultats obtenus dans la réforme de l'imposition
rurale, rendre plus compétente l'administration des organes
gouvernementaux aux échelons de base, renforcer les pouvoirs
publics à la base et préserver la stabilité sociale, et promouvoir
le développement harmonieux des différentes régions et
l'édification d'une société cohérente, les finances centrales
commenceront en 2005 à mettre en place des mécanismes d'incitation
et d'auto-contrôle destinés à "substituer les récompenses aux
subventions" tout en intensifiant les transferts de paiements au
profit des instances locales aux moyens financiers limités. A cet
effet, elles débloqueront 15 milliards de yuans en faveur des
finances locales pour mettre en œuvre les mesures politiques
suivantes : récompenser les administrations publiques au niveau du
district et du canton ayant réussi à accroître les recettes
fiscales et les gouvernements provinciaux et municipaux ayant
augmenté les transferts de paiements au profit des districts
manquant de fonds (y compris les transferts de paiements en
provenance des finances centrales), en vue de mettre pleinement en
jeu l'initiative des instances locales à tous les échelons pour
surmonter les difficultés financières rencontrées par les finances
de district et de canton ; récompenser les gouvernements de
district et de canton ayant simplifié leur structure et réduit leur
personnel et les encourager ainsi à accroître leur efficacité et à
réduire leurs coûts de fonctionnement ; récompenser les principaux
districts producteurs de céréales dans le but d'assurer la sécurité
céréalière et de stimuler leur ardeur dans la production céréalière
; subventionner les instances locales qui avaient déjà obtenu des
résultats remarquables dans l'accroissement des ressources
financières des instances au niveau du district et du canton, en
vue de faire valoir l'esprit d'équité et d'éviter de "fouetter les
bufs les plus rapides". Parallèlement, on renforcera le contrôle et
la gestion de ces fonds de récompense et de subvention afin de les
répartir et utiliser d'une manière réglementaire, sûre et efficace.
Pour réaliser sans encombre ces objectifs, on veillera à
l'application d'un plan d'action général, en adoptant des mesures
d'accompagnement telles que l'intensification des transferts de
paiements, l'innovation en matière de mode de supervision
financière des instances locales vis-à-vis de leurs collectivités
subordonnées et le renforcement de la gestion financière aux
échelons des districts et des cantons. Les administrations
financières à tous les niveaux sont invitées à conjuguer leurs
efforts pour atténuer sensiblement les difficultés financières qui
existent au niveau du district et du canton en trois ans
environ.
3. Augmenter les
investissements dans les maillons faibles du progrès
social. Les finances centrales prévoient une enveloppe de
129,709 milliards de yuans pour l'éducation, les sciences et les
technologies, la santé publique, la culture, le sport, la
radiodiffusion, le contrôle des naissances et les organismes de la
sécurité publique, du parquet et de la justice, soit un
accroissement de 17,876 yuans par rapport à l'année passée. Les
crédits supplémentaires consacrés à l'éducation seront
essentiellement utilisés dans les régions rurales pour renforcer
l'enseignement obligatoire, continuer à appliquer le Plan national
de généralisation de l'enseignement obligatoire de 9 ans et
d'élimination de l'analphabétisme parmi les jeunes et les adultes
en Chine de l'Ouest, rénover les bâtiments délabrés des écoles
secondaires et primaires et développer l'enseignement à distance.
On accélérera l'application des mesures de soutien aux 592
districts particulièrement démunis : dès le premier semestre de
cette année, non seulement l'Etat fournira des manuels gratuits aux
14 millions d'élèves issus de familles pauvres et poursuivant des
études primaires ou secondaires du premier cycle, mais aussi les
exemptera de frais divers, alors que des allocations seront
progressivement accordées aux pensionnaires. Les finances centrales
affecteront à cette fin 1,3 milliard de yuans, et les finances
locales 2,81 milliards. Grâce à cette politique, environ 30
millions d'élèves issus de familles pauvres et suivant
l'enseignement obligatoire dans les régions rurales du Centre et de
l'Ouest auront reçu gratuitement leurs manuels scolaires avant la
fin de 2005. On continuera à améliorer les mesures visant à
soutenir sur le plan financier les étudiants issus de familles
pauvres. Il est prévu de débloquer un milliard de yuans pour
financer les essais de mutuelles médicales de type nouveau dans les
régions rurales, soit 704 millions de plus que l'année précédente,
tandis que 4,2 milliards de yuans seront consacrés à la mise en
place d'un système de santé publique (y compris la lutte contre les
maladies graves telles que le sida, la schistosomiase et les
endémies), soit une augmentation de 200 millions de yuans par
rapport à l'année précédente. En même temps, 400 millions de yuans
seront affectés, sous forme de subventions, au soutien des familles
rurales pratiquant le contrôle des naissances, soit un
accroissement de 200 millions de yuans par rapport à l'année
passée, tandis que des crédits seront prélevés sur le fonds des
finances centrales consacré à l'aide aux régions démunies, de
manière à financer les essais visant à encourager les familles
pauvres à s'enrichir en limitant les naissances. Par ailleurs, 4,81
milliards de yuans seront destinés au paiement des allocations
spéciales dans les organismes de la sécurité publique, du parquet
et de la justice des régions pauvres, soit 1,68 milliard de yuans
de plus que l'année précédente. Enfin, vu les besoins d'échange et
de coopération économique avec l'étranger, 6,92 milliards de yuans
seront destinés à l'aide à l'extérieur, soit 850 millions de yuans
de plus que l'année dernière.
4. Soutenir énergiquement la
création d'emplois, la réinsertion sociale et la protection
sociale. Premièrement, il faudra continuer à soutenir la
création d'emplois et la réinsertion sociale. On appliquera
scrupuleusement les privilèges fiscaux prévus par l'autorité
centrale en la matière et on continuera à accroître les
investissements dans la réinsertion sociale. A cette fin, les
finances centrales débloqueront 10,9 milliards de yuans, soit une
augmentation de 2,6 milliards par rapport au chiffre de l'année
passée. Deuxièmement, il faudra continuer à parfaire le système des
assurances sociales dans les villes et les bourgs. Un soutien
financier sera réservé à la garantie du minimum vital aux
travailleurs licenciés des entreprises publiques, avant que cette
garantie ne soit pratiquement remplacée par l'assurance-chômage.
Troisièmement, il faudra parfaire et appliquer les diverses mesures
de protection sociale, en cherchant notamment à améliorer le
système des minimas sociaux, à résoudre les difficultés économiques
rencontrées, au sein d'une partie des entreprises, par les anciens
officiers reconvertis dans des emplois civils, à appliquer les
mesures en faveur des soldats démobilisés, à assurer les moyens de
subsistance des familles sans appui dans les régions rurales et à
organiser des réseaux d'assistance médicale dans les
villes comme dans les campagnes. En
même temps, des efforts seront déployés pour secourir les victimes
des calamités naturelles, tandis que la population rencontrant des
difficultés particulières bénéficiera elle aussi d'une assistance
financière.
5. Continuer à accroître les
transferts de paiements au profit des instances locales.
Pour favoriser l'uniformisation des services publics et promouvoir
un développement harmonieux entre les différentes régions, les
finances centrales continueront à accroître en 2005 les transferts
de paiements au profit des instances locales, surtout celles du
Centre-Ouest. Outre une enveloppe de 449,921 milliards de yuans
destinés à la restitution de produits fiscaux et aux subventions
réglementaires, on prévoit un montant de 672,487 milliards de yuans
pour ces transferts, soit 72,531 milliards de yuans de plus que
l'année précédente. Sur ce chiffre, 309,343 milliards de yuans
seront attribués aux finance locales pour les aider à réaliser leur
équilibre budgétaire, soit 50,898 milliards de yuans de plus que
l'année passée. Les produits fiscaux restitués et les subventions
accordées par les finances centrales aux finances locales en 2005
totaliseront 1 122,408 milliards de yuans, soit 57,1% des dépenses
totales des finances centrales.
6. Promouvoir la réforme
dans divers domaines. Premièrement, il faudra accroître le
soutien à la réforme des entreprises publiques et à celle du
système de gestion des avoirs publics, encourager l'innovation du
système financier et d'investissement, accélérer la réforme du
secteur du chemin de fer et de la poste, promouvoir la réforme et
la réorganisation des secteurs de l'électricité, des
télécommunications et de l'aviation civile, et soutenir la réforme
du système de circulation des marchandises principales telles que
le coton, les engrais chimiques et le sucre selon la loi de l'offre
et de la demande. Dans ce cadre, 17 milliards de yuans seront
débloqués pour financer la liquidation les entreprises publiques en
déclaration de faillite. Deuxièmement, il faudra consolider et
développer les résultats de la réforme en matière de détaxe à
l'exportation. Conformément à la nouvelle réglementation sur le
partage de la détaxe à l'exportation, les finances centrales
prévoient pour l'exercice 2005 une enveloppe de 289,14 milliards de
yuans pour la détaxe, tandis qu'il sera exigé des instances locales
qu'elles restituent intégralement et ponctuellement la part qui
leur revient, de manière à éviter que des arriérés de paiement ne
se reproduisent. Par ailleurs, il faudra étudier les moyens de
résoudre les nouveaux problèmes surgis dans le fonctionnement du
nouveau système de détaxe à l'exportation tels que le déséquilibre
de la taxation et de la détaxation constaté dans un certain nombre
de régions, et tâcher de parfaire les mécanismes et les modalités
en la matière. Troisièmement, il faudra promouvoir de façon active
mais prudente la réforme de la TVA et d'autres réformes. On devra,
après avoir fait le bilan de l'expérience et amélioré les mesures
adoptées, mettre au point un projet d'application à l'échelle
nationale de la perception de la TVA à la consommation. D'autre
part, on intensifiera les préparatifs visant à uniformiser les
tarifs de l'impôt sur le revenu des entreprises à capitaux chinois
et à capitaux étrangers, tandis que les mesures politiques
concernant l'impôt sur le revenu des personnes physiques et la taxe
à la consommation seront améliorées. Honorant nos engagements
vis-à-vis de l'OMC, nous avons effectué à partir du 1er janvier
2005 une nouvelle baisse des tarifs douaniers en ramenant de 10,4%
à 9,9% son niveau général. Nous aurons à parfaire les politiques en
matière de taxation à l'importation et participerons activement au
nouveau round de négociations de l'OMC, ainsi qu'à l'élaboration de
la réglementation sur le commerce international. Quatrièmement, il
faudra renforcer le soutien aux petites et moyennes entreprises et
mettre progressivement en place et consolider un système fiscal
favorable à leur développement, de manière à créer un environnement
administratif qui leur permette de participer sur un pied d'égalité
à la concurrence sur le marché, d'accroître leur dynamisme
économique et de créer toujours plus d'emplois.Pour améliorer les
capacités de nos forces armées à réagir en légitime défense et à
gérer les crises dans des conditions de haute technologie, et
sauvegarder la souveraineté de l'Etat et l'intégrité territoriale,
le budget prévoit une enveloppe de 244,656 milliards de yuans pour
la défense nationale, soit une augmentation de 12,6% par rapport à
l'exercice précédent. Par ailleurs, les finances centrales
s'attacheront à couvrir les dépenses prioritaires prévues pour
appliquer le concept scientifique de développement et servir la
réforme, le développement et la stabilité sociale.
III.
TRAVAILLER AVEC APPLICATION POUR GARANTIR L'EXECUTION DES PROJETS
DE BUDGET POUR 2005
Conformément aux exigences globales
formulées dans le Rapport d'activité du gouvernement, nous aurons à
mener à bien les tâches suivantes dans le domaine des finances
:
1) Recouvrer les impôts en
application de la loi afin d'assurer l'accroissement stable des
recettes budgétaires.
Nous soutiendrons activement
l'administration fiscale, le service des douanes et les autres
organismes chargés de la rentrée des recettes dans leurs efforts
pour frapper sans merci et en vertu de la loi la contrebande, la
fraude fiscale et toute autre activité criminelle ou délictueuse en
la matière. Nous limiterons strictement le champ d'application de
la réduction et de l'exemption fiscales, réexaminerons sans tarder
les traitements de préférence tarifaire arrivés à échéance,
proscrirons et redresserons résolument tout abus d'autorité dans
l'octroi de tarifs privilégiés, notamment sous forme de "recours
gracieux". Tout en continuant à remettre en ordre les fonds
alimentés grâce à la perception de divers droits, à redresser et à
sanctionner les taxations arbitraires, nous veillerons à exploiter
rationnellement le potentiel des revenus non fiscaux provenant
notamment de la loterie, de l'usufruit des biens de propriété
publique et des bénéfices réalisés par les entreprises publiques.
En même temps, la politique dite de "séparation des encaissements
et des décaissements" sera appliquée dans la gestion des revenus
non fiscaux, ce qui servira à renforcer l'élaboration de budgets
globaux. Nous chercherons à colmater toutes les fuites fiscales, à
garantir l'accroissement stable des recettes budgétaires, à mieux
gérer les produits fiscaux et non fiscaux sur la base d'une
planification d'ensemble et à améliorer la compétence des diverses
instances administratives en matière de contrôle financier.
2) Adopter des mesures
actives pour améliorer la rentabilité des dépenses
prioritaires.
Les finances centrales et locales
devront garantir l'attribution intégrale des crédits destinés aux
projets prioritaires des différents secteurs : agriculture,
protection sociale, éducation, culture, santé publique et
protection de l'environnement, etc.; elles veilleront aussi à
améliorer les modalités de gestion de ces fonds en cherchant à en
assurer la valorisation intégrale. Dans l'attribution de
subventions directes aux cultivateurs pour soutenir le
développement de l'agriculture, il faudra améliorer sans cesse les
modalités d'application de cette politique, en cherchant à
généraliser l'expérience déjà acquise, à accentuer le caractère
réglementaire et la transparence des opérations, à réduire le
nombre de maillons intermédiaires ainsi que les coûts de gestion,
de manière à ce que les bénéficiaires puissent en bénéficier
directement, effectivement et dans une plus large mesure. On
s'attachera à mieux réglementer les modalités du transfert de
paiement et à renforcer la gestion des fonds alloués sous cette
forme aux instances locales. Par ailleurs, il faudra faire de
grands efforts pour promouvoir la mise en place d'un système
permettant d'atténuer les difficultés financières des cantons et
des bourgs. A cet effet, les finances provinciales devront élaborer
des modalités d'exécution adaptées ainsi que des mesures
d'accompagnement, et surtout prendre sérieusement en considération
les difficultés des échelons de base dans les prévisions
budgétaires pour 2005. Les administrations financières aux
différents niveaux locaux sont tenus de rendre compte chaque année
à l'assemblée populaire de l'échelon correspondant, ou à son comité
permanent, des mesures qu'elles auront prises pour atténuer les
difficultés financières aux échelons du district et du canton, et
de l'informer des résultats de l'utilisation des fonds alloués par
les finances centrales au titre de récompenses et de subventions.
De leur côté, les finances centrales renforceront les mécanismes de
contrainte, et assureront le contrôle ponctuel des affectations de
ces fonds, contrôle qui devra couvrir chaque année au moins un
dixième des localités et unités bénéficiaires. En cas de fraude et
de détournement de fonds, les collectivités locales impliquées
seront non seulement tenues de rembourser les fonds détournés, mais
aussi rayées de la liste des bénéficiaires, tandis que les
fonctionnaires responsables seront poursuivis en justice selon le
degré de gravité de leurs malversations.
3) Mener en profondeur la
réforme du système de gestion budgétaire et promouvoir la gestion
légale des finances.
On cherchera à instituer des règles
de normalisation comptable en pratiquant la comptabilité analytique
des produits et des charges dans les administrations publiques ; on
élargira le champ d'application de la réforme du budget des
dépenses courantes ; on mènera sans précipitation la réforme des
normes à respecter dans l'acquisition des biens par les
administrations publiques ; on introduira la gestion pluriannuelle
des budgets de projet. Par ailleurs, le système des décaissements
centralisés du Trésor sera généralisé à tous les organismes
centraux et l'on étendra cette réforme aux instances inférieures ;
enfin, on procédera activement à des essais pour assurer le
versement direct de fonds spéciaux par les finances centrales aux
finances locales. Le système des achats publics sera appliqué tant
dans les organes du gouvernement que dans les institutions
d'intérêt public et les organisations populaires et, pour les
affectations spéciales des finances centrales aux finances locales,
on procédera activement à des essais d'achats publics, en veillant
plus particulièrement à y intégrer les travaux de construction et
les services, de manière à faire jouer graduellement le rôle
directeur de la politique d'approvisionnement des administrations
publiques. Ces efforts devraient permettre de porter le montant de
ces achats à 250 milliards de yuans cette année. On mènera des
recherches en vue d'instaurer un système de prévision budgétaire
dans l'exploitation des capitaux publics. On s'attachera à
l'application rigoureuse de la Loi sur les autorisations
administratives , des Modalités d'exercice légal des fonctions
publiques , ainsi que la Réglementation sur les sanctions
disciplinaires et pénales contre les infractions financières; on
veillera aussi à l'application rigoureuse des règlements en rapport
avec les autorisations administratives en matière financière, de
manière à mieux réglementer l'exercice légal des fonctions
publiques dans ce domaine. On soutiendra et activera la révision de
la Loi sur le budget et de la Loi sur les experts comptables agréés
et on améliorera l'appareil des lois financières. On s'attachera à
activer la mise en concordance des principes comptables des
entreprises chinoises avec les normes internationales, ainsi qu'à
inciter les experts comptables agréés à mieux observer leur code
d'éthique professionnelle; on poursuivra la remise en ordre et la
réglementation des activités financières et économiques et on
intensifiera les contrôles et la supervision des recettes et des
dépenses budgétaires. Bref, nous aurons à promouvoir sur toute la
ligne une gestion des finances conforme à la loi.
4) Pratiquer un régime
d'économie et combattre la prodigalité et le
gaspillage.
Ces dernières années, l'économie
nationale a connu un développement soutenu et les recettes
budgétaires se sont accrues rapidement. On doit savoir que, dans
ces conditions, les cas de gaspillage et de malversation risquent
de se multiplier. Il nous faudra donc combattre et arrêter la
dilapidation des fonds publics. On ne doit jamais perdre de vue
qu'en Chine, pays qui se trouve encore dans la phase initiale de
l'édification en grand d'une société de moyenne aisance, le soutien
et les garanties budgétaires demeurent indispensables tant pour la
promotion du développement économique que pour le bon déroulement
de la réforme et la mise en œuvre de la "Planification d'ensemble
en cinq points". De plus, de multiples maillons faibles attendent
d'être renforcés, les groupes désavantagés ayant besoin d'aide sont
encore nombreux, et bien des rubriques requièrent des crédits
budgétaires supplémentaires. Par conséquent, on ne saurait en aucun
cas négliger la nécessité de faire preuve de diligence et
d'économie et de combattre le gaspillage, pour autant que la
situation budgétaire s'avère relativement favorable. Ainsi,
conformément à la directive du camarade Hu Jintao sur les "deux
impératifs", et vu la nécessité d'édifier une société valorisant la
faible consommation de ressources, nous devrons continuer à
travailler dur en calculant nos dépenses au plus près et en
pratiquant en toutes choses un régime de stricte économie. Dans cet
ordre d'idées, les dépenses ordinaires, notamment celles affectées
aux réunions et conférences, à la réception et aux voitures de
fonction, seront soumises à des restrictions rigoureuses. Par
ailleurs, il faudra pousser la mise à l'essai d'un système
d'évaluation budgétaire basé sur les résultats réels des actions
engagées, en parfaire les modalités d'exécution et en élargir le
champ d'application, veiller au suivi des actions engagées, de
manière à allouer les fonds ainsi épargnés aux projets les plus
urgents. Bref, il faudra assurer au mieux le rendement des dépenses
publiques. Il faudra renforcer la discipline budgétaire et
sanctionner rigoureusement, sous toutes leurs formes, la
prodigalité et le gaspillage des fonds publics.
L'exécution du budget et la
réalisation de notre objectif budgétaire en 2005 nous imposent des
tâches certes lourdes mais qui nous font honneur. Sous la direction
du Comité central ayant le camarade Hu Jintao comme secrétaire
général, nous aurons à porter haut levé le grand drapeau de la
théorie de Deng Xiaoping et de la pensée magistrale de "Triple
Représentation", et conformément aux exigences formulées par la
troisième session de la Xe Assemblée populaire nationale concernant
le travail économique et financier, nous nous soumettrons
volontiers à la direction et au contrôle exercés par les assemblées
populaires sur notre travail financier tout en suivant
attentivement les suggestions et propositions de la CCPPC. Nous
participerons activement aux activités d'éducation invitant les
membres du parti communiste à mieux jouer leur rôle d'avant-garde,
nous veillerons à améliorer effectivement notre style de travail
ainsi que notre compétence, et travaillerons d'arrache-pied et en
faisant preuve d'esprit d'entreprise afin d'apporter une nouvelle
contribution à l'édification en grand d'une société d'aisance
moyenne.
2005/03/17
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