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Rapport sur l'exécution du plan de progrès social et de développement économique pour l'année 2004 et sur le projet de plan pour 2005

 

Camarades députés,

Au nom du Conseil des Affaires d'Etat, j'ai l'honneur de soumettre à votre examen le rapport sur l'exécution du plan de progrès social et de développement économique pour l'année 2004, ainsi que le projet de plan pour 2005 ; nous prions par la même occasion les membres du Comité national de la Conférence consultative politique, qui assistent aux travaux de la présente session, de nous faire part de leurs observations.

I. COMMENT LE PLAN DE PROGRES SOCIAL ET DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE POUR 2004 A-T-IL ETE EXECUTE ?

En 2004, sous la direction du Parti communiste chinois, notre peuple pluriethnique a œuvré d'un seul cœur à la mise en œuvre du plan de progrès social et de développement économique approuvé par la deuxième session de la Xe Assemblée populaire nationale. Ainsi, sous l'égide d'une conception scientifique du développement, et grâce à un contrôle macroéconomique renforcé et amélioré, nous avons pu promouvoir un développement sain, équilibré, rapide et durable de l'économie nationale, de même que le progrès social dans tous les domaines. Ces avancées sont illustrées par le fait que d'une part, les contradictions marquantes de la vie économique se sont atténuées et que les facteurs négatifs et d'instabilité ont été contenus, et que d'autre part, l'économie nationale a conservé son élan avec une croissance, une rentabilité et une vitalité assez fortes. Globalement parlant, le plan a été exécuté d'une façon satisfaisante. Le PIB a atteint 13 651,5 milliards de yuans (+9,5%), chiffre supérieur aux prévisions du début de l'année, ceci étant principalement dû à l'effet de synergie produit par l'accroissement sensible des investissements et des exportations. Dans les villes et les bourgs, on a créé 9,8 millions d'emplois, soit 800 000 de plus que prévu, alors que le taux de chômage déclaré a été de 4,2%, soit 0,5% de moins que prévu. Sous l'impact de facteurs tels que l'augmentation du prix des céréales et la forte hausse des prix du pétrole sur le marché international, le coût de la vie a augmenté de 3,9%, chiffre légèrement supérieur aux prévisions qui se situaient autour de 3%. Avec la reprise de l'économie mondiale et grâce à une croissance économique accélérée en Chine même, le volume global de l'import-export s'est accru de 35,7%.

1) L'économie a connu une croissance régulière et plutôt rapide, et la rentabilité s'est nettement améliorée. Face à des problèmes aussi marquants que l'augmentation trop rapide des investissements dans les actifs immobilisés, survenue durant le premier trimestre, le Comité central et le Conseil des Affaires d'Etat ont adopté avec fermeté et en temps opportun des mesures visant à renforcer et améliorer le contrôle macroéconomique, de sorte que cette tendance a pu être freinée et que l'inflexion à la baisse s'est accentuée de trimestre en trimestre, tandis que la demande de consommation remontait. Le montant total des investissements dans les actifs immobilisés s'est élevé à 7 007,3 milliards de yuans, soit une augmentation de 25,8% (1,9% de moins que l'année précédente), le taux de croissance du quatrième trimestre ayant été de 22,6%, soit une diminution de 20,4% par rapport au premier trimestre. Le montant total des ventes au détail des biens de consommation a atteint 5 395 milliards de yuans, soit une augmentation de 13,3% ou, déduction faite du facteur prix, de 10,2% en termes réels (1% de plus que l'année précédente). Les recettes du budget national se sont élevées à 2 635,6 milliards de yuans (+21,4%). Les entreprises industrielles importantes ont réalisé 1 134,2 milliards de yuans de bénéfices (+38,1%).

2) La restructuration est allée de l'avant, et les chaînons faibles ont été renforcés. Dans le PIB, la valeur ajoutée réalisée par le secteur primaire s'est élevée à 2 074,4 milliards de yuans (+6,3%), celle du secondaire à 7 238,7 milliards (+11,1%) et celle du tertiaire à 4 338,4 milliards (+8,3%).

Un tournant important a été amorcé dans la production céréalière. La restructuration de l'agriculture a continué à progresser. On a mis fin à l'amenuisement, depuis cinq années consécutives, des superficies consacrées aux cultures céréalières, de sorte que celles-ci ont été rétablies au niveau de 101,61 millions d'hectares, soit environ 2% de plus que l'année précédente. La production globale de céréales a atteint 469,5 millions de tonnes (+38,8 millions). Dans le même temps, on a intensifié le développement des zones productrices spécialisées dans les cultures qui constituent des atouts pour le pays, si bien que la proportion des variétés de céréales, de légumes et de fruits de qualité s'est accrue, tandis que la récolte de coton a été satisfaisante et que l'élevage et l'aquaculture ont connu un essor plus vif.

On a intensifié le développement du secteur énergétique et amélioré les infrastructures des transports. L'exécution d'une série de grands projets énergétiques a été réalisée sans à-coup; il s'agit notamment du gazoduc 2 Shaanxi-Beijing, du projet (première tranche) d'approvisionnement en gaz naturel liquéfié du Guangdong, des centres nationaux de réserves pétrolières, de la transformation des installations de sécurité des houillères, des grands centres charbonniers et de la rénovation du réseau électrique rural. La part nouvellement augmentée de la capacité de production des mines de charbon a été de 120 millions de tonnes. La puissance installée des nouveaux groupes de générateurs mis en activité s'est élevée à 50,55 millions de kW. 1 433 km de nouvelles voies ferrées sont entrées en service, tandis que 46 000 km de nouvelles routes ont été ouvertes au trafic, dont 4 476 km d'autoroutes. La part nouvellement augmentée du volume de trafic portuaire a atteint 120 millions de tonnes, tandis que la construction ou la rénovation des aéroports de Guangzhou, Chongqing et Qingdao ont été achevés et qu'un certain nombre d'aérogares desservant des lignes secondaires ont été mises en service.

La montée en génération des industries traditionnelles s'est accélérée et les industries de hautes technologies ont connu une croissance rapide. Le taux d'utilisation de fibres diversifiées dans l'industrie textile s'est élevé à 28% (+3%). La production de ciments de type nouveau par procédé sec a représenté 32,5% (+7,5%) du total de la production cimentière. La production de tôles et feuillards a constitué 33,7% (+1,6%) du total de la production d'acier. La valeur ajoutée réalisée par les grandes entreprises utilisant de hautes technologies a augmenté de 23,1%, soit 6,4% de plus que le taux de croissance des entreprises industrielles importantes. Une série d'industries de hautes technologies telles que la biotechnologie, les circuits intégrés et les logiciels, qui jouent un rôle d'entraînement important dans le développement économique, sont en train de prendre forme.

3) La mise en valeur de l'Ouest a enregistré de nouveaux progrès, tandis que le redressement des centres industriels traditionnels, notamment dans le Nord-Est, est parti d'un bon pied. La construction d'infrastructures dans les régions de l'Ouest a donné des résultats remarquables. En 2004, on a investi environ 80 milliards de yuans dans 10 projets importants nouvellement mis en chantier. Pour ce qui est du gazoduc Ouest-Est, l'alimentation commerciale en gaz a été réalisée sur toute la ligne dans les délais prévus. Quant à la mise en place de la ligne Ouest-Est de transport d'électricité, la puissance installée des projets nouvellement mis en chantier en un an totalise 8 millions de kW, ce qui représente une capacité totale d'alimentation dépassant 20 millions de kW. En ce qui concerne la ligne de chemin de fer Qinghai-Tibet, un nouveau tronçon de 396 km a été achevé. Les aérogares nouvellement construites ou agrandies de Xingyi, Lhasa, Hetian et Yan'an sont entrées en service. Par ailleurs, la qualité de l'environnement a continué à s'améliorer. On a reconverti en forêts 667 000 hectares de terres cultivées, reboisé 3,255 millions d'hectares de terres et de versants incultes et réaménagé 5,6 millions d'hectares de steppes où l'herbe se faisait rare. La réorganisation et la refonte des centres industriels traditionnels du Nord-Est se sont accélérées; les projets de hautes technologies visant à élever la capacité d'innovation technique des entreprises ont été exécutés sans heurt; l'aménagement des zones d'affaissement des houillères a été entrepris sur toute la ligne. Dans le contexte du macrocontrôle économique, les régions de l'Est et du Centre ont continué à développer leurs économies à spécificité régionale et accéléré leur restructuration.

4) La restructuration économique se poursuit en profondeur et l'ouverture sur l'extérieur ne cesse de s'élargir. Le marché d'achat des céréales a été entièrement libéralisé. L'introduction de l'actionnariat dans les grandes entreprises publiques s'est déroulée à un rythme accéléré, et le système de contrôle et de gestion des biens publics a été institué dans les grandes lignes. Parallèlement, les expériences types en matière de transformation de la Banque de Chine et de la Banque de construction de Chine en sociétés par actions ont progressé sans à-coups ; le champ des essais de réforme des coopératives rurales de crédit s'est sensiblement étendu ; la réforme visant à soumettre les taux d'intérêt aux règles du marché a enregistré des progrès importants, tandis que les projets de réforme du système d'investissement ont été appliqués. Nous avons supprimé la taxe sur les produits agricoles spéciaux (à l'exception du tabac) et procédé à la réduction ou à l'exonération de l'impôt agricole. Nous avons lancé à titre d'essai la réforme de la TVA dans les centres industriels traditionnels du Nord-Est. En outre, nous avons pratiqué sur toute la ligne la réforme des mécanismes de détaxation à l'exportation. Dans l'approfondissement de la réforme du système d'approbation administrative, nous avons supprimé ou réajusté 495 formalités administratives. Les expériences pilotes menées dans les régions rurales pour y instaurer la mutuelle médicale de type nouveau, et la réforme du système des services médicaux appliquée dans les villes sont allées de l'avant. Par ailleurs, la réforme du système des institutions culturelles s'est poursuivie sans encombre.

Le commerce extérieur a franchi un nouveau palier. Le volume du commerce d'import-export a atteint 1 154,8 milliards de USD, dont 593,4 milliards (+35,4%) ont été réalisés à l'exportation et 561,4 milliards (+36%) à l'importation. On constate ainsi un excédent de la balance commerciale de 32 milliards de USD. La structure de nos exportations n'a cessé de s'améliorer : l'exportation de produits électromécaniques et de hautes et nouvelles technologies a enregistré une croissance accélérée. Les réserves de devises étrangères se chiffraient à 609,9 milliards de USD à la fin de l'année. Parallèlement, l'ampleur et l'efficacité de l'utilisation des investissements étrangers ont augmenté : le montant des investissements étrangers directs effectivement utilisés pour toute l'année s'est élevé à 60,6 milliards de USD, soit un accroissement de 13,3% ; les investissements dans le secteur des services ont continué à augmenter ; et le nombre de centres de R & D et de quartiers généraux installés par des multinationales en Chine a connu une nette progression. De surcroît, la mise en œuvre de la stratégie recommandant de "sortir du pays" a affiché de nouveaux progrès, et le « Close Economic Partnership Arrangement » (CEPA) avec Hongkong et Macao a été appliqué d'une façon satisfaisante.

5) La recherche scientifique, l'éducation, la culture, la santé publique et les autres secteurs sociaux ont connu un vif essor et la protection de l'environnement a enregistré de nouvelles avancées. La recherche fondamentale et la recherche sur les hautes technologies stratégiques ont abouti à des résultats notables. On a renforcé l'instauration du système national d'innovation, la construction d'infrastructures scientifiques et techniques, ainsi que l'accroissement de la capacité d'innovation industrielle. En outre, on a organisé et exécuté, dans le cadre de la conversion des hautes technologies en applications industrielles, des projets spéciaux concernant notamment les postes suivants : Internet de la nouvelle génération, télécommunications mobiles de la troisième génération, biotechnique, agriculture moderne et matériaux nouveaux. Par ailleurs, des centres sectoriels nationaux de haute technologie ont été construits dans les domaines de la biologie et du logiciel ; la mise au point des équipements techniques importants et les R & D sur les technologies industrielles clés ont avancé à pas assurés ; et le développement autonome et la fabrication en coopération internationale d'avions destinés à desservir des lignes aériennes secondaires ont enregistré des progrès importants. Parallèlement, l'éducation a connu un développement accéléré : le nombre d'habitants ruraux parmi lesquels les deux "objectifs fondamentaux" de l'éducation (à savoir généraliser l'enseignement obligatoire de 9 ans et éliminer l'analphabétisme parmi les jeunes et les adultes) ont été atteints, n'a cessé de s'accroître ; le taux de couverture de l'enseignement secondaire du second cycle a connu une progression ; les admissions dans les écoles secondaires professionnelles ont continué à augmenter, tandis que le nombre d'étudiants des établissements d'enseignement supérieur de toute catégorie a dépassé 20 millions.

L'instauration du système de santé publique et le contrôle de la natalité par la planification familiale ont été renforcés. Des centres de prévention et de contrôle des maladies, dont 9 au niveau provincial, 241 au niveau préfectoral et municipal et 1 410 au niveau des districts, ont été pratiquement achevés. Les projets de construction de 290 centres de secours et de 2 074 établissements de traitement des maladies contagieuses ont été mis en chantier, et une partie d'entre eux sont déjà en service. Dans les régions du Centre et de l'Ouest, on a amélioré les installations de 3 787 dispensaires au niveau des cantons et des bourgs relevant des districts jouissant de la priorité dans la prévention et le traitement du sida et de la bilharziose et de ceux choisis pour des expériences pilotes en vue de l'institution d'une mutuelle médicale. Le taux d'accroissement naturel de la population a été de 5,87‰.

La construction d'infrastructures culturelles dans les villes et les campagnes a enregistré de nouvelles avancées. Nous avons continué à intensifier la construction de bibliothèques et de maisons de la culture dans les districts et l'exécution de travaux d'infrastructures de radio, de cinéma et de télévision dans les régions rurales. Parallèlement, nous avons renforcé l'exécution des grands projets d'Etat d'infrastructures culturelles, ainsi que la protection du patrimoine naturel et culturel. Les sports de masse ont connu un vaste essor, et de belles performances ont été réalisées dans les sports de compétition. En outre, l'édification des sites olympiques et des installations qui s'y rattachent a progressé d'une façon régulière.

L'aménagement et la protection de l'environnement ont été intensifiés. On a veillé à la dépollution des trois fleuves (le Huaihe, le Haihe et le Liaohe) et des trois lacs (le Taihu, le Chaohu et le Dianchi), de même qu'à celle des eaux de la mer Bohai et d'autres mers ou bassins importants, si bien que la qualité des eaux dans plusieurs zones s'est améliorée. Simultanément, dans la zone du réservoir des Trois Gorges et les régions influencées par celui-ci, on a renforcé la lutte contre les dégradations géologiques, le traitement des eaux usées urbaines et industrielles et des déchets dangereux, et le contrôle des émissions de bioxyde de soufre par les centrales thermiques. La dépollution a été accélérée sur l'axe oriental des travaux de détournement de l'eau du Sud vers le Nord. Le taux de traitement des eaux usées urbaines et le taux d'utilisation polyvalente des déchets industriels solides ont été portés à des niveaux plus élevés. En outre, des résultats remarquables ont été obtenus dans la protection des forêts naturelles, la construction de bandes forestières clés dans la Chine du Nord-Ouest, du Nord et du Nord-Est et le long des cours moyen et inférieur du Fleuve Changjiang, la protection de la faune et de la flore sauvages et l'aménagement des zones de protection naturelle.

6) La création d'emplois et la protection sociale ont fait de nouveaux progrès, et la vie de la population s'est améliorée. Dans les villes et les bourgs, on a assuré la réinsertion de 5,1 millions de salariés licenciés par les entreprises publiques. On a majoré le niveau des pensions de retraite de base pour les retraités des entreprises et, dans certaines régions, celui des minima sociaux pour les citadins. Les habitants des villes et des bourgs ayant cotisé à l'assurance vieillesse, à l'assurance médicale, à l'assurance-chômage et à l'assurance contre les accidents du travail ont été respectivement au nombre de 163, 124, 106 et 68,23 millions. Le revenu moyen disponible des habitants des villes et des bourgs a atteint 9 422 yuans, soit une augmentation réelle de 7,7% par rapport à l'année précédente, tandis que dans les régions rurales, le revenu net par habitant a été de 2 936 yuans, soit un accroissement réel de 6,8%. A la fin de l'année, le nombre de paysans pauvres et très pauvres ont diminué de 6,4 et 2,9 millions respectivement par rapport à la fin de l'année précédente.

Tout en appréciant à juste titre les succès que nous avons remportés dans le renforcement et l'amélioration des opérations de contrôle macroéconomique, nous devons cependant nous rendre clairement compte que ceux-ci ne sont pas définitifs, que les contradictions et problèmes saillants surgis dans l'activité économique, bien qu'atténués, n'ont pas encore été résolus radicalement et que nous devrons faire face à de multiples défis pour assurer le développement rapide et régulier de l'économie. Premièrement, les infrastructures agricoles demeurent faibles, ce qui freine fortement l'accroissement de la superficie ensemencée et l'augmentation de la production céréalière unitaire. A cause des incertitudes climatiques, les paysans auront plus de difficultés à accroître la production céréalière et leurs revenus. Deuxièmement, l'ampleur des immobilisations reste excessive, les projets nouvellement mis en chantier étant nombreux ; impulsée par un vif désir d'accroissement de l'investissement, la demande d'investissements risque de gonfler à nouveau démesurément. Troisièmement, les contraintes dues au manque de ressources et à la détérioration de l'environnement se font sentir de plus en plus, les rapports entre la demande et l'offre dans l'approvisionnement en charbon, en électricité et en carburants et dans les transports restent tendus, et la hausse des prix pèse de plus en plus lourd. Dans certaines régions, la pollution environnementale reste grave. Quatrièmement, dans les régions rurales, les secteurs sociaux, tels que l'éducation, la santé et la culture, sont loin de répondre aux exigences de l'essor de celles-ci et de l'amélioration du niveau de vie des populations. Cinquièmement, la situation de l'emploi est loin d'être encourageante, les inégalités de revenus entre une partie des habitants et le reste de la population s'avèrent considérables et bon nombre d'habitants aux revenus faibles sont toujours dans la gêne. Sixièmement, les vices du système économique et social n'ont pas été éradiqués : le système économique laisse à désirer, la structure économique n'est pas rationnelle et le mode de croissance reste extensif. Tels sont les problèmes auxquels nous devrons nous efforcer d'apporter une solution.

II. EXIGENCES GLOBALES ET OBJECTIFS PREVUS POUR LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL EN 2005

2005 est une année cruciale tant en ce qui concerne la consolidation et l'essor des résultats du contrôle macroéconomique et le maintien du dynamisme du développement économique et social, qu'en ce qui concerne la réalisation des objectifs du Xe plan quinquennal et la préparation au développement sous le XIe plan quinquennal. Voici nos exigences globales sur le plan économique pour cette année : à la lumière de la théorie de Deng Xiaoping et de la pensée magistrale de Triple Représentation, en appliquant sérieusement les résolutions du XVIe Congrès du Parti et des 3e et 4e plénums de son Comité central, et en nous dotant d'une conception scientifique du développement, nous devrons toujours donner la priorité au développement en tant que tâche primordiale du Parti dans l'exercice du pouvoir, améliorer notre capacité à maîtriser l'économie socialiste de marché, renforcer et améliorer les opérations de contrôle macroéconomique, nous efforcer de faire avancer la réforme et l'ouverture, réaliser rapidement la restructuration économique et changer le mode de croissance, et ce de manière à mieux profiter de cette période importante et riche d'occasions stratégiques et à réaliser un développement socio-économique généralisé, harmonieux et durable.

Nous nous proposons dans le cadre du développement économique et social d'atteindre en 2005 les principaux objectifs suivants :

--Une croissance du PIB d'environ 8%. La fixation d'un tel objectif est basée sur les considérations suivantes : premièrement, du point de vue des besoins, sous la condition préalable de l'optimisation structurelle, de l'amélioration du rendement et des possibilités en matière de ressources et de l'environnement, il est tout à fait nécessaire de maintenir une croissance économique plutôt rapide pour pouvoir profiter au mieux de cette période riche d'occasions stratégiques, accroître la puissance globale de l'Etat et atteindre l'objectif de la moyenne aisance dans l'ensemble du pays. Ceci est aussi favorable à l'accroissement de l'emploi, à l'avancée des diverses réformes et au maintien de la stabilité sociale. Deuxièmement, du point de vue des possibilités, les rapports entre l'offre et la demande dans l'approvisionnement en charbon, en électricité, en carburants et en moyens de transport resteront toujours tendus dans le pays, malgré le fort accroissement de l'offre dans les domaines de l'énergie, des matières premières et des transports ces deux dernières années. Dans le contexte d'une économie prenant de plus en plus d'ampleur et d'un mode de croissance de type extensif, un taux de croissance trop élevé risque de grever les ressources et l'environnement, et de rendre plus tendue l'activité économique et plus aiguës les contradictions existantes. Troisièmement, du point de vue du contrôle macroéconomique, un taux de croissance approprié devrait permettre à toutes les régions, conformément aux exigences de notre conception scientifique du développement, d'éviter la course aveugle au taux de croissance et de donner réellement la priorité à la restructuration, à l'approfondissement de la réforme et au changement du mode de croissance. 8% environ étant l'objectif prévu pour la croissance de l'économie nationale, les diverses régions du pays devront, en partant de leur situation propre, se fixer un objectif raisonnable.

--9 millions de nouveaux emplois et un taux de chômage déclaré de 4,6% dans les villes. Cette année, il y aura 11 millions de demandeurs d'emploi (citadins en âge de travailler, militaires rendus à la vie civile, diplômés universitaires). Si l'on y ajoute les 13 millions de chômeurs existants et que l'on tient compte de la possibilité d'un exode rural massif, il ne fait aucun doute que l'emploi restera un problème sérieux. Toutefois, si l'on se base sur les rapports entre la croissance économique et la création de postes de travail ces deux dernières années, il est permis d'espérer que 9 millions d'emplois pourront être créés grâce à une politique de relance appropriée. Vu que le minimum vital garanti, versé aux personnels licenciés par les entreprises publiques, sera pratiquement remplacé par l'assurance-chômage d'ici la fin de l'année, le taux de chômage déclaré dans les villes sera plus élevé en 2005 que durant l'année écoulée.

--Une hausse de 4% du niveau national des prix à la consommation des ménages. Cette année, certains facteurs susceptibles de pousser à la hausse les prix à la consommation des ménages persistent : primo, les rapports entre l'offre et la demande dans l'approvisionnement en charbon, en électricité, en carburants et dans le domaine des transports resteront toujours plutôt tendus. Les prix des biens de production resteront longtemps élevés, ce qui provoquera sans doute une hausse des prix des produits d'aval et, par contrecoup, un mouvement haussier des prix des articles de consommation des ménages. Secundo, le prix élevé du pétrole et des matières premières sur le marché international entraînera une hausse des prix du marché national. Tertio, certaines instances régionales ont reporté l'an dernier leurs plans de réajustement des prix, si bien que des contradictions de prix se sont accumulées dans les secteurs d'utilité publique et le secteur tertiaire. Quarto, la réforme des facteurs de production (fonds, terres, etc.) et l'amélioration du niveau des salaires des travailleurs pousseront aussi, dans une certaine mesure, à la hausse les prix à la consommation des ménages. Dans le même temps, l'Etat continuera à renforcer et améliorer les opérations de contrôle macroéconomique, en contrôlant raisonnablement l'agrégat du crédit monétaire et en jugulant l'accroissement rapide des investissements en immobilisations, ce qui aidera à contenir la hausse des prix des biens de production. L'augmentation des prix durant l'année écoulée devrait avoir peu d'effets d'hystérésis en 2005. A en juger par les facteurs de hausse et de baisse des prix, la hausse du niveau national des prix à la consommation des ménages devrait grosso modo rester cette année au même niveau que durant l'année budgétaire écoulée.

--Une croissance du volume global du commerce extérieur de 15% et le maintien de l'équilibre entre les importations et les exportations. En 2005, l'économie mondiale et les échanges poursuivront leur croissance et le droit d'exploitation au commerce extérieur sera entièrement libéralisé, ce qui permettra à la Chine de donner un nouveau souffle aux exportations. L'économie chinoise poursuivra une croissance rapide et la demande d'importation s'accroîtra aussi continuellement. Bref, les échanges avec l'étranger connaîtront un accroissement rapide cette année. Il ne sera toutefois pas facile de réaliser une croissance aussi vigoureuse que durant l'année écoulée, vue que le prix international du pétrole s'établit toujours à un niveau élevé, que les prix des biens de production ne cessent de grimper, poussant à la hausse les coûts de production des entreprises, et que les exportations ont connu ces dernières années un accroissement fort et régulier sur des chiffres de base élevés, ce qui a d'ailleurs eu pour effet d'intensifier les frictions sur le plan du commerce international. Dans le même temps, cet objectif contribuera au changement du mode de croissance commerciale des entreprises, à l'optimisation de la composition des marchandises d'import-export et à l'amélioration de la qualité et du niveau de la croissance du commerce.

--Un accroissement des revenus des ménages urbains et ruraux. On prévoit pour 2005 un accroissement réel se situant approximativement à 6% pour les revenus disponibles par citadin et à 5% pour les revenus nets par paysan. Voici les principales raisons qui nous conduisent à le croire : cette année, l'économie nationale continuera à enregistrer une croissance rapide, l'Etat s'efforcera d'accroître la production agricole et les revenus des paysans, les entreprises devraient pouvoir améliorer leur rendement et l'Etat multipliera ses efforts en matière de protection sociale et d'aide aux pauvres. Tous ces facteurs seront favorables à l'augmentation des revenus des ménages. Par ailleurs, les difficultés et les incertitudes seront nombreuses, notamment en ce qui concerne l'accroissement des revenus des paysans. L'amélioration continuelle du niveau des revenus des ménages a jeté de bonnes bases pour l'élargissement de la consommation. Par ailleurs, la structure de la consommation a été optimisée et l'environnement de la consommation a été amélioré. La demande de consommation continuera donc à connaître une croissance rapide et régulière cette année, et l'on table sur un accroissement de 12,5% du montant global des ventes au détail des articles de consommation.

--Un essor rapide des sciences et techniques, de l'éducation, de la culture, de la santé publique et des sports. On réalisera sérieusement la stratégie de redressement de la nation grâce au développement des sciences et de l'éducation et à la formation de personnes qualifiées. Des mesures efficaces seront adoptées en vue d'améliorer la qualité globale de l'économie nationale, sa capacité d'innovation autonome et sa compétitivité et d'accroître l'investissement dans les sciences et techniques comme dans l'éducation. On s'efforcera de réaliser de nouveaux progrès en matière de construction d'infrastructures essentielles et de développement de techniques industrielles clés et on veillera à ce que les dépenses de recherche représentent 1,5% du PIB. On généralisera l'enseignement holiste dans tout le pays, optimisera la structure éducative, et développera l'enseignement dans les régions rurales en veillant en particulier à mener à bien le plan de vulgarisation de l'enseignement obligatoire de neuf ans et d'alphabétisation des illettrés jeunes et d'âge mûr dans les régions de l'Ouest. Le taux nominal de scolarisation dans les écoles secondaires du second cycle atteindra 50% et les écoles supérieures admettront 4,75 millions d'étudiants et 370 000 aspirants chercheurs. Un système de prévention et de contrôle des maladies et un système de secours médicaux seront mis sur pied et on poursuivra à pas assurés les essais de mise en place d'un nouveau type de mutuelle médicale dans les régions rurales, sans oublier d'améliorer le taux d'accès à l'eau courante. La construction des bibliothèques de district et de maisons de la culture sera achevée, la couverture de la radio, du cinéma et de la télévision sera étendue et tous les secteurs sociaux destinés à satisfaire les besoins spirituels et culturels du peuple connaîtront des progrès.

--Une amélioration du taux d'utilisation des ressources et de nouvelles avancées dans l'aménagement et la protection de l'environnement. On s'efforcera de faire de nouveaux progrès dans la pratique d'un régime d'économie visant à réduire avant tout la consommation d'énergie, d'eau, de terres et de matières premières, de même qu'à économiser les ressources dans les secteurs prioritaires tels que la sidérurgie, l'industrie des métaux non ferreux, l'industrie charbonnière, l'industrie chimique, les matériaux de construction et l'industrie légère, ainsi qu'au niveau de la récupération-recyclage dans d'autres secteurs clés -- ressources minérales, ressources renouvelables, reboisement, etc. On s'appliquera à réduire dans une certaine mesure, par 10 mille yuans du PIB, le taux de consommation d'énergie et l'émission des polluants principaux. Le taux d'utilisation polyvalente des déchets industriels et de traitement des eaux résiduaires urbaines seront améliorés. On continuera à lutter contre l'érosion tout en veillant à accroître l'étendue de la couverture végétale des steppes en voie de désertification, de salinisation et d'alcalinisation, et à élargir la superficie de réhabilitation des écosystèmes dans les zones minières.

--Un faible taux de natalité et une amélioration de la santé des nouveaux-nés. Le taux d'accroissement naturel de la population sera maintenu en dessous de 7‰. En fait, cette norme est plus élevée par rapport au taux de natalité enregistré l'année dernière. Cela s'explique par les raisons suivantes : d'abord, la population chinoise est si nombreuse que maintenir le régime démographique à un faible niveau demeure ardu ; ensuite, à la suite de l'accroissement du nombre de femmes en âge de procréation, lequel est dû à la structure de notre population par tranches d'âge, il faut s'attendre à une remontée du taux de natalité tandis qu'appliquer la planification des naissances parmi la population flottante restera aussi malaisé que par le passé ; enfin, le maintien du régime démographique à un faible niveau dans les régions rurales et les régions déshéritées du Centre et de l'Ouest ne constituera pas non plus une tâche facile. Dans le même temps, comme certaines régions sont confrontées à un taux relativement élevé de malformation des nouveaux-nés, il nous faudra améliorer les soins à la mère et à l'enfant, de même que notre compétence en matière d'intervention dans les cas en question, et ce en vue d'assurer une procréation de meilleure qualité.

Dans les conditions de l'économie socialiste de marché, les objectifs de développement socio-économique constituent des orientations générales traduisant des intentions de contrôle macroéconomique que l'Etat transmet à la société. Dans la fixation des objectifs, on a à tenir compte à la fois des besoins réels et des possibilités, tout en se ménageant une certaine marge. Dans le même temps, ces objectifs ont également un caractère dynamique et peuvent ainsi être réajustés au fur et à mesure de l'évolution de la conjoncture économique et des tendances du développement.

Pour atteindre les différents objectifs de développement socio-économique prévus pour l'année en cours et maintenir une croissance régulière et relativement rapide de l'économie nationale, il importe avant tout de guider l'ensemble du développement économique et social à l'aide d'une conception scientifique du développement, tout en veillant à appliquer effectivement celle-ci dans les divers secteurs d'activité comme dans la réforme et l'ouverture sur l'extérieur. Pour ce faire, nous devons observer les cinq principes suivants : Primo, il faudra renforcer et perfectionner le contrôle macroéconomique, faire un tri parmi les postes de dépenses selon leur nature et leur importance, continuer à éliminer les facteurs négatifs et d'instabilité dans le fonctionnement de notre économie et, afin de stimuler la croissance de l'économie, chercher à mieux préserver, encadrer et mettre en valeur l'esprit d'initiative des divers secteurs. Secundo, il faudra continuer à faire de la politique de réforme et d'ouverture sur l'extérieur le moteur de notre développement, résoudre par la réforme les problèmes structurels et institutionnels qui entravent le développement socio-économique et réaliser par tous les moyens de nouvelles percées dans certains secteurs prioritaires ou maillons clés. Tertio, afin d'améliorer les performances et la compétitivité de notre économie nationale, il faudra continuer à centrer notre travail sur la restructuration économique et à promouvoir le progrès technologique en optimisant et perfectionnant la structure de notre appareil industriel. Quarto, il faudra continuer à marcher dans la voie de la nouvelle industrialisation en favorisant la transformation du mode de croissance, en développant l'économie du recyclage et en encourageant un mode de vie économe. Quinto, il faudra, en restant attentif à notre plan d'action à finalité humaine, chercher à résoudre avec sérieux les problèmes touchant aux intérêts vitaux de la population et améliorer sans cesse la qualité de vie des citadins et des paysans, de manière à mettre en place une société socialiste harmonieuse.

III. TACHES ET MESURES PRINCIPALES SUR LE PLAN DU PROGRES SOCIAL ET DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE EN 2005

Pour atteindre les objectifs de développement socio-économique prévus pour l'année en cours, il nous faudra accomplir les tâches suivantes :

1)Renforcer et améliorer le contrôle macroéconomique et maintenir une croissance régulière et relativement rapide de l'économie nationale. Nous devrons assurer l'ordre de priorité du contrôle macroéconomique et le degré d'intensité de sa mise en œuvre, faire pleinement jouer le rôle des mécanismes de marché et mieux utiliser les moyens économiques et juridiques à notre disposition, de manière à consolider et développer les acquis du contrôle macroéconomique.

Il faudra suivre correctement l'orientation macroéconomique et appliquer une politique budgétaire et monétaire modérée. Pour ce faire, nous veillerons à bien accomplir les tâches suivantes : (1) Réduire de manière adéquate le déficit public et réajuster la structure des dépenses budgétaires. En 2005, les recettes du budget national s'établiront à 2 925,5 milliards de yuans et les dépenses à 3 225,5 milliards, soit un déficit de 300 milliards (-19,8 milliards par rapport à 2004). On note donc une diminution accrue de la part de celui-ci dans le PIB. Nous intensifierons la perception et la gestion des impôts en vertu de la loi, de manière à assurer une croissance régulière des recettes budgétaires. Nous contrôlerons rigoureusement l'accroissement des dépenses ordinaires ; nous accroîtrons les transferts de paiement aux régions du Centre et de l'Ouest et notamment aux régions rurales pour assurer leur développement en matière d'éducation, de santé publique et de culture, ainsi que le fonctionnement régulier des administrations de district et de canton ; nous augmenterons les investissements destinés au développement de l'agriculture et de l'économie rurale, à l'accroissement des revenus des paysans, à la promotion du progrès social et de l'équilibre interrégional, à la création d'emplois, ainsi qu'à l'amélioration du système de protection sociale et au maintien d'un niveau de vie décent pour les plus démunis ; et nous intensifierons le soutien à l'exploitation des ressources minérales importantes. (2) Réduire l'émission des emprunts publics à long terme et continuer à réorienter les fonds provenant de cette source. En 2005, les finances centrales ont l'intention d'émettre 80 milliards de yuans d'obligations d'Etat pour la construction à long terme (-30 milliards par rapport à 2004) et d'augmenter de 10 milliards de yuans les investissements inscrits au compte courant du budget central pour des travaux de construction. Cette année, les fonds provenant des emprunts publics seront principalement consacrés aux rubriques suivantes : renforcement de la construction d'infrastructures agricoles et de travaux hydrauliques stratégiques et soutien de la production céréalière ; augmentation des investissements en faveur du développement de l'enseignement élémentaire, amélioration du système de santé publique, aménagement des écosystèmes et protection de l'environnement ; mise en place d'une économie de recyclage et d'un régime de stricte économie dans l'utilisation des ressources territoriales ; mise en valeur des régions de l'Ouest, refonte des anciens centres industriels, dont celui du Nord-Est, et exécution des projets prioritaires en chantier dans les régions du Centre ; achèvement dans les délais fixés des projets financés par l'emprunt public et en cours d'exécution : ligne de chemin de fer Qinghai-Tibet, détournement d'eau du Sud vers le Nord, travaux destinés au contrôle des crues du fleuve Huai, consolidation des réservoirs à risques, travaux d'alimentation en eau potable dans les régions rurales, routes reliant entre eux les districts et les chemins vicinaux, réaménagement des zones d'affaissement dans les houillères. Par ailleurs, on continuera à renforcer la surveillance des projets en cours d'exécution afin de mieux rentabiliser leurs investissements. (3) Utiliser avec souplesse les divers instruments de la politique monétaire et maintenir l'agrégat du crédit monétaire dans des limites acceptables. On prévoit qu'en 2005, l'agrégat monétaire au sens large (M2) et l'agrégat monétaire au sens strict (M1) augmenteront chacun de 15% environ. Il faudra pour ce faire renforcer et améliorer l'"orientation de guichet" vis-à-vis des banques d'affaires et encourager les organismes financiers à améliorer leurs services et à optimiser la structure de leurs crédits. Il faudra contrôler l'accroissement des prêts à moyen et à long terme et limiter strictement les crédits aux projets de construction non conformes à la politique industrielle de l'Etat et surtout à ceux à forte consommation d'énergie ou/et très polluants. Il faudra soutenir les travaux conformes à la politique industrielle de l'Etat et répondant aux normes d'accès au marché et assurer les prêts en fonds liquides aux entreprises rentables, susceptibles de fournir des emplois, et dont les produits ont de bons débouchés. Il faudra enfin renforcer la supervision financière, faire disparaître, activement mais sans précipitation, les dangers financiers latents de toutes sortes et prévenir, voire neutraliser les risques financiers.

Nous devrons renforcer la coordination des différentes politiques macroéconomiques et continuer à restreindre l'accroissement trop rapide des investissements en immobilisations. On prévoit qu'en 2005, l'augmentation des investissements dans les actifs immobilisés s'établira à 16%. Pour ce faire, il faudra intensifier la coordination des politiques industrielles, de crédit et d'utilisation des terres, et continuer à faire preuve de rigueur dans l'approbation des demandes d'occupation foncière et l'octroi de crédits. Il faudra accélérer l'élaboration, le perfectionnement et l'application de la politique industrielle et des plans spéciaux concernant le développement des secteurs clés, ainsi que des normes d'accès au marché régissant le taux de consommation d'énergie et de matières premières, la protection de l'environnement et la sécurité du travail. Il faudra matérialiser les différentes politiques de régulation et éviter tout rebond d'investissements dans les secteurs de l'acier, du ciment, de l'aluminium électrolytique, du carbure de calcium, du coke et des ferroalliages. Il faudra restreindre au plus vite l'ampleur excessive des centrales thermiques en chantier et résoudre le problème des constructions contrevenant aux règlements. Il faudra mener à bien les opérations d'aval liées à la liquidation de certains projets de construction. Enfin, il faudra s'efforcer d'optimiser la structure des investissements, de façon à canaliser les fonds sociaux vers les maillons faibles qui ont besoin d'un développement plus rapide.

Nous devrons continuer à intensifier la régulation de l'économie et chercher à atténuer les difficultés d'approvisionnement en charbon, en électricité, en carburant et en moyens de transport. (1) Il faudra encourager les entreprises à accroître leur offre effective dans le respect des normes de sécurité. Le soutien de l'Etat devra être prioritairement accordé à la construction de grands centres de production houillère et à l'extension des infrastructures de transport de charbon tels que les chemins de fer et les ports maritimes de chargement situés dans le nord du pays, sans pour autant négliger le réaménagement des houillères en vue de renforcer la sécurité de travail. On activera l'exécution des projets prioritaires tels que la liquéfaction du charbon, l'exploitation du pétrole et du gaz naturel, la production d'électricité grâce au gaz naturel et celle des énergies renouvelables, et on développera de manière rationnelle l'énergie hydro-électrique ; en outre, on renforcera la construction de réseaux interrégionaux de transport d'électricité. On mettra en place un mécanisme de coordination des prix du charbon et de l'électricité afin d'encourager les houillères à conclure avec leurs clients des contrats de fourniture à moyen ou long terme. (2) La gestion côté demande de la fourniture d'électricité sera renforcée. Concrètement, on appliquera un principe de garantie ou de restriction sur l'approvisionnement en électricité, de manière à mettre en place un système rationnel de fourniture et de consommation d'électricité. On perfectionnera, afin d'encourager les économies d'électricité, la politique sur l'application de tarifs différenciés selon les heures creuses et les heures de pointe et selon les normes des six secteurs de production industrielle à forte consommation de courant. (3) On organisera de manière rationnelle les moyens de transport pour assurer prioritairement le transport des biens matériels d'importance majeure tels que les céréales, le charbon, le pétrole et les engrais chimiques.

Il faudra bien contrôler les prix afin de maintenir le coût de la vie à un niveau relativement stable. On continuera à appliquer le système d'information mensuelle sur l'indice des prix à la consommation. Les autorités compétentes devront, en fonction à la fois du développement économique des différentes régions et de la capacité d'adaptation de la population, restructurer en temps opportun et dans une mesure adéquate la tarification des produits d'utilité publique et des services administratifs. On améliorera le système de contrôle des prix et les mécanismes d'alerte ou d'urgence en cas de fluctuation irrégulière de ces derniers. On s'efforcera de mieux contrôler les prix du charbon, de l'électricité, du pétrole, des transports, des produits affectant directement le secteur agricole, des médicaments et des services médicaux et on veillera à éviter tout dérapage des frais de scolarité. Il faudra enfin intensifier la lutte contre la manipulation frauduleuse des prix et la surenchère, et assainir la situation dans le domaine de l'immobilier.

2) Renforcer l'agriculture et la production de céréales, accroître les revenus des paysans. Pour que l'industrie et les villes jouent le rôle de locomotive dans le développement de l'agriculture et de la campagne, nous devrons poursuivre nos efforts de planification d'ensemble dans le développement des régions urbaines et rurales. Conformément au principe dit "accorder plus d'avantages aux paysans, diminuer leurs charges et assouplir le marché des produits agricoles", on adoptera une série de mesures politiques destinées à assurer l'augmentation régulière des productions céréalières et l'accroissement continu du rendement de l'agriculture et du revenu des paysans. (1) Intensification du soutien à l'agriculture. On pratiquera sur une plus large échelle et dans de plus fortes proportions la réduction et l'exemption de l'impôt agricole. 592 districts que l'Etat a sélectionnés en priorité en vue de leur attribuer des projets locaux de développement seront exonérés de l'impôt agricole cette année et on supprimera la taxe sur l'élevage. Les finances centrales envisagent d'allouer des fonds spéciaux destinés à multiplier les transferts de paiement au profit des districts et cantons qui sont les principaux producteurs de céréales, surtout lorsqu'ils ont des difficultés financières. On cherchera à perfectionner le système d'allocation de subventions directes aux cultivateurs de céréales, à augmenter le montant des subventions accordées à la sélection des semences et à l'acquisition de machines agricoles, et à établir un mécanisme destiné à mieux équilibrer les rapports d'intérêt entre régions productrices et consommatrices de céréales. (2) Renforcement effectif de la capacité de production globale de l'agriculture chinoise. On veillera à appliquer de manière draconienne les lois sur la protection des terres cultivées, de manière à maintenir au même niveau leur superficie totale, à préserver leur vocation initiale et à sauvegarder la fertilité du sol. On cherchera à agrandir la superficie des champs de céréales. On appliquera sérieusement les mesures politiques concernant l'exploitation foncière sous contrat forfaitaire, tout en cherchant à améliorer le système de réquisition du droit de propriété de terres ou du droit d'usufruit dans les régions rurales. On s'efforcera d'augmenter les investissements, de développer la production de céréales de qualité, de créer des bases de grande production de grain marchand, d'accélérer le réaménagement des champs à rendement moyen ou faible, de construire davantage d'ouvrages d'irrigation de petites dimensions et de renforcer la construction des "six catégories d'ouvrages de petites dimensions" dans les régions rurales. Afin de promouvoir une meilleure utilisation des ressources en eau, on veillera au réaménagement des canaux d'irrigation et au développement des cultures sèches. On continuera à soutenir la réalisation des projets de sélection des semences, de protection des plantes et de fertilisation du sol, et on accélérera la standardisation des normes rurales et la mise en place d'un système d'inspection et d'examen pour assurer la sécurité et la qualité des produits agricoles. (3) Accélération de la restructuration de l'agriculture et de l'économie rurale. A la lumière des principes politiques déjà définis, et en application de plans d'action et de projets précis, on répartira les régions agricoles selon leurs atouts, encouragera la production spécialisée et l'exploitation industrielle, et développera une agriculture du terroir. Il faudra accroître considérablement les investissements dans la recherche agronomique, améliorer sa capacité d'innovation et renforcer la vulgarisation des techniques agricoles. On multipliera les efforts en vue de promouvoir la culture de semences sélectionnées et la diffusion des techniques qui y sont liées ; on cherchera à mettre en oeuvre des projets de sélection du bétail, de la volaille et des produits aquatiques, et à créer un système de prévention des épizooties, de manière à assurer l'essor de l'élevage. On favorisera le développement des secteurs secondaire et tertiaire, et en particulier celui de l'industrie agro-alimentaire dans les régions rurales, et on améliorera le système de commercialisation des produits agricoles. (4) Stabilisation des prix au profit du développement agricole. On maintiendra le prix d'achat plancher de plusieurs espèces de céréales secondaires dans les principales régions productrices. Il faudra accélérer la création d'un système d'alerte destiné à assurer la sécurité alimentaire dans l'ensemble du pays, bien organiser les opérations d'import-export afin de maintenir l'équilibre de l'offre et de la demande, sans oublier de tenir en réserve une quantité suffisante de céréales et de maintenir leur prix à un niveau acceptable. Afin d'éviter toute envolée des prix, il faudra appliquer les différentes mesures politiques destinées à favoriser la production des engrais chimiques et des autres moyens de production agricole et à en assurer un ample approvisionnement. (5) Accroissement du revenu des paysans. Dans son processus d'urbanisation, la Chine devra promouvoir le développement d'une économie de district, accroître les possibilités d'emploi en ville pour les travailleurs des régions rurales, améliorer leurs conditions de travail et renforcer leur formation technique et professionnelle. Il faudra instaurer et perfectionner les modalités d'application des règlements sur l'interdiction des arriérés de salaire des ouvriers d'origine paysanne. On continuera à faire participer les paysans à des travaux publics rémunérés, à bien organiser la réinstallation des ruraux déplacés pour des raisons écologiques et à rendre plus efficace l'aide aux régions les plus arriérées en leur attribuant des projets locaux de développement.

3) Promouvoir l'optimisation de notre structure industrielle et accélérer la montée en gamme de nos productions. Tirant profit de l'amélioration et du renforcement du contrôle macroéconomique, nous devrons consacrer des efforts plus importants à la restructuration industrielle pour mieux répondre aux exigences de la nouvelle industrialisation. (1) Accélérer le redressement de l'industrie équipementière. On élaborera et lancera dans les meilleurs délais de nouvelles mesures politiques. Dans la réalisation des projets de construction prioritaires de l'Etat dans ce domaine, il faudra multiplier les efforts de recherche et de développement visant à mettre au point des technologies clés dotées de brevets d'invention propres. L'accent sera mis sur la fabrication nationale d'équipements techniques importants tels que les groupes de générateurs nucléaires, les groupes de générateurs ultra surcritiques (USG), les équipements de transport d'énergie à courant continu, les équipements énergétiques de type écologique et à haut rendement, le matériel roulant sur rails de type nouveau, les équipements complets de grandes dimensions destinés à l'industrie pétrochimique et au laminage de tôles à chaud et à froid, à l'accroissement de la capacité de conception et de R & D dans la production des équipements techniques de base représentés par les machines-outils à programme numérique et les systèmes de contrôle automatique, des équipements et techniques agricoles de type nouveau et d'autres équipements "verts", c'est-à-dire à moindre consommation d'énergie, d'eau et de matières premières ainsi qu'à la mise en assortiment de ces équipements, sans oublier de lancer des marques de renom. On accélérera la construction des infrastructures des chantiers navals du Golfe de Bohai et de l'embouchure du Changjiang et du Zhujiang, et la réalisation d'autres projets liés à ces travaux. On multipliera les mesures de soutien aux entreprises qui désirent accroître leur capacité d'innovation et leur dynamisme concurrentiel, de manière à créer des procédés technologiques clés dotés de brevets d'invention chinois, notamment en ce qui concerne les équipements de grande importance et les logiciels de base. (2) Intensifier le développement d'industries de haute technologie. Il faudra promouvoir l'innovation technique dans plusieurs secteurs d'importance capitale : développer en grand l'industrie informatique, favoriser le développement de l'industrie biotechnique, accélérer celui de l'industrie aérospatiale ; continuer à organiser la réalisation de projets spéciaux d'industrialisation tels que le dessalage de l'eau de mer et la production de composants électroniques pour automobiles, à soutenir et favoriser l'utilisation de nouveaux matériaux, de sources nouvelles d'énergie et d'équipements plus sophistiqués pour la protection de l'environnement. Il faudra créer des centres de recherche d'Etat qui s'occuperont de la mise au point de procédés technologiques capables d'assurer une production "propre", l'extraction houillère en toute sécurité et l'utilisation optimale du charbon. On cherchera à mieux organiser les efforts de recherche et de développement afin de parvenir au plus tôt à la fabrication des principaux équipements techniques nécessaires au train à grande vitesse et aux navires géants à technologie de pointe. On oeuvrera activement, mais sans précipitation, à la mise en place d'un système informatisé afin de permettre aux administrations fiscales, douanières, financières et agricoles, ainsi qu'aux organismes chargés de l'inspection de la qualité, de mieux accomplir leurs tâches de contrôle. On favorisera le développement du commerce électronique, accélérera l'application de la messagerie électronique dans des secteurs clés tels que le commerce extérieur, l'industrie pétrochimique, la sidérurgie et l'industrie mécanique, encouragera les grandes entreprises à pratiquer la gestion informatisée et mettra en place un système de sécurité informatique. (3) Promouvoir la transformation des industries traditionnelles pour les rendre plus performantes. Nous publierons dans les meilleurs délais la politique industrielle de l'Etat et veillerons à la mise à exécution des programmes concernant la production d'acier, d'aluminium électrolytique, de ciment et d'engrais chimiques. On encouragera les grandes entreprises sidérurgiques à pratiquer la fusion et le regroupement afin de mettre sur pied des combinats sidérurgiques qui se feront connaître par l'excellence de leurs produits. En ce qui concerne le raffinage électrolytique de l'aluminium, il faudra, tout en éliminant les technologies et équipements arriérés, lancer dans une mesure appropriée de nouveaux projets de construction destinés à assurer l'approvisionnement en alumine et l'alimentation en électricité, et accélérer la réalisation des grands projets déjà en chantier, de manière à maintenir le volume total des productions. On continuera à favoriser la production d'envergure d'un ciment de type nouveau au moyen du procédé sec et on encouragera les grandes cimenteries à pratiquer la fusion et le regroupement sans tenir compte du compartimentage des différentes régions. On intensifiera l'exploitation et l'utilisation de sources d'énergie renouvelable et cherchera à mener à bien des expériences-types concernant l'utilisation d'un mélange d'essence et d'éthanol dans les moteurs automobiles. On éliminera les projets de construction qui provoquent le gaspillage des ressources naturelles et entraînent la pollution de l'environnement. (4) Accélérer le développement du secteur des services. La priorité sera donnée à des services émergents, tels que la finance moderne, la grande distribution et l'information. Il faudra développer activement le tourisme, les activités culturelles et sportives, autant de services qui recèlent un grand potentiel de demande et peuvent donc se transformer en nouveaux pôles de croissance. Il faudra accélérer le développement des services intermédiaires tels que les consultations commerciales, juridiques et technologiques. On cherchera à mieux réglementer les services traditionnels et à en améliorer la qualité. On encouragera le développement des services de proximité.

4) S'attacher à la transformation du mode de croissance économique, et promouvoir l'utilisation optimale des ressources et la protection de l'environnement. (1) L'accent sera mis sur la pratique d'une stricte économie dans la consommation d'énergie, d'eau et d'autres matières premières ainsi que dans l'occupation de terrains. Il faudra appliquer sérieusement le « Plan spécial à long et à moyen terme pour une moindre consommation d'énergie » et s'attacher à l'élaboration des « Modalités d'application des règlements visant à réduire la consommation de pétrole » et des « Règlements sur l'exploitation rationnelle des ressources naturelles », à la modification des « Modalités d'application des règlements visant à réduire la consommation de l'énergie ». On définira le coefficient de rendement de l'énergie utilisée à la production de divers produits et les normes de consommation d'eau des principales branches industrielles, on éliminera les produits à forte consommation d'énergie, on élaborera et publiera un ensemble de procédés techniques permettant de réduire la consommation d'énergie et d'eau, et on soutiendra la mise au point et l'application de technologies, de procédés techniques et d'équipements permettant l'utilisation polyvalente des sources d'énergie. On accélérera la refonte technique des industries traditionnelles en les dotant de technologies avancées et adaptées à leurs besoins, afin de réduire la consommation des sources d'énergie et notamment du pétrole, la priorité étant accordée aux projets ayant pour objet de réduire la consommation d'énergie et d'eau dans des secteurs tels que la sidérurgie, la production des métaux non ferreux, la pétrochimie, l'industrie des matériaux de construction et la papeterie ; on lancera, après étude, des mesures politiques destinées à encourager le développement d'automobiles peu polluantes et à faible consommation d'énergie, et de nouveaux matériaux de maçonnerie et de logements à faible consommation d'énergie. (2) Mieux faire valoir le rôle de la planification et de l'administration dans l'exploitation des ressources minières. Dans le cadre de la réforme de l'octroi de licences pour l'extraction minière, on améliorera les systèmes de redevance compensatoire afin de rétablir les conditions de l'environnement existant avant l'exploitation des ressources, et on s'efforcera d'évaluer les risques et potentialités dans l'exploration des sources d'énergie et des ressources minières. Il faudra arrêter résolument toute extraction abusive de gisements miniers susceptibles d'entraîner de graves gaspillages et la destruction de l'environnement. On encouragera le développement et l'utilisation des sources d'énergie nouvelles et renouvelables, ainsi que la production d'électricité au moyen du stérile de houille, des ordures ménagères et de la paille. On procédera à des tests d'évaluation en vue de l'exploitation du schiste bitumineux. (3) Accélérer le développement d'une économie en circuit fermé. On définira les objectifs stratégiques à atteindre en la matière, ainsi que les normes d'évaluation et les mesures politiques qui s'y rapportent. On encouragera l'application et la généralisation de procédés techniques permettant de réduire la consommation des ressources, d'utiliser des énergies de substitution, d'opérer la récupération-recyclage, de favoriser la régénération selon des critères écologiques, et d'assurer une évacuation zéro. On donnera des démonstrations en matière d'économie en circuit fermé et, dans ce contexte, on encouragera le lancement d'un ensemble de projets importants visant à une consommation économe de l'énergie et de l'eau et à une utilisation polyvalente des ressources. On développera sur une large échelle des campagnes de sensibilisation et des activités de formation professionnelle en vue de promouvoir le développement d'une économie en circuit fermé et l'édification d'une société économe. (4) Renforcer effectivement la protection de l'environnement. On continuera à promouvoir la production "propre" et à élaborer un ensemble de critères d'évaluation applicables aux principaux secteurs industriels. On cherchera à contenir l'ampleur globale des émissions de matières polluantes. On s'attaquera au problème de l'émission de bioxyde par les centrales thermiques, veillera à la production "propre" de l'électricité et développera le procédé d'épuration du charbon. On renforcera la lutte contre la pollution le long des "trois fleuves", dans les régions riveraines des "trois lacs" et sur le littoral de Bohai, ainsi que le traitement des eaux usées drainées par des chantiers importants tels que ceux de la zone du barrage des Trois Gorges, et en amont, et ceux de détournement d'eau du Sud vers le Nord, sans oublier d'inclure dans cet effort l'aménagement des bassins aussi importants que celui du Huanghe et celui du Songhuajiang. On élaborera et appliquera le programme de traitement des eaux usées évacuées par les entreprises industrielles sur tout le parcours du Huaihe. On veillera à améliorer la qualité environnementale des 113 villes prioritairement choisies dans le cadre de la protection de l'environnement. On instaurera et perfectionnera les modalités de traitement payant des ordures et des eaux usées dans les villes, et accélérera l'installation de services destinés au traitement et au recyclage des ordures ménagères et des eaux usées.

5) Faire pleinement valoir les atouts et les initiatives des différentes régions afin de promouvoir un développement interrégional harmonieux. Il faudra continuer à promouvoir activement la complémentarité réciproque de l'Est, du Centre et de l'Ouest de manière à provoquer une interaction bénéfique et à favoriser le développement commun. (1) On continuera à promouvoir la mise en valeur de l'Ouest. On poursuivra l'exécution des projets clés dans les secteurs du transport, de l'énergie et des ouvrages hydrauliques, tout en veillant à la construction d'infrastructures rurales. On consolidera les résultats obtenus dans le domaine de la reconversion des champs arrachés abusivement aux forêts et on accélérera la mise en jachère des herbages. On renforcera la construction de centres de production énergétique, de transformation des produits miniers, de pétrochimie et de chimie houillère, ainsi que le développement du tourisme et de l'industrie de transformation des produits agricoles du terroir et des produits d'élevage spéciaux. On soutiendra le développement accéléré des secteurs sociaux dans les régions de l'Ouest. Les finances centrales augmenteront les transferts de paiements ordinaires et les subventions spéciales au profit des régions de l'Ouest, et l'on créera sans tarder un circuit financier stable et à long terme pour l'octroi des fonds spéciaux destinés à la mise en valeur de l'Ouest. La formation de compétences et la législation y seront renforcées. Il faudra élaborer sans retard une « Loi sur la promotion du développement des régions de l'Ouest », de manière à définir les mesures politiques destinées à la formation d'un personnel compétent nécessaire à leur mise en valeur. (2) On continuera à appliquer la stratégie de redressement des centres industriels traditionnels, notamment dans le Nord-Est. L'accent devra être mis sur le renouvellement des structures et des mécanismes de fonctionnement. On intensifiera le développement de l'agriculture moderne en consolidant notamment la position stratégique du Nord-Est en tant que centre national de production du grain marchand, tandis que, toujours dans le Nord-Est, on favorisera la montée en génération de secteurs de production tels que l'acier, la pétrochimie et les équipements industriels, et on procédera à la restructuration et à la recomposition des capitaux tant dans les régions prioritaires et les branches industrielles importantes et exploitant des avantages locaux que dans les entreprises clés, sans négliger de mettre au point un mécanisme de redevance compensatoire pour l'exploitation des ressources et un mécanisme d'aide aux industries en déclin et de favoriser la conversion économique des villes dont l'économie est basée sur l'exploitation de ressources naturelles. (3) On veillera à élaborer sans retard des mesures politiques favorisant l'émergence des régions du Centre, de manière à y soutenir le développement de l'agriculture, notamment celui des principales régions productrices de céréales, à y accélérer la construction de centres spécialisés respectivement dans les transports, la production d'énergie, et la production de matières premières importantes, ainsi que le développement d'industries manufacturières compétitives et d'industries de haute technologie, et à y créer un vaste marché facilitant la commercialisation des marchandises dans toutes les régions du Centre. (4) On incitera les régions de l'Est à accélérer leur développement, à améliorer globalement leurs performances économiques et leur compétitivité sur le plan international, et à promouvoir un développement harmonieux entre les villes et les campagnes, entre les différentes régions, entre la croissance économique et le progrès social et, enfin, entre l'homme et la nature. (5) On accélérera le développement des anciennes bases révolutionnaires, des régions d'ethnies minoritaires, et des régions pauvres ou/et frontalières en leur accordant un soutien plus important en matière de transfert de paiements et d'octroi de crédits et en leur attribuant un plus grand nombre de projets de construction importants.

6) Promouvoir activement la réforme dans tous les domaines afin de donner une nouvelle impulsion au développement économique et au progrès social. Il faudra accélérer la marchéisation en s'efforçant de résoudre les contradictions et les problèmes inhérents à la réforme et ayant des implications sur la situation d'ensemble, de manière à pouvoir opérer de nouvelles percées dans des secteurs importants ou sur des maillons clés. (1) On continuera à promouvoir la transformation des grandes entreprises publiques en sociétés par actions, à raffermir la structure de gouvernance des sociétés en tant que personne morale et à reconvertir le mécanisme d'exploitation des entreprises. On encouragera activement la formation et le développement de grands groupes d'entreprises compétitifs sur le plan international. Les entreprises seront encouragées à se séparer de leurs dépendances non productives, tandis que l'on veillera, en fonction de la politique industrielle, à assurer la fermeture ou la déclaration de faillite de certaines entreprises publiques. La transformation des entreprises publiques en sociétés par actions et la cession de leur droit de propriété seront réglementées, de manière à promouvoir un mouvement régulier des biens de propriété publique et à éviter toute fuite, ainsi qu'à préserver les droits et intérêts légitimes de leur personnel. (2) Pour parfaire le système de gestion et de contrôle des biens publics, on s'attachera à mettre en place ou à améliorer les mécanismes de stimulation et de contrainte, à appliquer vis-à-vis des dirigeants de toutes les entreprises publiques relevant de l'autorité centrale un système de responsabilité lié à leurs performances durant chaque exercice et pour toute la durée de leur mandat. En même temps on accélérera la mise en place d'un système de budget d'exploitation des capitaux publics. (3) On veillera à mettre au point des mesures de réforme dans les secteurs des télécommunications, de l'électricité et de l'aviation civile. On s'attachera à publier en temps voulu un projet de réforme des services postaux et à élaborer un projet de réforme du secteur ferroviaire, sans négliger d'accélérer la marchéisation des services urbains tels que l'approvisionnement en eau et en gaz, et le traitement des eaux polluées et des ordures ménagères. (4) Dans le cadre de l'application des « Propositions du Conseil des Affaires d'Etat pour encourager, soutenir et guider le développement des économies individuelle et privée et les autres formes de propriété non publique » [Guo fa (2005) n°3], on s'attachera à élaborer sans tarder des mesures d'accompagnement de manière à encourager l'économie non publique à participer à la réorganisation et à la refonte des entreprises publiques, et à investir tant dans la construction d'infrastructures que dans les services d'utilité publique et d'autres branches d'activité. On continuera à appliquer la « Loi sur la promotion des PME ». (5) Promouvoir activement la réforme de la fiscalité. Il faudra réguler le fonctionnement des finances locales au niveau des provinces et en dessous tout en multipliant les transferts de paiements. On aura à élaborer, sur la base de l'expérience acquise dans le Nord-Est, un projet d'application générale de la réforme de la TVA. (6) Il faudra poursuivre la transformation des banques commerciales publiques en sociétés par actions et accélérer, pour les banques d'affaires, la mise en place et le raffermissement d'un mécanisme de gestion des risques à effet durable. On devra promouvoir la réforme des banques d'affaires ayant le statut de société par actions, ainsi que celle des banques spécialisées. On s'efforcera de résoudre, au cours de la réforme des coopératives de crédit rurales, les problèmes posés par leur régime de propriété et leur mécanisme de gestion, tandis que le développement des petits et moyens établissements financiers sera réglementé. On poursuivra sans à-coup la marchéisation du taux d'intérêt, et améliorera le mécanisme de fixation du taux de change du RMB, de manière à le maintenir pratiquement à un niveau rationnel et équilibré. On continuera à promouvoir la réforme, l'ouverture sur l'extérieur et le développement régulier du marché des capitaux. Le volume d'émission des obligations d'entreprises sera augmenté, tandis que les PME auront plus de facilités à obtenir des prêts bancaires. (7) Il faudra appliquer strictement la décision sur la réforme du système d'investissement et définir, puis parfaire sans tarder les mesures complémentaires de cette réforme. On réglementera le système d'approbation et d'enregistrement des projets d'investissement des entreprises, de manière à leur permettre d'être réellement autonomes dans ce domaine. En même temps les sphères et les opérations d'investissement du gouvernement seront aussi réglementées en vue de rendre plus scientifique et plus démocratique la prise de décision dans ce domaine. Les projets financés par le gouvernement seront annoncés au public, tandis que des poursuites seront engagées au plus tôt pour tout manquement à la responsabilité en matière de financement. On améliorera le système de macro-régulation des investissements en l'adaptant à la situation nouvelle, sans négliger de mettre en place puis de raffermir un système de contrôle des investissements. Il faudra étudier en temps voulu les situations et problèmes nouveaux surgis au cours de la réforme et chercher des solutions. (8) On devra développer activement les marchés de capitaux, de technologie et de main-d'oeuvre ainsi que le marché foncier. Le développement du marché des droits de propriété sera réglementé. Des efforts seront déployés pour promouvoir la mise en place d'un système de crédibilité sociale. (9) Il faudra mener en profondeur la réforme des prix et parfaire les modes de formation des prix de l'eau, de l'électricité et des services. Le calcul des coûts de revient sera placé sous une supervision rigoureuse, tandis que l'organisation des audiences publiques sera améliorée afin de garantir que les administrations réajustent les prix selon des critères scientifiques.

7) S'efforcer d'améliorer la qualité et le niveau de l'ouverture sur l'extérieur afin de mieux utiliser les marchés et les ressources tant chinois qu'étrangers. (1) Il faudra accélérer le changement du mode de croissance du commerce extérieur. On aura à combiner les importations et les exportations d'une part avec le renouvellement des structures des industries et des produits, l'amélioration du niveau des équipements techniques et la formation des capacités autonomes à la R & D d'autre part. On améliorera le mécanisme de détaxe à l'exportation. On encouragera la réorientation et le renouvellement de la sous-traitance pour l'exportation. Pour appliquer la stratégie des produits de marque, on soutiendra et accroîtra l'exportation des marchandises et des services affichant des marques chinoises et protégés par des droits intellectuels autonomes nationaux, sans oublier d'améliorer la qualité et le standing des produits d'exportation traditionnels et de réglementer l'activité du secteur du commerce extérieur. Par ailleurs, on veillera à l'importation de sources d'énergie, de matières premières, de technologies clés et d'équipements importants dont le pays manque cruellement. (2) Il faudra s'efforcer d'utiliser au mieux les capitaux étrangers. On encouragera les hommes d'affaires étrangers à investir dans le secteur de la haute technologie, l'industrie manufacturière avancée, les services et l'agriculture modernes, ainsi que dans la protection de l'environnement, et à participer à la réorganisation et à la transformation des entreprises publiques. On incitera les sociétés transnationales à créer en Chine des centres de R & D, des centres d'achat, des quartiers généraux régionaux et des usines fabriquant des produits avancés. On devra promouvoir progressivement l'ouverture sur l'extérieur du secteur des services, notamment les banques, les assurances, la Bourse, le commerce, les télécommunications et le tourisme. On veillera à bien utiliser les crédits accordés par les organisations financières internationales et les gouvernements étrangers, à renforcer la régulation du volume des dettes extérieures, à en optimiser la structure et à prévenir les risques qu'elles pourraient entraîner. (3) Il faudra accélérer l'application de la stratégie dite "sortir du pays". A cet effet on devra renforcer la planification des investissements à l'étranger et mieux guider les entreprises conformément à la politique industrielle, de façon à leur accorder un soutien plus adéquat en matière de fiscalité, de financement, d'assurance et de devises et à encourager celles qui en sont capables à opérer des placements à l'étranger. On devra aussi consolider et développer les relations économiques et commerciales bilatérales et multilatérales, et participer activement à la coopération économique régionale.

8) Bien organiser la création d'emplois et la protection sociale et améliorer continuellement le niveau et la qualité de vie de la population. (1) Il faudra continuer à appliquer la politique de relance de l'emploi, persévérer dans la création d'emplois au cours même du développement économique, et développer énergiquement les secteurs susceptibles de multiplier les postes de travail comme le tertiaire, les PME et les industries à forte concentration de main-d'oeuvre. Le gouvernement aura à renforcer la formation et l'orientation professionnelles ainsi que les services pour les demandeurs d'emplois, et à mettre en place un système de surveillance et d'alarme en matière d'emploi. Il devra aussi coordonner l'accès à l'emploi des chômeurs dans les villes et les bourgs, des étudiants diplômés et des militaires rendus à la vie civile, sans négliger de fournir des postes de travail à la main-d'oeuvre rurale excédentaire déplacée dans les villes. On devra appliquer concrètement les diverses mesures destinées au soutien de l'emploi et du réemploi. Les finances publiques à tous les échelons auront à accorder des crédits plus importants pour soutenir le réemploi, tandis que la mise en place d'un système de service public pour l'emploi sera accélérée, et que le soutien aux régions, aux secteurs et aux communautés qui manquent de moyens pour créer des emplois sera renforcé. Les licenciements dans les entreprises devront être réglementés. (2) Il faudra accélérer la mise en place d'un système de protection sociale adapté au niveau de développement économique. On devra continuer à garantir le versement ponctuel et intégral des pensions de vieillesse aux retraités des entreprises publiques et du minimum vital garanti aux personnes licenciées par celles-ci, tout en s'employant à remplacer dans les délais voulus le minimum vital par l'assurance-chômage. Dans les villes et les bourgs, on raffermira le système d'assurance-vieillesse des travailleurs faisant appel aux contributions sociales et aux comptes personnels des intéressés, de sorte que les comptes personnels soient régulièrement alimentés. On fera en sorte qu'un plus grand nombre d'entreprises non publiques et de travailleurs à horaires flexibles soient couverts par la sécurité sociale. On élaborera sans tarder un projet de réforme du système d'assurance-vieillesse du personnel des administrations et des établissements d'utilité publique. Là où les conditions le permettent, on multipliera les tentatives pour la mise en place d'un système de protection sociale rurale. Le système d'assistance sociale sera raffermi dans les villes et les campagnes, tandis que le mécanisme de versement des minima sociaux sera amélioré et réglementé. On réformera le système de garantie des moyens d'existence aux personnes sans appui dans les régions rurales. On poursuivra l'aide aux régions démunies par attribution de projets locaux de développement et en augmentant les fonds qui leur sont destinés, lesquels devront être gérés correctement. (3) Il faudra s'efforcer d'accroître les revenus des citadins et des ruraux, en favorisant surtout les catégories à moyens ou faibles revenus. On améliorera et appliquera strictement le système de salaire minimum garanti pour les travailleurs des villes et des bourgs. On fera en sorte que les entreprises versent intégralement et ponctuellement les salaires de leurs ouvriers et employés. On réajustera rationnellement la structure de la répartition des revenus. La distribution des revenus sera réglementée, tandis que l'impôt sur le revenu des personnes physiques sera amélioré, et que les secteurs de monopole se verront soumis à une régulation et à un contrôle renforcés sur la distribution de leurs revenus. On poursuivra la réforme du système de salaire appliqué aux administrations et aux établissements d'utilité publique. (4) Il faudra accroître la force d'entraînement durable exercée par la consommation sur la croissance économique. On aura à promouvoir activement le renouvellement des structures de la consommation, et à accroître les consommations dans les domaines du logement, de l'automobile, de la culture, du tourisme et de la santé. On appliquera des mesures politiques fiscales, financières et industrielles favorables à l'accroissement de la consommation. La création d'un fonds de généralisation des télécommunications sera accélérée de manière à développer ces services dans les régions rurales. On continuera à améliorer l'environnement de la consommation en mettant l'accent sur l'assainissement et la réglementation de la perception de frais dans les secteurs éducatif et médical et en veillant à établir l'ordre en matière de prix. En même temps, on frappera sans merci la contrefaçon, les produits faux ou inutilisables et les délits similaires, tout en veillant à la sécurité des aliments et des médicaments. La consommation de produits "verts" sera recommandée, tandis que la protection des droits et intérêts des consommateurs sera renforcée. On s'emploiera à développer les modes de commercialisation moderne. On accélérera la mise en place d'un système de crédibilité sociale et on réglementera le développement des crédits à la consommation.

9) Promouvoir globalement le développement des sciences et de la technologie, ainsi que de l'éducation et des autres secteurs sociaux, et déployer de grands efforts en vue d'édifier une société socialiste harmonieuse. (1) On s'attachera à développer vigoureusement les sciences et techniques en tant que forces productives de premier ordre. On procédera sans retard à l'élaboration puis à la mise en oeuvre du « Programme du plan national de développement des sciences et techniques à moyen et à long terme ». On intensifiera la recherche fondamentale, ainsi que les recherches sur les hautes technologies d'importance stratégique, ainsi que celles concernant les technologies d'intérêt public ; on entreprendra l'aménagement des infrastructures destinées à 12 projets scientifiques et techniques d'importance majeure, dont ceux concernant la spallation de sources de neutrons et la création de champs magnétiques à forte intensité, et l'on soutiendra la recherche fondamentale à caractère novateur. 0n introduira la réforme dans un certain nombre d'autres laboratoires prioritaires d'Etat. Dans le développement industriel, on veillera à accentuer la convergence des différentes branches, on s'attaquera avec plus de vigueur aux problèmes techniques clés et on soutiendra plus vivement les efforts d'assimilation et d'innovation des techniques avancées introduites de l'étranger. On poursuivra l'exécution de projets scientifiques et techniques importants portant notamment sur les véhicules électromobiles et les génomes fonctionnels. On renforcera activement la surveillance sur la sécurité dans la production, et on intensifiera le développement technologique de dix grandes branches industrielles, dont celles touchant aux garanties de sécurité dans la production, à la protection de l'environnement et à la prospection des ressources naturelles. On renforcera l'édification du système national d'innovation. On donnera un plus vif élan au développement de la philosophie et des sciences sociales. On approfondira la réforme institutionnelle dans le domaine scientifique et technique et on poursuivra la réforme visant à la catégorisation des organismes de recherche scientifique d'utilité publique. On soutiendra les efforts des entreprises en vue d'accroître leurs capacités innovatrices. On poursuivra inlassablement les efforts de vulgarisation scientifique, de manière à élever le niveau de connaissances scientifiques de toute la nation. (2) La priorité sera accordée au développement de l'éducation. Dans ce contexte, le « Plan d'action (2e phase) pour la promotion du renouveau de l'éducation » sera mis en oeuvre sur toute la ligne et l'on veillera à promouvoir le développement harmonieux des différentes catégories d'enseignement ; on s'attachera également à améliorer le système d'administration de l'éducation obligatoire dans les régions rurales et, à cette fin, on en garantira les moyens de financement ; on accélérera la généralisation de l'enseignement obligatoire de 9 ans et de l'alphabétisation des jeunes et des moins jeunes dans les régions de l'Ouest, et en ce qui concerne les écoles primaires et secondaires rurales, on poursuivra l'exécution du projet d'enseignement à distance et la réfection des locaux vétustes, et on s'attachera à améliorer le régime de subvention en faveur des élèves issus de familles pauvres ; on renforcera l'enseignement professionnel et la formation permanente, et on entreprendra l'exécution des projets particuliers de développement de l'enseignement professionnel dans les régions du Centre et de l'Ouest ; dans le même temps, on activera la formation des compétences dont nous avons un besoin urgent, notamment dans le domaine technique ; on continuera à promouvoir le développement et la réforme de l'enseignement supérieur, tout en y améliorant la qualité de l'enseignement. (3) Il faudra accélérer la mise en place du réseau sanitaire national, achever celle du système de prévention et de contrôle des maladies et établir pour l'essentiel le système de secours médicaux en cas d'incidents graves de santé publique. La prévention et le traitement des maladies contagieuses ou/et endémiques graves seront intensifiés, notamment en ce qui concerne le sida, la schistosomiase et la tuberculose. En outre, on veillera à assurer effectivement le regroupement et l'allocation optimale des ressources médicales et sanitaires, on renforcera les infrastructures rurales dans ce domaine, ainsi que la formation du personnel médical dans les campagnes, et l'on poursuivra sans précipitation les expériences types visant à y instituer la mutuelle médicale de type nouveau, de même que les efforts qui y sont déployés en matière de secours médicaux. Parallèlement, on activera le déroulement des essais de réforme du système de prestations médicales dans les villes. (4) On donnera un nouvel essor à la culture, à la radiodiffusion, au cinéma et à la télévision, à la presse et à l'édition, ainsi qu'aux sports. Dans ce contexte, on imprimera un élan au développement de la culture d'intérêt publique, on fera rayonner les belles traditions culturelles de la nation chinoise et on s'attachera, alors qu'il est encore temps, à en protéger et à en préserver les meilleures composantes et, surtout, celles en voie de disparition ; enfin, on favorisera le sain développement des industries culturelles à vocation lucrative ; on intensifiera la mise en place des installations culturelles, ainsi que la protection du patrimoine culturel et naturel ; on activera la construction d'édifices culturels importants tels que le Musée national. On développera vigoureusement les circuits touristiques dans les régions qui furent le théâtre des luttes révolutionnaires. On poursuivra l'exécution du projet de "radiotélévision au village". Par ailleurs, on intensifiera la mise en place des installations médicales au service de la planification des naissances et on améliorera et renforcera l'administration des populations flottantes. La presse et l'édition mèneront à bien leur travail, tandis que l'on favorisera le développement des sports tout en poursuivant continuellement les préparatifs des J.O. de 2008. (5) On s'attachera à préserver la stabilité sociale. On accordera la plus haute importance et apportera des solutions adéquates aux problèmes préjudiciables aux intérêts de la population tels que la réquisition du droit d'usage ou du droit de propriété de terrains pour cause de démantèlement d'habitations vétustes, la reconversion d'entreprises en sociétés par actions, le déplacement de populations pour cause de construction d'ouvrages hydrauliques, les conflits entre employeurs et employés, etc. Parallèlement, on s'attachera à résoudre au mieux, tant dans les villes que dans les campagnes, les difficultés réelles des groupes désavantagés. On renforcera encore la sécurité dans la production en veillant à parfaire les systèmes et moyens destinés à cette fin, et on investira davantage dans ce domaine. Par ailleurs, on s'attachera à prévenir et à résoudre au mieux les incidents de groupe préjudiciables à l'ordre public et l'on améliorera le système destiné à faire face aux situations de crise ; on intensifiera l'aménagement du réseau de prévention et de contrôle dans le cadre du redressement global de la sécurité publique. Enfin, pour protéger les biens et les personnes, il faudra mener à bien les recherches, la surveillance et les prévisions concernant d'éventuelles catastrophes naturelles graves et, le cas échéant, remédier comme il se doit à leurs suites.

Cette année, nous aurons encore à nous acquitter d'une autre tâche importante, à savoir l'élaboration du XIe Plan quinquennal de développement socio-économique et des objectifs à long terme pour 2020.

Camarades députés, de lourdes tâches nous attendent dans le cadre de la réforme, du développement et du maintien de la stabilité sociale. Sous la direction du Comité central ayant le camarade Hu Jintao comme secrétaire général, nous aurons à porter haut levé le grand drapeau de la théorie de Deng Xiaoping et de la pensée magistrale de Triple Représentation, à nous doter dans toute notre activité d'une conception scientifique du développement et à travailler d'un même coeur pour atteindre les objectifs de développement socio-économique que nous nous sommes fixés !



   2005/03/16

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