« La réforme structurale vise principalement à mieux adapter la superstructure au développement économique », a déclaré M. Zhang Zhuoyuan, membre du Comité nationale de la Conférence consultative politique du peuple chinois et l’un des rédacteurs du projet de cette réforme, en acceptant l’interview du journaliste. Cette fois-ci, a-t-il ajouté, la réforme consiste à regrouper les mêmes fonctions afin que les orgnismes puissent mieux répondre aux besoins de la réforme, au développement et à la nouvelle situation.
Pourquoi la réforme ?
« La raison principale est qu’avec le développement économique et social, et l’approfondissement de la réforme, surtout après l’entrée de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce, la réforme structurale déjà entreprise et notre structure actuelle ne peuvent pas bien s’entendre et une amélioration est donc de rigueur. Prenons pour exemples la gestion des propriétés d’Etat. Plusieurs organismes exercent le pouvoir de gestion et ce fait ne peut plus répondre à l’approfondissement de la réforme. Auparavant, le Bureau de la réforme du système économique s’occupait des affaires de la réforme, tandis que la Commission d’Etat pour la planification du développement était chargée des affaires du développement. Tenant compte de nos expériences accumulées ces dernières années dans la réforme des grands secteurs monopoleurs comme l’électricité, les télécommunications et l’aviation civile, il est très difficile de faire progresser la réforme, si celle-ci n’est pas combinée avec le développement économique, avec la restructuration et le regroupement des industries. Un autre exemple, la division des fonctions n’est pas très rationnelle : la Commission d’Etat pour la planification du développement était chargée de gérer les importations et exportations, et les produits agricoles, la Commission d’Etat pour l’économie et le commerce s’occupait des produits industriels et des matières premières, et le ministère du Commerce extérieur et de la Coopération économique s’occupait des technologies. Leurs fonctions peuvent-elle être harmonieuses ? »
En quoi la réforme actuelle est-elle différente des trois précédentes ?
« La présente réforme n’est pas aussi importante que la précédente qui consistait à réduire considérablement le nombre d’organismes et du personnel. Les 40 organismes à l’origine ont été réduits à 29, et le nombre de leur personnel, de 32 000 personnes, est tombé à 16 000. Mais cette fois-ci, l’encadrement général est maintenu, et il n’y pas dans l’ensemble de réduction de personnel. »
La réforme actuelle peut-elle conduire à la concentration excessive du pouvoir ?
« Dans son rapport, le secrétaire général du Conseil des affaires d’Etat Wang Zhongyu a dit que les organismes du Conseil des affaires d’Etat devaient réduire autant que possible leur pouvoir d’approbation et leur intervention dans les affaires microéconomiques, améliorer leurs méthodes de travail en laissant le mécanisme du marché mieux jouer son rôle régulateur dans l’économie. Ils doivent agir de manière réglementaire et transparente, et ne doivent pas manipuler en coulisses. »
La présente réforme peut-elle provoquer de nouveaux problèmes ?
« A mesure qu’elle progresse, la réforme a encore beaucoup de terrain à explorer. Par exemple, comment la Commission de contrôle et d’administration des propriétés d’Etat exerce-t-elle le contrôle et la gestion sur les entreprises d’Etat et comment peut-elle assurer en même temps l’administration du marché, du personnel et du fonctionnement ? Il faut, au cours de la pratique, ne cesser de faire le bilan de nos expériences acquises. On a raison de créer la Commission de contrôle et d’administration des établissements bancaires afin de renforcer le contrôle et l’administration sur eux. Mais la Banque populaire de Chine assume aussi des fonctions de contrôle et d’administration. Comment assurer une bonne coordination entre elles pour que les établissements bancaires puissent fonctionner avec sûreté et sécurité ? Là-dessus, un travail incessant de coordination devra être nécessaire. »
Après plusieurs réformes structurales qui ont réduit le nombre des organismes et de leur personnel, le Conseil des affaires d’Etat reste-t-il de structure colossale ?
« Je trouve que maintenant la structure du Conseil des affaires d’Etat n’est point colossale, mais simplifiée et efficace. Le problème actuel est qu’en bas, aux échelons de commune, de canton et de district, trop de gens sont nourris par le budget d’Etat. D’autre part, malgré la petitesse des administrations, les institutions financées par l’Etat sont très nombreuses. Mais ce problème n’a pas encore été porté sur l’ordre du jour. Nous devons avancer par étape. »
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