Congrès du PCC : les journalistes étrangers s'intéressent à de nombreux sujets

Peu de temps après sa visite du chantier d'une zone industrielle de la ville de Dongguan, dans la province du Guangdong, la journaliste américaine Mary Kay Magistad s'est rendue samedi sur le site d'un projet de zone dédiée à l'animation dans la banlieue ouest de Beijing.

Sur l'ancien site d'une usine du groupe sidérurgique Shougang, Mme Magistad, qui fait partie des plus de 1.000 journalistes étrangers ayant déposé une demande d'accréditation pour couvrir le 18e Congrès national du Parti communiste chinois (PCC) qui s'ouvrira prochainement, s'est fortement intéressée à la transformation de l'ancien complexe en projet d'innovation.

"Il est intéressant de voir combien ce projet contribuera au souhait de la Chine de s'engager dans davantage de secteurs d'innovation, ce dont le gouvernement parle depuis longtemps", explique cette correspondante à Beijing de Public Radio International.

A l'approche du congrès quinquennal du PCC, les journalistes venus des quatre coins du monde affluent à Beijing pour couvrir le plus important événement de la vie politique chinoise. Vendredi, plus de 1 000 journalistes étrangers et 400 autres venus de Taiwan, Hong Kong et Macao avaient déposé une demande pour couvrir l'événement, soit bien plus qu'il y a cinq ans.

Au delà du changement de dirigeants, ils s'intéressent à un large éventail de sujets allant de la protection de l'environnement à la restructuration économique, en passant par la réforme culturelle et la sécurité des aliments, illustrant l'intérêt grandissant et plus diversifié qu'ils portent à la Chine.

Outre l'innovation culturelle, Mme Magistad cherche également à décrypter le plan de développement de la deuxième économie mondiale pour les cinq prochaines années à l'occasion du congrès qui devrait s'ouvrir jeudi.

"La grande question est de savoir comment la Chine se transformera en une économie davantage orientée vers les services sociaux et l'innovation", a-t-elle indiqué. "Je pense que c'est le défi que la Chine doit aujourd'hui relever".

Le journaliste finlandais Petri Saraste espère pour sa part interviewer un délégué d'ethnie minoritaire au congrès et souhaite écouter la voix des Chinois ordinaires quant au développement du pays et aux défis auxquels celui-ci est confronté.

Ce correspondant en Asie de la chaîne de télévision privée finlandaise MTV3 projette également de réaliser des reportages sur l'environnement et la sécurité des aliments en Chine.

"Le nombre grandissant de journalistes montre l'importance de cette réunion et l'intérêt croissant du monde à l'égard de la Chine", a affirmé M. Saraste.

Agence de presse Xinhua     2012/11/04