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Villes olympiques

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Beijing se refait une beauté architecturale

Foin de temples et de palais impériaux même rénovés à grands frais ! A l'occasion de « ses » Jeux olympiques Beijing (l'ex-Pékin) a choisi de présenter au monde un « look » qui l'apparente davantage à une ville jaillie d'un roman d'anticipation qu'à la capitale de la Chine éternelle.

Les visiteurs du monde entier –- 500.000 selon les estimations initiales des organisateurs-- auront ainsi droit à un stade Olympique que la presse locale compare à un gigantesque nid d'oiseau, à une piscine olympique enchâssée dans une structure faite de bulles de savon translucides et à un immeuble de bureaux qui ressemble à deux tours de Pise inclinées de 10 degrés qui se rejoignent.

Bref, comme l'affirme un directeur de la firme de britannique Arup, qui est responsable de plusieurs grands chantiers de la capitale chinoise, Beijing, sur le plan architectural, c'est tout simplement devenu « l'endroit le plus 'tendance' au monde ». Au point que « les architectes et les spécialistes de la stylique du monde entier se ruent par milliers à Beijing. »

Depuis que la Chine a amorcé il y a vingt ans son formidable décollage économique, des milliers de maisons décrépites, d'usines vétustes et d'immeubles aux ternes façades, legs honteux d'un communisme dépassé, ont été rasés pour faire place à des constructions de verre et de béton aux noms évocateurs de la modernité la plus insolente : « Fortune Plaza », « Soho », « Park Avenue », etc., etc.

Alors que le compte à rebours olympique égrène ces dernières semaines, le remodelage de la ville s'est transformé en une frénésie sans fin pour que soit effacée à jamais la réputation de « ville de l'ennui » faite au centre politique de la Chine, qui souffre depuis trop longtemps de la comparaison avec la cosmopolite Shanghaï.

Le stade National est l'œuvre des architectes suisses Herzog et de Meuron, qui ont déjà accompli l'exploit de faire d'une centrale électrique londonienne le « Tate Modern Art Museum ». Le « Nid d'oiseau », comme on l'appelle en raison de son enveloppe tout en poutrelles d'acier recourbées qui évoqueraient la forme de brindilles, est une enceinte qui contient plus de 90.000 places assises : c'est ici que se dérouleront les fastes de l'ouverture et de la clôture de la grande fête olympique, ainsi que les compétitions d'athlétisme.

Juste à côté se dresse un édifice encore plus original : l' « Aquacube », ou de manière plus officielle, le « Centre national de natation ». Pour cette arène où se mesureront les nageurs du monde entiers durant les Jeux les architectes ont dessiné un extérieur fait de milliers de bulles de savon d'une matière proche du téflon. Grâce au revêtement révolutionnaire EFTE la lumière pénétrera jusqu'aux gradins et à la piscine tandis que les ploufs de Manaudou ou Phelps s'entendront à l'extérieur...

Quant au quartier général de la chaîne de télévision centrale chinoise, il a été conçu par un architecte batave du nom de Rem Koolhaas, qui a aussi donné à Seattle sa bibliothèque municipale et à New York son magasin Prada.

Ses deux tours jumelles de verre noir enchâssées dans des losanges d'acier se penchent fraternellement l'une vers l'autre pour se retrouver liées à leur sommet par un bloc en pente de neuf à quatorze étages. On croirait voire des bermudas et les Pékinois l'appellent « Le Gros Pantalon ».

Face à cette démesure futuriste, qui a aussi donné à la ville un énorme terminal d'aéroport à écailles de dragon et un théâtre national en forme d'oeuf de titane, l'enthousiasme n'est cependant pas universel. Ainsi ce professeur d'architecture de l'université de Tongji à Shanghaï : « La plupart des architectes sont des étrangers qui ne connaissent pas grand-chose à la culture chinoise. Leurs dadas, c'est le post-modernisme, le surréalisme et le style avant-garde. Ce qu'ils font plaît aujourd'hui, mais qu'en sera-t-il demain ? Je doute que ces œuvres deviennent jamais des classiques. »

La vitesse à laquelle les nouvelles constructions font leur apparition à Beijing donne le vertige à certains, mais selon les responsables de l'urbanisme, il n'y pas de quoi s'émouvoir : « C'est comme un enfant qui grandit. Supposons que j'aie entre 12 et 14 ans. Si je ne grandissais pas, vous diriez sûrement que j'ai un problème, non ? »

Mais les nostalgiques et amateurs de choses chargées d'histoire ne l'entendent pas de cette oreille. Ils déplorent à haute voix la disparition des vieilles ruelles de la cité impériale, les fameux « hutong » parce que ceux-ci détruits, c'est l'anonymité et le va-vite modernes qui remplacent la chaleur des rapports humains de voisinage tissés dans la durée : « Quand les gens pensent à Pékin, ils devraient aussi penser à son aspect ancien, à la Cité interdite et aux ruelles. C'est ça, le vrai Pékin », soupire Hu Xinyu, directeur du bureau municipal pour la protection du patrimoine.

COJOB     2008/07/02

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