« Depuis l'indépendance de
l'Algérie, les excellentes relations politiques entre les deux pays
nous ont permis, durant quatre décennies, de faire des choses
importantes", a déclaré le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia,
lors d'une interview accordée à la presse chinoise à la veille de
la visite du Président Hu en Algérie.
RELATIONS
POLITIQUES
Nos deux nations liés à l'amitié
traditionnelle se prêtent aide et soutien dans la lutte pour la
libération et l'édification du pays.
--Septembre 1958, fonda le
gouvernement provisoire algérien qui fut immédiatement reconnu par
la Chine nouvelle. Et le 20 décembre de la même année, nos deux
pays ont noué les relations diplomatiques.
--1962, l'Algérie accéda à
l'indépendance, la coopération amicale avec la Chine entre dans le
développement complet sur les plans politique, économique,
militaire, culturel et sanitaire etc.
--Début des années 70, l'Algérie
était l'un des pays promoteurs dans le retour de la Chine aux
Nations-Unies et soutient toujours fermement à la réunification
chinoise.
--Avril 1997, les ministères des AE
de nos deux pays ont signé un « Accord de consultations politiques
régulières ».
--Octobre 2000, Un Communiqué
conjoint sur les rapports bilatéraux de parteniariat a été signé à
Beijing par le Président Jiang Zemin et son homologue algérien
Abdelaziz Bouteflika lors de sa visite d'Etat en Chine.
VISITES RICIPROQUES DE HAUT RANG
:
Les excellentes relations
sino-algériennes sont marquées par de fréquentes visites
réciproques des chefs d'Etat et de gouvernement, de ministres et
personnalités de haut rang comme ce squi suit :
DU COTE CHINOIS EN
ALGERIE
--1963 et 1965, le Premier ministre
Zhou Enlai ; --1963 et 1964, Chen Yi, vice-premier ministre et
ministre des Affaires étrangères ; --1978, Geng Biao, vice-premier
ministre ;
--1980, Mme Chen Muhua, vice-premier
ministre ;
--1982, Peng Chong, vice-président
de l'Assemblée populaire nationale (APN) ;
--1982, Zhao Ziyang, Premier
ministre ;
--1984, Xi Zhongxun, secrétaire du
secrétariat du Comité central du Parti communiste chinois ;
--1985, Tian Jiyun, vice-Premier
ministre;
--1987, Wu Xueqian, conseiller
d'Etat et ministre des AE;
--1990, Qian Qichen, conseiller
d'Etat et ministre des AE;
--1997, Jiang Chunyun, vice-Premier
ministre;
--1998, Qian Qichen, vice-premier
ministre et ministre des AE ;
--1999, le président de la
République Jiang Zemin ;
--Juin 2000 à Genève, le
vice-premier ministre a rencontré Noureddine Boukrouh, envoyé
spécial du Président Bouteflika et ministre des petites-moyennes
entreprises industrielles ;
--Novembre 2000, Chi Haotian,
conseiller d'Etat et ministre de la Défense.
--31 octobre-3 novembre 2001, Li
Peng, président de l'APN sur invitation du président de l'Assemblée
nationale Ben Salah ;
--janvier 2002, Zhou Keren,
vice-ministre du commerce extérieur et de la Coopération économique
;
--mars 2002, Ma Wenpu, chef adjoint
du Département de liaison internationale du CC du PCC ;
--25-27 août, Zhu Rongji, Premier
ministre qui a eu des entrevues avec le Président Bouteflika et son
homologue alégrien Ali Benflis;
--Septembre 2002, Wu Jichuan,
ministre de l'Industrie informatique .
DU COTE ALGERIEN EN
CHINE
--1960, M. Mohamed Cherif Abbas,
Premier ministre du gouvernement provisoire d'Algérie ; M.
Belkhadem, vice-premier ministre et ministre des Affaires
étrangères ; --1971 Bouteflika, ministre des affaires étrangères ;
--1974 Houari Boumédiène, Président de la République ; --1981
Belayate, vice-président de l'Assemblée nationale populaire
(ANP);
--1982 Chadli Bendjedid, président
de la République ; --1985 Mesadia, responsable du secrétariat
central permanent du Front démocratique ; --1991 Belkhadem,
président de l'ANP ; --Décembre 1991 Atrus, ministre de la Culture
; --1992 Cladi, secrétaire d'Etat aux recherches scientifiques
;
--1994 Denbli, ministre des affaires
étrangères ;
--1996 Liamine Zéroual, Président de
la République ;
--Octobre 2000 Abdelaziz Bouteflika,
présent à la lère Conférence du Forum Chine -Afrique tenue à
Beijing et en visite d'Etat au cours de laquelle il a signé avec le
Président Jiang Zemin le Communiqué conjoint sino-algérien et
assisté à la signature de plusieurs accords de coopération
économique et technique. Il était accompagné d'Abdelaziz Belkhadem,
ministre d'Etat des AE et de Noureddine Boukrouh, ministre des
petites-moyennes entreprises.
COOPERATION ECONOMIQUE ET
COMMERCIALE
Depuis l'indépendance en 1962,
l'Algérie a conclu avec la Chine des accords de coopération
économique, commerciale, scientifique et technique. Les deux
gouvernements ont créé des commissions mixtes concernées qui ont
tenu les sessions à 4 reprises.
Rien qu'en 2002 ont été signés «
l'Accord sur la coopération économique et technique entre la Chine
et l'Algérie », « Le Programme d'action pour 2003, 2004, 2005 dans
le cadre de l'Accord culturel sino-algérien » et « Le Protocole sur
l'envoi des équipes médicales en Algérie » etc.
Les relations bilatérales sont
marquées par une coopération multiforme en pleine expansion. En
effet, de multiples missions se sont succédées, complétant ainsi le
dispositif médico-sanitaire mis en place au fil des années dans
certains départements de l'intérieur de l'Algérie, élargi par la
suite à d'autres secteurs.
--Les échanges commerciaux ne
cessent de s'élargir dès les années 80, comme en 1982, le volume
avait réalisé 170 millions de dollars. Et en 2000 et 2001, il a
atteint respectivement 198,85 millions et 292 millions dont 70
millions d'importations en Chine.
--Dès 1980, des sociétés chinoises
sont entrées au marché algérien de prestations et s'activent
notamment dans la production agricole, les travaux hydrauliques et
la construction des hôtels etc.
--De nombreux chantiers
d'édification sont réalisés et d'autres en cours de concrétisation
dans plusieurs régions par des entreprises chinoises, par exemple
l'Hôtel de l'aéroport d'Alger en 1998, la rénovation de l'unité de
céramique de Guelma (500km à l'est d'Alger), la réalisation en
cours de 55.000 logements et l'achèvement des travaux à l'Hôpital
d'Oran (500km à l'ouest d'Alger).
--La coopération bilatérale existe
également dans le secteur du pétrole, la société chinoise des
hydrocarbures ayant signé en octobre 2002 un contrat de
développement du gisement pétrolier de Zarzatine, dans le sud
algérien, d'un montant global de 525 millions de dollars. Ce projet
devrait s'achever en 2008.
D'AUTRES SECTEURS DONT
CULTURE ET SANTE
Les deux parties ont conclu une
vingtaine de programmes d'échanges et protocoles de coopérations
sur la culture, l'éducation, la santé, les sports, et la presse
etc.
--Depuis 1963, la Chine a commencé à
envoyer des équipes médicales en Algérie, soit 2 200 médecins et
infirmières au total. En 2001, 92 personnels chinois travaillent
dans des services médicaux.
--Aujourd'hui il y a 23 étudiants
algériens dans des universités chinoises.
DEUX ADRESSES POUR REFERENCE
:
--AMBASSADE DE CHINE EN
ALGERIE
Monsieur Ambassadeur : Wang
Wangsheng
34 Boulevard des Martyrs ALGER
Tel: (00213£21) 692724, 692926
Fax: (00213£21) 693056, 693082
Email: CHINEAMB@IST.CERIST.DZ
--AMBASSADE D'ALGERIE EN CHINE
Monsieur Ambassadeur: Madjid
Bouguerra
7 Sanlitun lu, Beijing
Tel : (008610) 65 32 12 31
Fax: (008610) 65 32 16 48
CI-JOINT : ALGERIE ET
QUELQUES DONNEES
Pays africain occupant la partie
centrale des montagnes de l'Atlas, l'Algérie est cette «île du
Couchant» - en arabe, Djezirat al-Maghreb - que les conquérants
venus d'Orient découvrirent entre les rivages verdoyants de la
Méditerranée et l'étendue aride du Sahara. Elle couvre 2 381 741
km2 et présente, sur 1 800 km du nord au sud, une succession de
zones contrastées. La partie septentrionale forme une lisière,
large seulement de 200 km, en bordure de la Méditerranée. C'est
l'Algérie «utile», fortement marquée par la présence humaine depuis
la plus haute Antiquité. Elle est soulevée par les barres
parallèles des Atlas tellien et saharien, qui enserrent une région
de hautes plaines. Au sud de cette lisière, sur quelque 1 600 km de
profondeur, s'étale l'immense désert du Sahara, surélevé au sud-est
par le massif du Hoggar. Cet héritage saharien a eu une conséquence
heureuse: la richesse de l'Algérie indépendante en pétrole et en
gaz.
POPULATION
L'Algérie est un pays jeune. En
1999, les moins de 15 ans y représentaient près de 40 % d'une
population totale estimée à 30,8 millions de personnes, bien que le
taux d'accroissement naturel annuel, qui était de 3,16 % en 1983,
soit passé à 2,4 % en 1997. Une des conséquences de cette pression
démographique est l'émigration importante vers l'Europe, notamment
vers la France, qui accueille la moitié des 1 800 000 Algériens
émigrés.
La quasi-totalité (96 %) des
Algériens est regroupée dans la frange nord d'un pays en grande
partie désertique, et un peu plus de 52 % d'entre eux vivent dans
les villes. L'agglomération d'Alger, la capitale, compte 2 millions
d'habitants [1997]. C'est le plus important pôle d'attraction pour
les populations rurales de tout le pays. La campagne environnante -
la Mitidja et les collines du littoral - est aujourd'hui rongée par
une urbanisation sauvage. Un phénomène comparable se produit à Oran
(610 380 h.), à Constantine (344 454 h.) ou à Annaba (239 975 h.),
dont les agglomérations comptent un nombre d'habitants bien
supérieur à celui de chaque cité intra-muros. L'Algérie ne comporte
pas moins de douze villes de plus de 100 000 h.
INSTITUTION
Selon la Constitution, amendée en
1989, l'exécutif est assuré par le président de la République, élu
pour cinq ans au suffrage universel et rééligible, et par le
Premier ministre; une chambre unique, l'Assemblée populaire
nationale, est élue pour cinq ans au suffrage universel. Au plan
des communes, le pouvoir législatif est représenté par une
assemblée populaire communale (APC), élue au suffrage universel,
qui élit en son sein un exécutif. Dans les 48 wilayas, si les
assemblées populaires sont élues au suffrage universel, l'exécutif
présidé par le wali est nommé par l'état.
Le président de la République
Abdelaziz Bouteflika élu le 15 avril 1999. Et le Premier ministre
et ministre de la Défense : Ali Benflis depuis le 26 août 2000.
CIVILISATION
La tradition arabe rurale
d'expression dialectale existait avant l'indépendance, le mouvement
nationaliste a ajouté, dans sa volonté de retrouver des racines et
de construire une identité commune à l'intérieur de la «nation»
arabe, la langue arabe littéraire du Moyen-Orient. Or la distance
qui sépare le niveau de l'expression littéraire et savante de celui
de l'expression courante est très grande en arabe. D'un côté, la
langue littéraire, utilisée à l'écrit et dans quelques types de
communication orale (discours officiels, informations télévisées),
n'a évolué dans aucune de ses règles essentielles depuis la
révélation du Coran, au VIIe siècle de notre ère. De l'autre,
l'expression orale courante passe par une grande variété de
dialectes, qui se distinguent essentiellement en parlers citadins
et en parlers ruraux - ces différences n'empêchant pas toutefois la
compréhension réciproque. En outre, quelque 17 % d'Algériens - en
Kabylie, dans les Aurès et au Mzab principalement - ont pour langue
maternelle un dialecte berbère.
La politique d'arabisation,
proclamée dès l'indépendance, a pour objectif la généralisation de
l'emploi de l'arabe littéraire dans l'enseignement,
l'administration, les entreprises, les associations et la
production intellectuelle (médias officiels), à partir du 5 juillet
1998. Cette politique se heurte toutefois à une assez forte
«résistance» de la langue française qui reste prépondérante dans de
nombreux secteurs de l'administration et de l'économie, et dont
l'usage, y compris à l'oral, est courant chez toute une partie de
la population, notamment citadine, et des défenseurs de la culture
berbère, essentiellement en Kabylie.
ECHANGES
Première richesse de l'Algérie,
l'agriculture qui exportait à l'époque vin, blé, agrumes et liège,
ne subvient plus aujourd'hui que pour un tiers aux besoins
alimentaires du pays. Les conditions climatiques ne sont guère
favorables, sauf sur une infime partie d'un territoire à 80 %
désertique, et à 10 % recouvert par la steppe. Dans les 10 %
restants, seul un tiers est constitué de plaines et de vallées
suffisamment fertiles, mais menacées par l'urbanisation et la
dégradation des sols, et souffrant souvent de la faiblesse de
l'irrigation.
L'Algérie s'est dotée
d'infrastructures de qualité tant en ce qui concerne la
distribution électrique que les transports. Un réseau routier d'une
densité inconnue dans le tiers-monde, des transports aériens
intérieurs et extérieurs relativement développés facilitent la
circulation des hommes et des marchandises. Des retards ont
toutefois été pris, notamment dans les plus grandes villes, en
matière d'urbanisation et d'adduction d'eau.
Depuis 1967, la part des
hydrocarbures dans les exportations devient de plus en plus
hégémonique; dans les importations, c'est la part des produits
alimentaires et des biens de consommation qui ne cesse de croître.
En 1998, les exportations du pétrole et du gaz ont atteint 9,66
milliards de dollars, soit 96% des exportations totales du pays. Et
en 2000, l'Algérie commerce notamment avec les pays de l'OCDE qui
occupent 87,53% de ses exportations. La France reste son premier
partenaire commercial : 4,3 milliards de dollars en 2000, devant
les états-Unis, l'Italie et l'Allemagne.
2004/02/04
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