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Lors d’une récente représentation solennelle au Grand Théâtre de
Shanghai, Jiang Chen, une virtuose docteur en musique rentrée de
France, a exécuté un morceau pour piano intitulé « Le Géant ».
Grâce à ses doigts longs et agiles dansant sur les touches, une
musique mélodieuse se répand dans la salle et soulève de temps en
temps les applaudissements des spectateurs.
Née le 24 février 1979 dans une famille de musiciens à Shanghai,
Jiang Chen a commencé à apprendre le piano auprès de ses parents à
l’âge de 5 ans. Lorsqu’elle avait 6 ans, elle a exécuté un morceau
pour le président italien en visite. Celui-ci, émerveillé, l’a
prise dans ses bras et l’a qualifiée d’enfant prodige. A 7 ans,
Jiang Chen s’est classée première lors de la première compétition
de piano pour enfants de Shanghai. A 9 ans, elle a été admise dans
l’école primaire indépendante du Conservatoire de Shanghai grâce à
ses bonnes notes. A 11 ans, elle a interprété un morceau pour piano
exigeant une haute technicité en coopération avec l’Orchestre
symphonique de Shanghai.
A
l’âge de 12 ans, Jiang Chen a offert un récital. C’est un fait sans
précédent dans l’histoire de Chine. En 1992, elle a été diplômée au
lycée indépendant du Conservatoire de Shanghai avec de bonnes
notes. La même année, elle s’est rendue en France ; se classant
première parmi 200 candidats, elle a été admise par le
Conservatoire de Paris et a commencé à faire des études dans la
classe de Pascal Devoyon.
En
France, Jiang Chen a passé de dures épreuves tant professionnelles
que quotidiennes. En juin 1996, elle a participé aux
représentations du Festival de piano Chopin en tant que « jeune
pianiste d’élite ». Elle était l’unique Chinoise. Ce qui lui a
permis d’avoir une grande réputation, c’est le premier prix obtenu
lors de la 16e compétition internationale de piano organisée en
mars 1997 à Epinal, France. Auparavant, aucun Chinois ne s’était
présenté à cette compétition. Parmi les 100 candidats venus d’une
trentaine de pays, Jiang Chen était l’unique pianiste asiatique et
l’unique femme à être qualifiée pour la finale.
Les musiciens et la presse française n’ont pas ménagé leurs éloges
à l’égard de Jiang Chen : « Elle a tout ce qu’il faut pour être une
grande pianiste : une technique sans défaut, une maîtrise parfaite
du corps et la subtilité extrême de l’artiste. » « Elle joue avec
son âme, sa passion, sa conviction et sa puissance. » D’après un
critique musical, Jiang Chen « est la musique même ».
En
1995, Jiang Chen a commencé à faire des études approfondies au
Conservatoire supérieur de Genève où elle a obtenu un doctorat.
Elle a obtenu le premier prix dans plusieurs compétitions.
Après avoir terminé ses études, Jiang Chen a donné des
représentations en France, en Italie, en Suisse et dans d’autres
pays. Elle a également ouvert une classe supérieure de piano au
Conservatoire supérieur de Genève. Tout en étudiant la musique des
pays occidentaux et en explorant les diverses disciplines du piano,
Jiang Chen a adapté des concertos voire même des symphonies en
morceau pour piano.
En
septembre 2001, sur l’invitation du Conservatoire de Shanghai,
Jiang Chen est rentrée enseigner dans son ancienne école. Un an
après, elle a été nommée chef du groupe d’enseignement et de
recherche pour le piano, devenant le plus jeune chef du
Conservatoire de Shanghai depuis sa fondation il y a 75 ans. En
dehors de l’enseignement, Jiang Chen a offert de nombreuses
représentations. Elle vient d’effectuer une tournée de
représentations et d’enseignement dans 16 provinces et villes
chinoises dont Shanghai, Beijing, Shenyang, Xi’an, Changchun,
Chengdu, Kunming, Nanjing, Guangzhou et Shenzhen. Il s’agit de
l’unique musicien chinois ayant effectué une tournée aussi
importante.
2003/04/08
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