Les réserves chinoises de devises étrangères ont enregistré une
augmentation de 104,7% au cours des cinq dernières années, soit de
139,9 milliards de dollars en 1997 à 286,4 milliards de dollars en
2002. Le pays est ainsi devenu le deuxième plus grand pays du monde
en réserves de devises, juste après le Japon.
Guo Shuqing, vice-gouverneur de la Banque populaire de Chine, qui
est la banque centrale, et aussi le directeur de l'Administration
d'Etat des Devises étrangères, a cité les chiffres présentés par le
Premier ministre chinois Zhu Rongji dans son Rapport d'activités du
gouvernement lors de l'actuelle première session de la Xe Assemblée
populaire nationale (APN) de Chine.
Depuis la restructuration du système des devises étrangères en
1994, la Chine a rapporté une bonne situation de paiements
internationaux et une augmentation stable de ses réserves de
devises.
Des réserves de devises sont surtout adéquates pour un pays en voie
de développement, dont la propre monnaie, le yuan RMB, reste non
convertible et le taux de change reste très stable, a-t-il
expliqué.
Guo, qui assiste à l'actuelle session de la Conférence consultative
politique du Peuple chinois (CCPPC) en tant que membre de la Xe
CCPPC, a dit qu'il n'existe pas de critère sur le volume des
réserves de devises d'un pays, et que tous les pays doivent établir
leurs réserves en tenant compte de leur propre situation.
Entre 1989 et 2001, le total des réserves de devises du monde a
triplé, et celui des pays en voie de développement a quintuplé.
Pendant cette période, la proportion des réserves de devises des
pays en voie de développement dans le total mondial est passé de
36,7% à 61,8%, soit un fort contraste avec le statut des pays
développés.
Les réserves chinoises de devises étrangères aideront à renforcer
l'image du pays et des compagnies locales, à encourager les
investissements de l'outre-mer, à prévenir et diminuer les risques
financiers internationaux et à renforcer la capacité du governement
chinois sur le contrôle macroéconomique, a indiqué Guo.
Il
a souligné de plus que la banque centrale a aussi le savoir- faire
et les connaissances professionnelles requises pour faire des
profits en investissant une partie des réserves de devises sur le
marché international.
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