Le
camarade Wu Dengyun, travailleur modèle national et membre du Parti
d’élite, vient d’être élu délégué au XVIe congrès du Parti
communiste chinois.
Il
y a 39 ans, Wu Dengyun est sorti de l’école de médecine
spécrialisée de Yangzhou, ville « de riz et de poissons » située
près de la côte orientale de la Chine, dans la province du Jiangsu,
et est allé travailler dans l’hôpital du peuple du district de
Wuqia (Ulugqat) de la région autonome ouïgoure du Xinjiang, sur le
Pamir, à l’extrémité ouest du pays. Il a traversé tout le pays pour
servir de tout coeur les 43 000 habitants de diverses ethnies de ce
district, dont 70% sont Kirgiz.
En
hiver 1966, l’hôpital a reçu une femme kirgiz souffrant de
saignement fonctionnel de l’utérus. Voyant son visage blême et les
yeux hagards, Wu a compris qu’il fallait lui transfuser du sang.
Mais où est la banque de sang dans cet hôpital rudimentaire, qui
n’avait que quelques pièces de torchis ? Regardant la malade près
de l’agonie, Wu a décidé de lui servir de donneur, et trois cent
millilitres de sang ont coulé dans les veines de cette femme kirgiz
qui a pu reprendre ses forces. Après un traitement adéquat, la
malade s’est guérie.
Après ce premier don de sang, Wu a donné son sang une trentaine de
fois, pendant 30 ans, et le volume total a atteint 7 000 ml, qui
équivaut à tout le sang d’un adulte.
Le
berger Maimaidiming, du village de Positantielieke, n’a toujours
pas oublié comment Wu a sauvé son fils.
Le
premier décembre 1971, son fils, alors âgé de deux ans, est tombé
dans le foyer alors qu’il était en train de s’amuser. Son fils fut
brûlé à 50%. Durant plus de dix jours, Wu s’est efforcé de le
sauver du coma, de la contamination. Lorsque le moment de
cicatrisation est venu, il fut rongé d’anxiété. Comment pouvait-il
prendre de la peau à ce grand brûlé ? Il a regardé son père.
Apprenant que le médecin voulait prélever des greffons sur son
corps, ce berger sans connaissance scientifique a refusé
ostinément. Wu a décidé de donner sa peau, malgé la protestation de
l’infirmière qui faisait tout son possible pour l’en dissuader. Il
a fait d’abord l’anesthésie et a prélevé 13 morceaux de peau aussi
gros qu’un timbre-poste, sur ses cuisses et jambes. Il est allé,
sur ses jambes engourdies, vers la table d’opérations et a greffé
l’enfant. Maintenant ce grand brûlé est père de deux enfants.
En
automne 1984, Wu a été nommé directeur de l’hôpital du district de
Wuqia. L’insuffisance de médecins était la première difficulté de
son établissement. Il a mis au point un plan de dix ans pour former
des médecins kirgiz. Il a fait chercher des travailleurs médicaux
dans les cliniques des villages et des bourgs, et leur a donné des
cours de chinois et des cours de formation professionnelle, avant
de les envoyer tour à tour à l’hôpital de la région autonome pour
le perfectionnement. Maintenant, 70% des médecins sont kirgiz dans
l’hôpital de Wuqia qui est capable d’assurer toutes les opérations
courantes, alors qu’il ne pouvait pas faire l’appendicectomie, une
opération banale.
L’hôpital de Wuqia a réalisé aussi un miracle sur le Pamir, en
plantant 60 parterres qui en font un jardin d’agrément. Après le
violent séisme de 1985, le chef-lieu du district de Wuqia a été
reconstruit sur le gobi. Pour créer un bel environnement pour les
malades, Wu a proposé de planter des arbres dans l’établissement.
Pas de terre et pas d’eau. Les travailleurs de l’hôpital sont allés
chercher de la terre dans le vieux chef-lieu, à 7 km de là, et ont
creusé un canal de 12 km pour amner l’eau des montagnes enneigées.
D’année en année, un hôpital-jardin a finalement vu le jour sur le
gobi.
«
Je n’ai fait que les devoirs d’un membre du Parti, et le Parti et
le peuple m’ont accordé un grand honneur. Je dois continuer à bien
travailler afin de ne pas décevoir le Parti et le peuple », tel est
l’engagement du camarade Wu Dengyun, délégué au XVIe congrès du
Parti communiste chinois.
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