Quand on parle du Xinjiang, on pense aussitôt à la beauté du
Tianshan (Montagne céleste), à l’immensité de la prairie et aux
troupeaux de boeufs et moutons. Mais on peut ignorer l’existence du
Corps de production et de construction du Xinjiang (CPCX), qui a
beaucoup contribué au développement économique et à la stabilité
sociale de la région.
Agé de 65 ans, Wang Chuanyou, Général de division depuis 1990, a
été le secrétaire du PC du CPCX depuis 1994. Admis à la retraite en
l’an 2000, il a pourtant toujours gardé son statut militaire. Il
est également député de l’APN.
Selon le général Wang, le Corps de production et de construction,
fondé en 1954 pour soutenir la construction économique de la
région, est à l’origine un Corps militaire qui est entré au
Xinjiang sous la direction du général Wang Zhen pour combattre les
bandits locaux. Une partie des combattants ont gardé leur statut
militaire et ont été incorporés dans la garnison régulière. Avant
1975, le Corps était sous la direction de la région militaire
Xinjiang ; après 1975, le Corps a été placé sous la direction du
gouvernement local, et classé dans la catégorie de service agricole
de défrichement. Maintenant, le Corps, dépendant directement du
gouvernement central, est placé sous la direction parallèle de la
Région autonome du Xinjiang, et chargé d’une double mission
d’exploitation et de défense.
Peuplée de huit ethnies, la Région du Xinjiang voisine avec huit
pays et possède une population de 19 millions d’habitants. Les
ethnies relativement nombreuses sont les Ouïgours, les Kazakhs, les
Hans, les Mongols, les Kirghiz, les Tadjiks, les Xibes etc. Le
CPCX, dont la mission principale est de produire et de construire,
compte actuellement 2 400 000 mille employés dont une quantité
limitée de miliciens.
Selon le général Wang, le CPCX intégre dans son régime les
fonctions du Parti communiste, de l’administration, de l’armée et
de l’entreprise. Il possède ses avantages même pour répondre aux
exigences de l’OMC. ‘‘Nous sommes organisés avec une bonne
discipline. Beaucoup de nos employés viennent de l’intérieur du
pays, et possèdent une bonne culture. A propos de l’exploitation
agricole, notre Corps travaille sur un territoire de plus de 15
millions de mus en suivant des critères précis dans les techniques
de fumure, d’irrigation et de semailles. Le Corps fonctionne avec
un haut niveau de mécanisation. Les moyens informatiques sont
largement utilisés dans la plupart des sections. A ce jour, le CPCX
dispose d’une base de coton dont la productivité annuelle est de 30
millions de dans (1dan=50kilos), d’une base de fruits et d’une base
de laine fine. A propos de l’exploitation industrielle, le CPCX
intervient dans les domaines du textile et des aliments. Les
services tertiaires du CPCX sont également bien développés.’’
Selon le général Wang, la gestion du CPCX est complexe et les
systèmes politique et d’exploitation fonctionnent généralement en
parallèle pour favoriser le développement économique. La direction
a mis en exergue le principe ‘‘développer le CPCX et enrichir son
peuple’’. Le général Wang a dit : ‘‘Certaines personnes, parce
qu’elles ne connaissent pas bien le CPCX, s’interrogent pour savoir
si le régime du CPCX peut s’adapter à l’économie de marché. Nos
entreprises sont depuis longtemps autonomes dans le management de
leurs activités. Au cours du 9e Plan quinquennal, le taux moyen
d’accroissement économique du CPCX a été de 8,3% avec un taux de
8,8% en 2001. Le CPCX est en train de réviser ses actifs pour
former un groupe de taille importante ; dès à présent 7 sociétés du
groupe sont déjà cotées. En même temps, le CPCX accentue ses
efforts dans la poursuite de l’ouverture vers l’extérieur. Jusqu’à
maintenant, plus de 60 pays ont établi des liaisons commerciales
avec le CPCX. En 2001, le PIB du CPCX a atteint 19,6 milliards de
yuans.’’
Le
général Wang a reconnu l’importance des investissements de l’Etat
dans la construction des infrastructures locales. Les chemins de
fer dans le nord et le sud du Xinjiang, et l’autoroute entre
Dahuangshan et Urümqi nouvellement construits servent de base
solide, avec l’aviation civile, à la configuration de l’économie du
Xinjiang. Grâce aux ressources minérales et aux réserves de pétrole
et de gaz naturel relativement abondantes, le Xinjiang a beaucoup
de chance d’accélérer son développement économique. Ainsi, il
convient de rajuster le sens du développement du CPCX afin qu’il se
rapproche de la direction régionale.
Selon le général Wang, le CPCX a besoin d’un grand nombre de gens
de talent. ‘‘Il y a des difficultés de recrutement, parce que nous
nous trouvons en fin de compte dans une région frontalière. On est
obligé de former nos propres talents. Le CPCX tient toujours la
formation de personnel en grande estime. L’Université Shihezi
(créée par le CPCX), composée de 6 instituts, est classée parmi les
universités de premier rang dans le classement national. Le CPCX a
également créé l’Université Tarim. L’éducation des écoles
secondaires du CPCX est aussi d’une qualité relativement bonne
parmi les écoles locales. Travailler au CPCX signifie en quelque
sorte avoir l’esprit de sacrifice. C’est justement grâce à cet
esprit que la ville de Shihezi (créée par le CPCX) a reçu un
certificat délivré par l’ONU confirmant les efforts accomplis par
le CPCX pour améliorer les conditions de vie de l’homme.
A
propos de la stabilité sociale, le général Wang Chuanyou a exprimé
sa colère à l’égard des terroristes du Turkestan oriental. Il a dit
: ‘‘Sous la dynastie des Han de l’Ouest, l’émissaire Zhangqian fut
envoyé à Xiyu (zone de l’ouest) pour organiser le Duhufu (Garnison
de défense). A partir de cette époque, le Xinjiang est devenu une
partie de la Chine. Les Hans se mirent à exploiter le Xinjiang
beaucoup plus tôt que les Ouïgours, lesquels sont arrivés en 8e
siècle seulement. Les notions de ‘Xinjiang indépendant’ et de
‘Xinjiang des Ouïgours’ que préconisent les terroristes du
Turkestan oriental sont erronées. Le Xinjiang n’a jamais été un
pays indépendant.’’