Depuis 1999, 2002 est la quatrième année de l’application de la
politique économique consistant à accroître l’émission des emprunts
d’Etat, à développer l’investissement par emprunts d’Etat et à
accroître la demande intérieure afin de donner une impulsion à la
croissance économique. Le professeur Ji Jinshan, député à la IXe
Assemblée populaire nationale, a affirmé que les investissements
par emprunts d’Etat étaient une décision clairvoyante qui contribue
dans une large mesure à développer l’économie nationale.
D’abord, les investissements grâce aux emprunts d’Etat ont créé
directement, au cours de ces quatre ans, 5 millions d’emplois et
entraîné le développement des secteurs concernés. Le nombre des
emplois créés indirectement est de beaucoup supérieur à ce chiffre.
Par ailleurs, la rénovation technique de certaines entreprises,
réalisée grâce aux emprunts d’Etat, a renforcé leur capacité à
subsister au marché. Du fait qu’il s’agit en général d’entreprises
à haut coefficient de main-d’œuvre, cela revient à endiguer le
chômage à la source. Les emprunts d’Etat investis dans l’éducation
ont aidé les établissements d’enseignement supérieur à améliorer
leurs conditions d’enseignement. Ils jouent aussi un rôle important
dans la mise en valeur de la Chine de l’Ouest. Rien qu’en 2001, 50
milliards de yuans en provenance des emprunts d’Etat ont été
consacrés à des travaux d’infrastructure et au travail écologique
en Chine de l’Ouest. Ils ont enfin permis d’apporter une aide plus
importante aux régions de minorités ethniques, notamment aux
régions habités de Tibétains et de Yi.
L’effet de multiplication des investissements par emprunts d’Etat
est probant, a poursuivi le professeur Ji. De plus, les projets
utilisant les emprunts d’Etat sont généralement de longue durée de
construction, mais de rentabilité sûre. Ils sont particulièrement
profitable au développement sain, rapide et durable de l’économie
nationale. Comme le coût de l’acquisition des emprunts d’Etat est
relativement bas et qu’ils sont garantis par les finances
gouvernementales, la possibilité de la crise de leur remboursement
est fort minime. Du fait qu’en général, les emprunts d’Etat
financent maintenant les projets sûrs de rapporter des bénéfices,
l’augmentation des revenus fiscaux et des autres taxes corrélatives
par suite de la mise en fonctionnement de ces projets peut
rembourser entièrement le capital et les intérêts des emprunts
d’Etat. Comme la part des emprunts d’Etat dans le revenu national
est d’environ 10%, leur remboursement ne pèse pas lourd sur
l’économie.
Selon le professeur Ji, la clé du problème des dettes publiques
réside dans la conception, la gestion et le contrôle des projets
utilisant les emprunts d’Etat. Ces projets doivent fonctionner de
façon réglementaire. Avant la prise de décision, il faut étudier à
fond le rapport sur leur faisabilité, prendre en considération tous
les facteurs lors de l’expertise et éviter toute étourderie. Sur le
plan gestionnaire de ces projets, les fonctions de l’investisseur
doivent être séparées de celles du gestionnaire, et le droit de
propriété, du pouvoir de décision. Le gouvernement doit modifier
ses fonctions et créer un organisme spécial pour gérer les projets
financés par les emprunts d’Etat. Il doit se garder d’intervenir
fréquemment et introduire des méthodes de gestion éprouvées sur le
plan international.
Pour éviter l’intervention exagérée du gouvernement dans les
projets utilisant les emprunts d’Etat, a affirmé le professeur Ji,
l’Etat a promulgué des lois et décrets pertinents. Cela est
particulièrement bénéfique au contrôle des risques de ces projets.
Mais, a poursuivi le professeur Ji, l’orientation de certains
projets est discutable. Par exemple, les emprunts d’Etat sont
utilisés dans le domaine de la consommation. Il a attiré
l’attention sur ces investissements qui, selon lui, ne doivent pas
aller trop loin.