Au cours de l’histoire, les agresseurs japonais ont toujours
convoité le territoire chinois depuis la dynastie des Song jusqu’à
celle des Qing en passant par les Yuan et les Ming. En 1894, le
Japon a déclenché une guerre contre la Chine avant de lui infliger
ensuite le Traité de Shimonoseki extrêmement humiliant. En 1900, il
a fait partie de l’Armée coalisée des Huit Puissances et occupé
Beijing, entraînant pour la Chine de lourds dommages...
A
partir de l’Incident de Huanggutun à Tianjin le 4 juin 1928, le
Japon s’est engagé à nouveau dans la voie de l’agression armée. A
la suite de l’occupation par le militarisme japonais pendant 15 ans
et d’une résistance de 8 ans, la Chine a enregistré une perte de 35
millions d’hommes et des dégâts pour l’économie de 600 milliards de
dollars américains. Les Chinois ne pourront jamais oublier les
méfaits des militaristes japonais et les exactions commises.
Le
peuple japonais, endoctriné par la propagande du militarisme et
lancé sur le champ de bataille, a été victime de cette guerre. Et,
après la Seconde Guerre mondiale, les forces de droite au Japon
cherchent constamment à effacer la nature de cette guerre et un
grand nombre de jeunes japonais connaissent mal ce que fut
l’agression du Japon. Cela a favorisé la renaissance du militarisme
japonais. Le plus grave est que le premier ministre japonais Takeo
Fukuda a rendu visite au temple Yasukuni à titre personnel le 15
août 1975 ; Masayoshi Ohira a fait de même en tant que premier
ministre le 15 août 1978 ; les cendres de 14 criminels de guerre du
premier ordre dont Tojo Hideki ont été déplacées au temple Yasukuni
; le premier ministre Yasuhiro Nakasone s’est rendu dans ce temple
à la tête de son cabinet après avoir participé à la cérémonie
nationale à la mémoire des handicapés de guerre organisée par le
gouvernement ; en 1996, le premier ministre Ryutaro Hashimoto,
suivi par de nombreux ministres, a rendu visite au temple Yasukuni
le 29 juillet de façon à éviter le jour du 15 août. Aujourd’hui, le
premier ministre japonais Jonichiro Koizumi a rendu visite au
temple Yasukuni envers et contre tout. Tout cela montre que les
forces de droite au Japon rêvent toujours d’instaurer la « Grande
sphère de gloire commune en Asie orientale ». La tolérance à
l’égard du militarisme japonais ne peut que causer du tort à la
population éprise de paix et attiser des flammes.
L’histoire sert de miroir. La leçon historique ne doit pas être
oubliée. Lors de la cérémonie d’inauguration de la Salle
commémorative de la guerre de résistance à Moscou, le président
Jiang Zemin a indiqué : « L’histoire nous montre que la paix a été
gagnée de haute lutte. La tragédie des guerres mondiales ne doit
pas se répéter. Il faut maintenir constamment une grande vigilance
et multiplier les forces de la paix pour contenir et repousser tous
les éléments générateurs de guerre. » A l’heure actuelle, un grand
nombre de jeunes gens connaissent peu sinon rien sur l’histoire et
notamment sur les agressions du militarisme japonais en Chine.
L’indifférence des Chinois à l’égard de cette histoire favorisera
la renaissance du militarisme japonais. N’oublions jamais
l’histoire. Que le signal d’alarme retentisse constamment.
Je
propose ici que les départements concernés fassent de la journée du
15 août la « Fête de la victoire de la nation chinoise » et
construisent dans la capitale une Salle commémorative des outrages
à la nation où les officiels japonais en visite en Chine pourront
manifester leur repentir. Celle-ci peut également servir de base
d’éducation patriotique et nationaliste pour tous les citoyens et
surtout aux jeunes. Nous n’oublierons jamais cette histoire. Cette
grande victoire sera toujours gravée dans notre mémoire.