Pour ou contre l'accueil des réfugiés en France?

Devoir humain: C'est le cas de la commune de Lille prête à accueillir, dans le cadre du « réseau de villes solidaires », une centaine de réfugiés. « Nous sommes prêts à accueillir les refugiés car on ne peut pas laisser les gens crever aux portes de l'Europe sans réagir. Lille peut accueillir dès aujourd'hui une centaine de réfugiés, voire un peu plus. » – Martine Aubry, maire (PS) de Lille depuis 2001.

Aider autrement: Il y a plusieurs façons de porter secours aux migrants. Des réseaux de solidarité se développent : dons d'argent, de vêtements, de nourriture, ou missions bénévoles dans des associations.
Les impôts servent à financer des subventions (des aides offertes par l'Etat, les communes, etc.) à des associations. Ainsi, les citoyens participent déjà.

Enrichissement culturel: Les réfugiés du Moyen-Orient importent de nouveaux éléments culturels en France. C'est une rencontre, une ouverture vers l'autre. Il faut s'enrichir de la mixité.

Conflit de foi et peur des « terroristes déguisés »: Le député-maire de Roanne, Yves Nicolin (Les Républicains), s'est dit prêt à accueillir des réfugiés « à la condition qu'ils soient des réfugiés chrétiens ». Il a confié voilà quelques jours sur France Bleu Saint-Étienne-Loire qu'il craignait les « terroristes déguisés ».

Augmentation de la main-d'œuvre disponible: Interrogé sur la capacité de la France à accueillir plusieurs milliers de migrants supplémentaires, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron s'est montré confiant : « Je crois que si cela est fait dans le bon ordre, de manière intelligente, c'est une opportunité pour nous. C'est d'abord notre dignité et c'est aussi une opportunité économique car ce sont des femmes et des hommes qui ont aussi des qualifications remarquables. »

« Les immigrés prennent les emplois des Français »: « Les immigrés qui arrivent en France sont en majorité peu qualifiés, ils entrent donc dans une relation de complémentarité plutôt que de substituabilité avec les autochtones » – Xavier Chojnicki, maître de conférences en économie à l'université Lille 2 et chargé de recherche au CEPII.

Une attitude responsable et une nécessité morale: On ne peut pas effacer la dette historique envers des pays du Moyen-Orient, que l'Europe (et la France au premier rang) a découpés, colonisés, violentés, exploités.

Les Français ne sont pas prêts: Selon Le Figaro, les appels aux dons lancés par la Fondation de France et Médecins du monde en faveur des réfugiés ont eu un faible écho.
Les Français se mobilisent lorsqu'une catastrophe naturelle a lieu dans un pays bien précis. Or, dans le cas présent, la cause des réfugiés n'est pas localisée. Beaucoup de Français ne sont pas encore prêts à donner de l'argent aux réfugiés.